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Votons avec du feu et des pavés

Zurich

De indymedia

« Votons avec du feu et des pavés pour un monde sans frontières »
« Nos rêves ne s’écrivent pas sur un bulletin de vote »
« Pour une vie sans papiers ni états »

Quelques-uns des nombreux tags, qu’on peut toujours voir, à côté de beaucoup de vitres brisées, le long du parcours de la manif contre les expulsions de hier. Celle-ci a eu lieu en lien avec l’initiative pour les expulsions de l’UDC ayant été accepté ce jour-même.

Une brêve liste des institutions attaquées. Les conclusions par rapport aux motivations sont à vous:

– Banque CIC, près du Löwenplatz, Vitre brisée à l’entrée
– Hôtel de luxe, Devant la gare de ZH, quelques vitres brisées, du mobilier cassé
– Apple Store, Gare centrale, quelques vitres brisées
– Bancomat peint
– Banque cantonale de Zurich, Limmatquai, beaucoup de vitres brisées
– plusieurs magasins bourgeois de bijoux et de luxe, vitres brisées
– Banque Raiffeisen, Limmatquai, plusieurs vitres brisées
– Maison des corporations, longée deux fois, attaquée deux fois, beaucoup de vitres et de mobilier cassés
– UBS, Bellevue, quelques vitres brisées
– NZZ, Falkenstrasse, quelques vitres brisées
– Mairie, Limmatquai, Attaque de peinture

[informations rassemblées des médias et des témoignages personnelles, donc tout à fait non exhaustives]

Lors de la manif, plusieurs lignes de flics de 10-20 unités se sont retirées face à la manif. Au pont Rudolf-Brunn, le cordon a été brisé à l’aide de jets de pierres et de bouteilles, tandis que des fourgons ont été attaqués en passant. Plusieurs voitures de luxe ont été cassées en route. Après le virage derrière Bellevue, une petite partie de la manif s’est scindée lorsque les flics ont commencé à tirer des balles en caoutchouc et à préparer le lance d’eau. La partie séparée a pu se rallier à la manif après un détour à travers le Niederdorf. Arrivée au Paradeplatz, la manif a commencé à se disperser en grande partie. Quelques-uns se sont rassemblés au Helvetiaplatz.
Au début, il y a eu entre 600 et 800 personnes, pendant la manif, on pouvait bien en compter jusqu’à 2000.

On se réjouit que, selon les médias, seulement une personne ait été arrêtée.
On lui souhaite courage et détermination face à la justice étatique.

Brisons la paix de campagne!

Berne

De 20minutes.ch

Plusieurs vitres ont été brisées, des stores endommagés et des murs souillés, a communiqué la police cantonale bernoise. Trois voitures parquées dans les environs ont également été touchées.

Genève

Quelques 200 affiches pirates de La Tribune de Genève récitent ce matin  » Votation : le criminel c’est l’électeur  »

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Balade de solidarité à Vincennes (Paris)

De IndyMedia Paris

Deux rassemblements ont eu lieu aujourd’hui (samedi) devant le CRA de Vincennes suite aux évasions et aux révoltes de ces derniers jours.

Le premier, à 13h, a rassemblé une dizaine de personnes et permis un parloir sauvage d’environ 10 minutes. Les sans papiers ont pu répondre aux messages qui leur étaient adressés. Des deux côtés, on criait « liberté ».

Le second, à 15h, a réuni une quarantaine de personnes. La police en a encerclé une vingtaine sur le parking du CRA. À l’intérieur, les flics du centre ont empêché les sans papiers de sortir des bâtiments pour communiquer avec l’extérieur. Ils ont toutefois pu les entendre et ont dit que ces manifestations de solidarité leur faisaient plaisir.

La vingtaine de personnes encerclée a subi un contrôle d’identité au commissariat du 12e. Ils ont tous été relâchés.

LIBERTÉ POUR TOUS !

