Archive pour octobre 2010

« Renvoi Dublin », encore un brique ajoutée au mur de la Forteresse Europe

Le soit disant « renvoi Dublin » est un accord Européen visant à régler les flux migratoires de l’Union en empêchant aux réfugiés de déposer leurs demandes d’asile dans plusieurs pays différents en même temps. La Suisse en fait partie depuis le 12 décembre 2008. Concrètement, il s’agit d’avoir un prétexte pour refuser systématiquement  le statut de réfugié et de renvoyer les migrants là où ils ont déposé leur première demande.

Souvent, le premier pays auquel on a demandé asile a déjà refusé l’octroi d’un permis au moment de l’application du « renvoi Dublin » et il est prêt à expulser le requérant. Un autre cas typique, est celui où l’état où la première demande a été déposée n’octroie pratiquement pas de permis humanitaires.

C’est le cas notamment de la Grèce qui a un pourcentage de rejet de 99,1% (source: bureau grec du Haut-Comissariat pour les réfugies). Or, ce pays est le plus grand port d’entrée en Europe. Il se trouve donc qu’ un grand nombre de migrants, ignorant les machinations des bureaucrates européens, font leur première demande là-bas. De plus, les accords bilatéraux entre la Grèce et la Turquie ont rendu très facile le transfert des réfugiés de l’Europe vers l’Asie.

Encore un outil pour les politiciens européens, permettant de se déresponsabiliser des traitements que les migrants subiront dans leur pays d’origine.

foto de Giorgos Moutafis

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Manif sauvage d’immigrés réprimée à Brescia (IT)

Aujourd’hui, un cortège non autorisé a traversé les rues de Brescia. La principale revendication était l’obtention de papiers pour tous les immigrés irréguliers, en particulier pour  ceux qui ont été laissés pour compte par la  loi de « régularisation » pour les pourvoyeurs de soins de 2009.

La police, avec des dizaines de fourgons et des centaines de flics anti-émeute, a essayé d’empêcher l’accès à la place principale à la manifestation . Les manifestants ont résisté à la charge de la police et une émeute s’est déclenchée, avec poubelle renversée et incendiée.

Entre temps, d’autres flics en ont profité pour évacuer un espace squatté depuis longtemps par les migrants, lieu qui avait été le point de départ de la manif’ sauvage.

Les manifestants ont réagi en occupant le chantier du métro où un groupe de migrants est monté sur une grue à trente mètres de hauteur pour pendre une banderole « Sanatoria » (régularisation) , une partie des manifestants et d’habitants solidaires ont choisi de bloquer le trafic à piazzale Cesare Battisti jusqu’à 18:30.

Actuellement, 8 personnes sont encore sur la grue et ils refusent de descendre. Le reste du cortège est en bas et les soutient.

Un camarade italien a été arreté suite aux affrontements, il devrait être relâché ce soir.

UPDATE

Les migrants sont encore sur la grue et refusent toujours de descendre. Mardi il y aura un sit-in au palais de justice pour soutenir le camarade inculpé des violences. Une autre manifestation est prévue Samedi par des migrants et des solidaires.

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L’union européene envoie 175 gardiens armés à la frontière greco-turque

Aujourd’hui l’agence Frontex (Que ce que c’est? Va voir ici!) a declaré avoir signé un accord avec les autorités grecques pour déployer, sur la frontière greco-turque, 175 garde-frontières armés fournis par 25 pays de l’Union Européene.

Les « Rapid Intervention Border Teams » (Rabit) seront engagés dans une « 24-hour joint surveillance »  avec leurs collègues grecs.Armés, ils sont autorisés à utiliser la force. Comme d’habitude les flics de Frontex seront lourdement équipés : un hélicoptère, neuf bus et neuf viseurs thermiques pour détecter les migrants dans le noir.

Selon Frontex, la Grèce a vu exploser le nombre de migrants franchissant illégalement ses frontières dans la deuxième partie de 2010. Sur le total des réfugiés qui arrivent un Europe, le nombre de ceux qui passent par la Grèce a grimpé de 65% à 90%. Il y a quelques jours, le ministère de la défense grecque avait communiqué que, seulement dans le premier wee-end d’octobre, 1,400 demandeur d’asile avaient été interceptés dans cette région.

