Libération des quatre camarades arrêtés pendant le NoBorderCampBxl pour l’attaque au commissariat de Bruxelles
Posté par NoNationNoBorder dans General le 2010/10/30
Après plusieurs semaines de mobilisation solidaire, les quatre camarades qui avaient été arrêtés le 4 octobre passé ont été liberé. Une cinquantaine de personnes avait alors attaqué le commissariat des Marolles à Bruxelles en réponse à la violente répression du NoBorderCamp !
Source : http://bxl.indymedia.org/
Suite à une requête des avocats auprès du juge d’instruction, celui-ci a décidé de lever le mandat d’arrêt pour les 4 compagnons inculpés dans l’attaque du commissariat des Marolles le 1er octobre. Ils sont sortis de la prison de Forest vendredi après-midi.
Une fois de plus, hier comme aujourd’hui, feu aux prisons!
Ici le tract de solidarité
Solidarité avec les inculpés de l’attaque contre le commissariat des Marolles !
Vendredi 1er octobre, une manifestation vivante contre les centres fermés, les prisons, les frontières et l’Etat était prévue au départ de la gare du Midi à Bruxelles. L’Etat ne le voyait apparemment pas du même œil et a militarisé le quartier. De nombreuses personnes on été arrêtées à la gare et dans ses environs, des flics armés de mitraillettes ont étés placés aux points stratégiques à Anderlecht et plusieurs unités anti-émeutes ont été mobilisées pour protéger les prisons de Forest et Saint-Gilles. Une interdiction de rassemblement a été décrétée dans la moitié de Bruxelles et la police envoyée dans les rues pour la faire respecter. Quelques heures après le départ prévu de la manifestation, des dizaines de personnes ont attaqué le commissariat des Marolles situé à cinq minutes de la gare du Midi. Le commissariat et quelques voitures de flics ont été vandalisés et deux agents blessés. Plus tard, quatre personnes ont été arrêtées et accusées de cette attaque. Ils sont maintenant enfermés dans la prison de Forest en attente de leur procès.
Nous soutenons entièrement l’attaque dont on les accuse, elle nous semble en fin de compte logique. Nous nous y reconnaissons. Non seulement parce que nous serons toujours contre les flics mais avant tout parce qu’elle s’inscrit dans une tension déjà présente depuis longtemps à Bruxelles, où de plus en plus de gens s’en prennent à ce qui cherche à les écraser, les exploiter, les contrôler et les enfermer. Une tension aussi palpable dans les prisons et les centres fermés de tout le pays. C’est dans cette même tension que s’inscrit la lutte contre les centres fermés et les prisons des dernières années et plus particulièrement la manifestation prévue pour le 1er octobre. Et cela, nous ne l’oublierons jamais dans la solidarité avec ceux que l’Etat arrache à nous. Le 1er octobre, beaucoup de personnes étaient prêtes à prendre la rue pour ce en quoi ils croient, ou au moins à se battre contre ce qui rend leurs rêves impossibles. Et elles continueront à le faire. Nous continuerons à le faire.
Car ce sont nos rêves qui donnent forme aux combats que nous menons. Ce sont nos rêves qui tirent les compagnons enfermés de l’isolement qui leur est imposé.
Pour rien de moins qu’un monde sans prisons et sans centres fermés. Pour rien de moins qu’une lutte sans bornes contre tout ce qui rend ici et maintenant impossible de goûter à la liberté.
Pour l’anarchie
Requerante d’asile arrêtée au service de la population Vaudoise (CH)
Posté par NoNationNoBorder dans info le 2010/10/28
Après le cas de l’infirmier kosovar arrêté le 16 Septembre lors de l’un de ses rendez-vous mensuels à l’intérieur de l’OCP (Office Cantonal de la Population) à Genève ( http://lecourrier.ch/index.php?name=News&file=article&sid=447160 ), un cas semblable s’est déroulé la semaine passée au SPOP (Service de la Population du canton de Vaud) à Lausanne.
Une amie de la détenue qui a assisté à l’arrestation s’adresse au Conseiller d’Etat, chef du Département de l’Intérieur Philippe Leuba :
Ce pays, Mme B. l’a quitté en guerre il y a 20 ans ; son père, sa mère sont morts, elle n’a plus de famille, plus de maison, plus d’amis, et le pays a changé de nom.