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Nouvelles de la Grèce : protestation à Athènes et ne Thessalie

Kassaveteia
Jeudi 25 novembre, quatre sans-papiers enfermés au centre de détention de Kassaveteia, dans la région grecque de Thessalie, se sont cousu les lèvres avec du fil et une aiguille pour protester contre leur détention. Trois autres ont refusé de manger.
Au cours des quatorze derniers mois, ces sept sans-papiers, ainsi que 25 somaliens, ont baladé d’une prison à une autre, après avoir été arrêtés pour être entrés illégalement en grèce. Leur demande de libération est en cours mais ils peuvent aussi être expulsés.
Ils protestent contre leur possible expulsion et contre leur détention prolongée.
Selon certaines sources de clandestina.org (le collectif des migrants et des refugiés de Thessalonique), plusieurs sans-papiers détenus dans les centres de rétention grecques sont entrain de planifier des actions de protestation

(Sources : zpajol et clandestina.org)

Athènes
Plus d’une cinquantaine d’afghans ont mis en place un camping à proximité de l’acropole d’Athènes pour protester contre le refus, de la part de l’état grecque, de leur reconnaître l’état de réfugies. Beaucoup entre eux sont victimes des renvoi « Dublin » (dont on avait déjà parlés) et donc obligés à rester en Grèce car ils ont été identifiés et on leurs a pris leurs empreintes digitales.

(source : nobordersbrighton.blogspot.com)


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Balade pour Soupoudé et Silvia à Bienne

De Indymedia Suisse Romande

Environ 30 personnes ont participé mercredi dernier, le 17.11 à une petite manifestation pour la libération immédiate de Sopoudé. La manif est restée un bon moment devant la prison régionale. Pendant cet halte nous avons pu prendre contact avec lui, un discours a été tenu et nous avons aussi salué Silvia qui se trouve dans cette prison depuis le 15 avril. La manif s’est rendue ensuite sur la place centrale où elle s’est dissolue.
Tract distribué
:

Comme des milliers de Sans-Papiers, Sopoudé a vécu en Suisse de manière
exemplaire. Ivoirien, il a vécue pendant plus de 6 ans à Bienne en tant que
demandeur d’asile. Il a travaillé et construit sa vie ici, a trouvé des amis, s’est
engagé, jusqu’au moment ou il a reçu une réponse négative à sa demande
d’asile. Il a alors perdu son logement, son travail et sa sécurité. A ses côtés,
nous avons pu être témoin direct de ce que signifie perdre ses moyens
d’existence, être confronté aux tracasseries bureaucratiques, aux traques
des contrôles policiers, aux amendes a payer et aux séjours en prisons, qui
on pour conséquences de casser l’être humain et d’anéantir tout espoir.
Vendredi, Sopoudé s’est fait à nouveau arrêter et emprisonner, il doit passer
20 jours enfermé parce qu’il est «illégal». L’absurdité du système de chicane
permanent tape à l’oeil. Mais ce n’est pas tout. Depuis des années, une
grande campagne contre les migrants a lieu. Les partis de toutes les couleurs
font leur politique sur le dos des «étrangers». Le même principe trouve son
pendant contre les personnes qui reçoivent de l’aide du social, de l’AI ou qui
sont sans travail. Cette politique a pour conséquence un fossé toujours plus
grand dans la société. Nous nous y opposons avec nos moyens et possibilités
modestes: pour une société solidaire sans exclusion et oppression.
Pour cela, nous descendons dans la rue aujourdhui. Non seulement pour
Sopoudé, mais pour toutes les personnes dont nous ne pouvons que
deviner le destin.
Nous demandons la libération immédiate de Sopoudé!
Le droit de rester pour tous !

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Manif à Berne :deux sans-papiers enceinte liberées.

Ce mercredi 17 novembre, environ 80 personnes se sont réunies devant la la prison régionale de Berne (Genfergasse 22) suite à l’appel du collectif Bleiberecht Bern. Au centre de la contestation, la détention de deux femme camerounaise requérantes d’asile enceinte, détenues depuis une semaine.

Au moment de l’arrestation, elles avaient subies des fortes pressions de la part des autorités pour accepter un renvoi « volontaire » et être donc expulsées toute de suite. Elles avaient refusé et on les a enfermées. Marie-Hélene E. et Aimé-Mireille D. ont finalement été relâchées mais elles devraient quand même être expulsées à la fin du mois. Inutile de commenter le stress psychologique et physique qu’elles ont dû subir et les problèmes qui pourraient engendrer les renvois forcés pour la santé des fœtus…

Voici quelques photos de la manif du site du collectif

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Manif sauvage contre toutes les prisons à Bruxelles

UPDATE (RETOUR SUR LA MANIF)


Reprendre la rue… sauvagement, joyeusement

Il y a une semaine encore, une 50-aine de personnes ont pris les rues d’Anderlecht et y ont foutu un beau bordel. Ce sont ces moments, brefs mais joyeux, où sont dépassés les sentiments d’impuissance face au déroulement de ce monde. Où l’initiative est de notre côté. Ce sont ces moments que nous pouvons multiplier, partout, avec tous les moyens que nous avons à notre disposition, la rage au coeur , et l’amour autour.