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Libération des quatre camarades arrêtés pendant le NoBorderCampBxl pour l’attaque au commissariat de Bruxelles

Après plusieurs semaines de mobilisation solidaire, les quatre camarades qui avaient été arrêtés le 4 octobre passé ont été liberé. Une cinquantaine de personnes avait alors attaqué le commissariat des Marolles à Bruxelles en réponse à la violente répression du NoBorderCamp !

Source : http://bxl.indymedia.org/

Suite à une requête des avocats auprès du juge d’instruction, celui-ci a décidé de lever le mandat d’arrêt pour les 4 compagnons inculpés dans l’attaque du commissariat des Marolles le 1er octobre. Ils sont sortis de la prison de Forest vendredi après-midi.

Une fois de plus, hier comme aujourd’hui, feu aux prisons!

Ici le tract de solidarité

Solidarité avec les inculpés de l’attaque contre le commissariat des Marolles !

Vendredi 1er octobre, une manifestation vivante contre les centres fermés, les prisons, les frontières et l’Etat était prévue au départ de la gare du Midi à Bruxelles. L’Etat ne le voyait apparemment pas du même œil et a militarisé le quartier. De nombreuses personnes on été arrêtées à la gare et dans ses environs, des flics armés de mitraillettes ont étés placés aux points stratégiques à Anderlecht et plusieurs unités anti-émeutes ont été mobilisées pour protéger les prisons de Forest et Saint-Gilles. Une interdiction de rassemblement a été décrétée dans la moitié de Bruxelles et la police envoyée dans les rues pour la faire respecter. Quelques heures après le départ prévu de la manifestation, des dizaines de personnes ont attaqué le commissariat des Marolles situé à cinq minutes de la gare du Midi. Le commissariat et quelques voitures de flics ont été vandalisés et deux agents blessés. Plus tard, quatre personnes ont été arrêtées et accusées de cette attaque. Ils sont maintenant enfermés dans la prison de Forest en attente de leur procès.

Nous soutenons entièrement l’attaque dont on les accuse, elle nous semble en fin de compte logique. Nous nous y reconnaissons. Non seulement parce que nous serons toujours contre les flics mais avant tout parce qu’elle s’inscrit dans une tension déjà présente depuis longtemps à Bruxelles, où de plus en plus de gens s’en prennent à ce qui cherche à les écraser, les exploiter, les contrôler et les enfermer. Une tension aussi palpable dans les prisons et les centres fermés de tout le pays. C’est dans cette même tension que s’inscrit la lutte contre les centres fermés et les prisons des dernières années et plus particulièrement la manifestation prévue pour le 1er octobre. Et cela, nous ne l’oublierons jamais dans la solidarité avec ceux que l’Etat arrache à nous. Le 1er octobre, beaucoup de personnes étaient prêtes à prendre la rue pour ce en quoi ils croient, ou au moins à se battre contre ce qui rend leurs rêves impossibles. Et elles continueront à le faire. Nous continuerons à le faire.

Car ce sont nos rêves qui donnent forme aux combats que nous menons. Ce sont nos rêves qui tirent les compagnons enfermés de l’isolement qui leur est imposé.

Pour rien de moins qu’un monde sans prisons et sans centres fermés. Pour rien de moins qu’une lutte sans bornes contre tout ce qui rend ici et maintenant impossible de goûter à la liberté.

Pour l’anarchie

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Requerante d’asile arrêtée au service de la population Vaudoise (CH)

Après le cas de l’infirmier kosovar arrêté le 16 Septembre lors de l’un de ses rendez-vous mensuels à l’intérieur de l’OCP (Office Cantonal de la Population) à Genève ( http://lecourrier.ch/index.php?name=News&file=article&sid=447160 ), un cas semblable s’est déroulé la semaine passée au SPOP (Service de la Population du canton de Vaud)  à Lausanne.

Une amie de la détenue qui a assisté à l’arrestation s’adresse au Conseiller d’Etat, chef du Département de l’Intérieur Philippe Leuba :

Ce pays, Mme B. l’a quitté en guerre il y a 20 ans ; son père, sa mère sont morts, elle n’a plus de famille, plus de maison, plus d’amis, et le pays a changé de nom.