Elle a été arrêtée sous mes yeux à la sortie du service de la population (SPOP) où elle venait renouveler son droit à l’aide d’urgence. Une agente et deux agents en civil avec une voiture banalisée l’emmènent « pour un contrôle d’identité ». Elle s’accrochait à moi, je n’ai pas pu la retenir. J’ai cru les policiers.
Pourquoi n’a-t-on pas crié, hurlé dans la rue ? Pourquoi cette soumission ?
« ça s’est passé dans la dignité » a dit M. Rothen, chef du SPOP. Oui, parce que je ne m’y attendais pas, parce que je n’ai encore jamais été affrontée à la violence d’Etat, n’ai pas appris la résistance dans ce Goulag mou où nous vivons. J’avais confiance, aujourd’hui je me sens trompée.
Les gendarmes ont pris mon numéro de téléphone et m’ont appelée plus tard, disant qu’elle serait présentée au juge de paix dans l’après-midi. C’était ça, « le contrôle d’identité ». Une fois que la prise est faite, on peut dire la vérité.
Mes amis de la coordination asile m’ont rejointe, son avocate aussi, nous avons essayé de faire annuler cette arrestation par M. Rothen qui a donné tous ses arguments pour la justifier. Suite prévisible : passage devant une juge de paix qui signe l’incarcération tout en recommandant qu’on prenne garde à son état de santé, et transfert à la maison d’arrêts. Un avion partira bientôt pour ce pays qu’on lui a attribué.
Depuis qu’elle est en prison, avec sa souffrance, sans espoir, même en ses amis, je reste ici, impuissante, et je découvre les liens qui s’étaient tissés entre nous. D’autres amies que je ne connaissais pas m’ont appelée pour proposer leur aide, mais que faire maintenant qu’elle est entre les mains des autorités ?
Elle est croyante, elle appartient à l’église arménienne, la plus ancienne des églises chrétiennes. Fin 2004 elle est arrivée à Yverdon et a d’abord fait connaissance de l’église catholique où elle a donné des coups de main, car elle a des talents de couturière et de décoratrice. Elle est aujourd’hui traductrice pour vos services, et est très appréciée.
C’est alors que je l’ai connue et que nous avons fraternisé. Les passages au Spop la terrorisaient et la rendaient malade. Il fallait toujours l’accompagner. J’essayais de la faire rire pendant les longues attentes. Elle sursautait à chaque bruit. Puis nous étions appelées dans une petite cabine, on lui parlait avec une violence inouïe. Quand on sortait, munies de la fameuse feuille blanche, elle vomissait dans les toilettes.
Depuis son incarcération, elle a renoncé à vivre. Elle ne se nourrit plus, ne prend plus ses médicaments (nombreux parce qu’elle a toujours été très fragile), elle ne s’intéresse plus à rien, refuse parfois même nos téléphones.
Monsieur Leuba, cette femme va mourir entre nos mains. Ou vaut-il mieux qu’elle meure à son arrivée en Arménie?
Dans votre interview transcrit par 24 Heures, vous parlez de casiers judiciaires, le sien est vierge. Il y a erreur sur son cas. C’est une personne loyale, généreuse et, croyez-moi, profondément honnête.
Monsieur Leuba, je fais appel à vous. Vous dites mener une politique ferme, mais humaine. Vous êtes généreux dans la délivrance de permis humanitaires. Transmettez et défendez son dossier à Berne, accordez-lui au moins une admission provisoire. Sa santé se rétablira d’elle-même, elle prendra le travail qui l’attend et ne causera aucune difficulté à notre pays.
Je vous en remercie d’avance
F. S.
Action à Frambois (CH) en solidarité avec les détenus
Posté par NoNationNoBorder dans Action le 2010/10/28
Aujourd’hui vers 18:00 un cri de rage déchire la grise solitude de Satigny. A une semaine de la révolte à l’intérieur du centre, une trentaine de solidaires arrivent au pied du lager pour exprimer concrètement leur complicité avec les réfugies. |
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Ils sont accueillis par les cris des détenus qui se montrent nombreux aux fenêtres de leurs cages et se joignent aux slogans des manifestants « solidarité avec les sans papiers » , « no border no nation, stop deportation » « pierre par pierre, mur par mur, détruisons toutes les prisons ». On peut également lire sur une banderole « Personne n’est illégale ». QUAND L’INJUSTICE SE FAIT DROIT, LA RESISTANCE EST UN DEVOIR! COMMUNIQUE‘
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