Une grande banderole annonce la bonne nouvelle : ‘FEU AUX PRISONS’, des fumigènes et des feux d’artifice s’allument, les tracts circulent de main en main, ça résonne autre chose : partir des révoltes dans les prisons pour les ramener ici, dans nos quartiers, où ça part en cacahouètes contre les flics, où la tension régnante prend le devant de la paix sociale qu’ils essaient de nous vendre. Ça laisse des traces sur le passage. Les vitres d’une voiture de Carlson Wagonlit sautent, cette foutue agence de voyage qui organise aussi des expulsions, ainsi que quelques fenêtres des bureaux de la SNCB, toujours là pour prêter main-forte aux fl ics et aux contrôleurs, pour arrêter ceux qui fuient la police, avec ou sans papiers. Les journaleux de la télévision nationale, les langues du pouvoir, accueillent un fumigène sous leur véhicule.

Beaucoup plus qu’un coup d’éclat qui disparaît aussitôt, ces moments font partie d’une tension sociale, qui, dans certains quartiers, se montre clairement à nous depuis quelque temps. Ces deux derniers mois, à deux reprises, des commissariats ont été pris d’assaut par de nombreuses personnes. Dans les Marolles début octobre, les vitrines partent en éclats, leurs voitures sont abîmées, et deux flics essuient des pierres. Au square Albert début novembre, des cocktails sont jetés aux flics, quelques voitures partent en flammes. Deux jours plus tard, les bâtiments de la Police Judiciaire Fédérale sont pris pour cible. Au cœur de leur quartier d’Europe de merde et de ses institutions. Vitres brisées, façade noire de suie, un engin incendiaire laisse ses traces.

Nous ne voulons pas ici faire l’éloge de la seule violence, elle n’est qu’un moyen parmi bien d’autres qui exprime que certains ne veulent plus subir les violences de l’État. Patrouilles de flics partout, arrestations, tabassages, centres fermés, expulsions, licenciements, prisons, flics de quartiers, autant de raisons pour se révolter.

Contre la domination, pour répondre à notre soif de liberté.

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Grosse journée de mobilisation pour les anarchistes belges ! Une belle réponse de la part des camaradesà l’interdiction et la violente répression de la grosse mobilisation du No-Border Camp en octobre.

Le récit de la manif (Indymedia Bxl) :

Vendredi 12 novembre vers 18h, bravant une pluie battante, une cinquantaine de personnes sont parties en manifestation sauvage contre le nouveau centre fermé à Steenokkerzeel et contre toutes les prisons. La manifestation a commencé au métro Clémenceau (Anderlecht). Les manifestants ont distribué des tracts, lancé des feux d’artifice et allumé des fumigènes en criant des slogans contre les centres fermés, contre l’Etat, en solidarité avec les révoltes dans les prisons etc., ce qui a été accueilli avec enthousiasme par beaucoup de passants et d’habitants du quartier. Des patrouilles de police qui cherchaient à approcher la manifestation ont été reçues, comme il se doit, avec des jets de peinture, de farine et de pierres. Les vitres d’un véhicule appartenant à la société Carlson Wagonlit (qui collabore aux expulsions) et quelques fenêtres du bâtiment de la SNCB (qui participe aux rafles de sans papiers) ont été cassées. Un fumigène a été jeté sous un véhicule de la télévision nationale qui passait là par hasard. La manifestation est alors passée par la Gare du Midi pour entrer dans Saint-Gilles. A ce moment, de plus en plus de patrouilles de police cherchaient à encercler les manifestants. Des grillages et des barrières des chantiers ramassés sur le chemin ont été mis en travers de la rue pour les ralentir. Une fois dans Saint-Gilles, les manifestants se sont dispersés. La police n’a pu arrêter personne.

Le premier tract distribué pendant le cortège : « Contre les centres fermés et toutes les prisons »

Contre toutes les prisonsParce que la prison n’est qu’une prolongation extrême de cette société qui fondamentalement ne nous laisse pas choisir où nous sommes et où nous allons, ce que nous faisons ou pas. Parce que la prison et la loi n’ont rien à voir avec une notion de justice, mais n’existent que pour maintenir un certain système et pour jeter aux oubliettes les indésirables. Parce qu’une société qui a besoin d’enfermer des gens, de les torturer physiquement et mentalement et de les détruire, nous ferions mieux de l’attaquer au plus vite si nous voulons un jour pouvoir goûter à ce que pourrait être la liberté.