Elle a été arrêtée sous mes yeux à la sortie du service de la population (SPOP) où elle venait renouveler son droit à l’aide d’urgence. Une agente et deux agents en civil avec une voiture banalisée l’emmènent « pour un contrôle d’identité ». Elle s’accrochait à moi, je n’ai pas pu la retenir. J’ai cru les policiers.

Pourquoi n’a-t-on pas crié, hurlé dans la rue ? Pourquoi cette soumission ?
« ça s’est passé dans la dignité » a dit M. Rothen, chef du SPOP. Oui, parce que je ne m’y attendais pas, parce que je n’ai encore jamais été affrontée à la violence d’Etat, n’ai pas appris la résistance dans ce Goulag mou où nous vivons. J’avais confiance, aujourd’hui je me sens trompée.

Les gendarmes ont pris mon numéro de téléphone et m’ont appelée plus tard, disant qu’elle serait présentée au juge de paix dans l’après-midi. C’était ça, « le contrôle d’identité ». Une fois que la prise est faite, on peut dire la vérité.

Mes amis de la coordination asile m’ont rejointe, son avocate aussi, nous avons essayé de faire annuler cette arrestation par M. Rothen qui a donné tous ses arguments pour la justifier. Suite prévisible : passage devant une juge de paix qui signe l’incarcération tout en recommandant qu’on prenne garde à son état de santé, et transfert à la maison d’arrêts. Un avion partira bientôt pour ce pays qu’on lui a attribué.

Depuis qu’elle est en prison, avec sa souffrance, sans espoir, même en ses amis, je reste ici, impuissante, et je découvre les liens qui s’étaient tissés entre nous. D’autres amies que je ne connaissais pas m’ont appelée pour proposer leur aide, mais que faire maintenant qu’elle est entre les mains des autorités ?

Elle est croyante, elle appartient à l’église arménienne, la plus ancienne des églises chrétiennes. Fin 2004 elle est arrivée à Yverdon et a d’abord fait connaissance de l’église catholique où elle a donné des coups de main, car elle a des talents de couturière et de décoratrice. Elle est aujourd’hui traductrice pour vos services, et est très appréciée.

C’est alors que je l’ai connue et que nous avons fraternisé. Les passages au Spop la terrorisaient et la rendaient malade. Il fallait toujours l’accompagner. J’essayais de la faire rire pendant les longues attentes. Elle sursautait à chaque bruit. Puis nous étions appelées dans une petite cabine, on lui parlait avec une violence inouïe. Quand on sortait, munies de la fameuse feuille blanche, elle vomissait dans les toilettes.

Depuis son incarcération, elle a renoncé à vivre. Elle ne se nourrit plus, ne prend plus ses médicaments (nombreux parce qu’elle a toujours été très fragile), elle ne s’intéresse plus à rien, refuse parfois même nos téléphones.

Monsieur Leuba, cette femme va mourir entre nos mains. Ou vaut-il mieux qu’elle meure à son arrivée en Arménie?

Dans votre interview transcrit par 24 Heures, vous parlez de casiers judiciaires, le sien est vierge. Il y a erreur sur son cas. C’est une personne loyale, généreuse et, croyez-moi, profondément honnête.

Monsieur Leuba, je fais appel à vous. Vous dites mener une politique ferme, mais humaine. Vous êtes généreux dans la délivrance de permis humanitaires. Transmettez et défendez son dossier à Berne, accordez-lui au moins une admission provisoire. Sa santé se rétablira d’elle-même, elle prendra le travail qui l’attend et ne causera aucune difficulté à notre pays.

Je vous en remercie d’avance

F. S.

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Compte rendu des actions contre la venue de Barroso à Genève (CH)

ACTION BANDEROLE ET TRACTAGE ARTISTIQUE

Demain (14.10.2010, ndr), le Président de la Commission Européenne José Manuel Barroso se verra remettre le titre de docteur honoris causa lors du Dies Academicus 2010. Pour l’occasion ce gros porc parlera des « Droits Humains ». Parmi  les étudiants anesthésiés, quelques faceless choisissent de passer à l’action.
Aujourd’hui, vers midi, on a pu admirer dans le hall de l’usine à diplôme (Unimail) une banderole « BARROSO? DR EN GENOCIDE. Solidarité avec les migrants » et un mannequin symboliquement pendu, assassiné par la politique migratoire de la Fortresse Europe.
A remarquer la rapidité des sécus qui déchirent la banderole après à peine une demi-heure et s’acharnent, très amusés, à donner des coups des pieds au mannequin-migrant. Ils arrivent même à ramasser un par un tous les tractes lancés par les anonymes, histoire d’éviter qu’une quelconque conscience sociale se réveille parmi les étudiants-zombies qui se baladent dans les couloirs de l’UNIGE.
Que l’Université n’était pas un lieu d’expression on le savait bien, mais penser que l’on nous arrêtera de cette manière c’est au moins très naïf…
A suivre le tracte distribué par via aérienne

Hideux dans son apothéose, le rectorat de l’Université de Genève poursuit sa nouvelle ligne politique d’une université «autonome» soumise aux puissant-e-s et exploiteur-se-s en tout genre. Pouvait-on faire mieux que Pascal Lamy, directeur de l’OMC ?

Eh bien oui.

Nous avons le plaisir d’annoncer que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso se verra remettre le titre de docteur honoris causa lors du Dies academicus 2010.

On pourrait s’attarder longtemps à commenter cette génuflexion permanente de l’université envers la caste politique, mais il nous intéresse plus de commenter le contexte de cette remise. Ce prix parait en effet révélateur de la sympathie de la « communauté universitaire » pour les politiques de gestion des flux migratoires qui enferment et assassinent chaque jour des centaines de migrant-e-s.

Barroso incarne mieux que quiconque l’idée d’ «Europe forteresse», un projet de société néocoloniale défendu sous les sacres signes du néolibéralisme et des politiques sécuritaires.

Durant sa présidence on a définitivement imposé l’idée d’une Europe close, dominés par les intérêts des lobbies, voyant dans les migrant-e-s une main d’oeuvre à prix imbattable, prête à être exploitée ou renvoyée «chez elle» selon les nécessités du «marché unique européen». «L’immigration est une ressource essentielle pour la société européenne», donc une ressource au même niveau que les autres facteur du processus marchand. On dénie le statut d’être humain aux migrant-e-s: enfermé-e-s dans des centre des rétention dans des conditions monstrueuses, abattu-e-s à bout portant par la police des frontières et obligé-e-s de se soumettre à l’humiliante attente d’un bout de papier qui leur donne le droit d’exister.

C’est notamment dans « l’ère Barroso» qui a été crée Frontex, la redoutable police européenne chargée de défendre, à tout prix, l’étanchéité des frontières de l’espace Schengen. Depuis 2005, Frontex a connu une augmentation vertigineuse de son budget qui est passé de 6 à 88 millions d’euros ; ce qui lui a permis d’être à la pointe des technologies militaires modernes.

Chaque heure, chaque jour, chaque nuit une Guerre se déroule sous nos fenêtres loin des cameras des mass medias: d’un côté les réfugié-e-s qui fuissent la guerre et la faim, de l’autre les intérêts de la caste politique et économique de l’Union.

Le sinistre Barroso viendra parader aujourd’hui à l’UNIGE, un doctorat tout frais sous le bras. Pour compléter cette mascarade, il se déplace pour nous donner des leçons en matière de «droits humains» alors que ses mains sont encore pleines du sang des migrant-e-s tué-e-s aux frontières.

Quand l’injustice se fait droit, la résistance est un devoir. José Manuel, on t’emmerde!

CONTESTATION DU DISCOURS

Alors qu’il devait prononcer un discours lors de l’obtention de son titre de docteur honoris causa, dans le cadre du très bourgeois Dies Academicus, à l’université de genève, Jose Manuel Barroso a été hué et des slogans tels que « Solidaité avec les sans-papiers » et « No border, no nation, stop deportation » ont été lancés.

Une fausse charte éthique a été distribuée à l’entrée de l’auditoire en guise de tract et est disponible ici:

http://www.unige-info.ch/IMG/pdf/charte_special_dies_2010.pdf

Portrait de l’intéressé:

Jose Manuel Barroso est le premier lauréat de la volée 2010 de doctorats honoris causa de l’Université de Genève. Diplômé de l’IEUG, ancien premier ministre portugais, président de la Commission européenne depuis 2004, José- Manuel Barroso s’est honoré par le zêle qu’il a mis, en 2002, à soutenir l’intervention armée des forces américaines et anglaise en Irak.
Lors de son règne interminable à la tête de la Commission européenne, il a soutenu la directive Bolkenstein de libérali- sation de services publics et ignoré les “non” néerlandais et français au Traité constitutionnel européen, démontrant ainsi son amour de la justice sociale et de la démocratie.
Ses dernières années, il a participé à l’instauration de Frontex, la police des frontières européennes. Ce nouvel instrument de l’appareil répressif européen est aux premières lignes de l’Europe forteresse, ce marché unique dont l’immigration choisie est une des ressources essentielles.

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Action à Frambois (CH) en solidarité avec les détenus

Aujourd’hui vers 18:00 un cri de rage déchire la grise solitude de Satigny.
A une semaine de la révolte à l’intérieur du centre, une trentaine de solidaires arrivent au pied du lager pour exprimer concrètement leur complicité avec les réfugies.
Ils sont accueillis par les cris des détenus qui se montrent nombreux aux fenêtres de leurs cages et se joignent aux slogans des manifestants « solidarité avec les sans papiers » , « no border no nation, stop deportation » « pierre par pierre, mur par mur, détruisons toutes les prisons ».
On peut également lire sur une banderole « Personne n’est illégale ».

QUAND L’INJUSTICE SE FAIT DROIT, LA RESISTANCE EST UN DEVOIR!
LIBERTE POUR TOUT-E-S!

COMMUNIQUE

Samedi 9 octobre une révolte a éclaté au centre de rétention de Frambois. Ce véritable « lager » ethnique accueils les migrants en attente d’expulsion dans leur pays d’origine.
Samedi 9 octobre, un détenu craque et s’insurge contre la décision du juge de le garder à Frambois encore trois mois. Les gardiens tentent de l’isoler du reste des migrants, mais tout de suite la solidarité se manifeste et une émeute éclate, à laquelle presque la totalité des détenus se joignent. Des ampoules électriques éclatent, du mobilier est détruit, la cuisine est sabotée. Quelque cent policiers en tenue anti-émeute interviennent pour maîtriser la révolte.

Deux détenus ont été mis en garde à vue dans l’attente d’un jugement pénal. Un des deux menace se suicider si on ne lui rend pas sa liberté.

La prison de Frambois est un centre névralgique dans la politique d’expulsion menée par la Suisse. Il est géré et utilisé par les cantons de Neuchatel, Vaud et Genève. C’est un véritable mouroir où tout espoir d’une vie meilleure pour les migrants est étouffé. Les tentatives de suicide font partie du quotidien: dernièrement, deux détenus ont tenté de mettre fin à leurs jours, mais ont été sauvés.

Alors qu’en ce moment la Suisse s’interroge sur le renvoi de criminels étrangers, des centaines de personnes sont enfermées et déportées sans qu’ils n’aient commis aucun délit, si non celui d’avoir eu l’espoir de fuir guerres et misères et de trouver un abri et une vie meilleure en Suisse.

Une semaine après cette révolte, nous avons manifesté notre soutien avec toutes les détenues et tous les détenus de Frambois en déployant une banderole devant le centre, en lançant des slogans et en nous époumonant dans des sifflets, afin de montrer que de l’autre coté des grilles la solidarité s’organise.

Pour l’immédiate libération des deux migrants incarcérés et de tous les demandeurs d’asile de Frambois et d’ailleurs! Contre « L’Europe forteresse » qui voit dans les migrants une main d’oeuvre à bas cout, prête à être exploitée selon les nécessités du marché! Contre la guerre entre pauvres dont profitent les élites capitalistes!

PERSONNE EST ILLEGALE! LIBERTE DE CIRCULATION POUR TOU-TE-S! CONTRE TOUTES LES PRISONS!

No Border, No Nation!

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