Pour un monde sans Etat Parce que peu importe l’Etat, il sera toujours l’un des obstacles sur le chemin de ceux qui veulent vivre libres. Parce que l’Etat nous réduira toujours à des numéros et nous étouffera en tant qu’individus. Parce que dans cette société il y a des personnes qui, à l’image de l’Etat, exercent du pouvoir sur d’autres. Devenir patron, jouer au maton, contrôler ton partenaire, dénoncer tes voisins. Toutes des attitudes qui renforcent l’Etat et les fondements de l’autorité en soi.

Pour un monde sans frontières Parce que les frontières existent pour protéger la ‘prospérité’. Une prospérité qui demande tout de nous et qui en échange nous donne une existence miteuse. Une prospérité qui rend riches quelques personnes et en exploite énormément d’autres. Parce que les frontières que le racisme, le nationalisme, le sexisme et la religion érigent, nous jettent les uns contre les autres et nous fait oublier ceux et ce qui vraiment nous pourrit la vie, nous contrôle et nous oppresse.

Parce que nous avons un désir sans borne pour un monde construit sur la solidarité et la liberté individuelle.

Pour un monde sans Etat et sans frontières

Et encore un autre texte distribué par les manifestants : « De la simplicité des choses »

Pour une fois nous allons essayer de parler un langage simple. Parce que les raisons pour lesquelles nous sommes en colère et voulons changer ce monde dans sa totalité et le plus vite possible, sont simples. Parce que, au fond, les désirs et les idées que nous avons sont simples.

Nous sommes tous différents, nous avons un passé différent, des histoires différentes. Nous travaillons, ou pas. Nous joignons, tout juste, les deux bouts à la fin du mois, ou pas. Nous sommes déjà passés par la taule, ou pas. Pourtant, il y a comme un fil rouge traversant nos vies qui lie la plupart d’entre nous. Nous essayons de survivre à une réalité que nous n’avons jamais choisie et qui, soyons honnêtes, au bout du compte, a vraiment peu à nous offrir. Chaque jour il nous faut, à nouveau, courir pour ne pas être piétinés. Au travail, à l’école, à actiris ou à l’onem. Partout on attend de nous que l’on approuve, que l’on acquièse, ou mieux encore, que l’on prenne l’initiative et joue le jeu avec acharnement pour qu’un jour, peut-être, on peut prendre la place du patron. Ils attendent toujours de nous de l’obéissance, parce que ce sont eux qui peuvent t’enfoncer la tête sous l’eau. Cette situation qui est devenue une réalité, signifie un attentat direct contre notre temps, notre énergie, notre santé et nos relations sociales. On nous offre une vie à l’ombre des bureaux et des usines. Et encore, cela ne nous offre aucune sécurité. Sur les derniers vingt ans il n’y a jamais eu, ici, autant de pauvres que maintenant. De plus en plus de personne ne parviennent pas à suivre le rythme et sont étranglés par la pauvreté. Il n’ y a évidemment pas que la pauvreté qui nous menace quand nous ne voulons plus suivre le cours normal des choses. Nous connaissons tous la menace de la prison. A ceux qui décident de tracer un chemin qui n’est pas proposé au menu, l’Etat répond par l’isolement et l’enfermement. Et l’Etat travaille dur à leur développement. A Steenokkerzeel, les dernières briques d’une nouvelle prison pour sans-papiers sont sur le point d’être posées. Une prison avec cellules individuelles, spécialement conçue pour les prisonniers révoltés qui n’abdiquent pas face à leur enfermement. Entre-temps neuf nouvelles prisons sont en cours d’élaboration, parmi lesquelles une prison pour mille personnes à Haren, dans la périphérie de Bruxelles. Une société construite sur la contrainte et le contrôle doit aussi construire des prisons pour maintenir les choses telles qu’elles sont. Nous n’acceptons ni cette société ni l’existence de ses prisons.

Heureusement il existe aussi d’autres personnes en colères, des personnes furieuses même. En France, ces deux derniers mois, l’atmosphère de la vie quotidienne a changé de ton. Une protestation de syndicats contre l’allongement de l’âge de la retraite fut pris par de nombreuses personnes comme un moment de lutte contre l’Etat, le capitalisme et plus encore. Plus près de nous, les derniers mois n’ont pas non plus manqué d’esprit d’entreprise. Dans plusieurs prisons, les détenus se sont révoltés et ont attaqués les infrastructures. Hors des murs, aussi, des personnes se sont confrontées à ce qui leur pourrit la vie. Il y a deux semaines, à Anderlecht, les flics se sont fait attaquer à coup de cocktail molotovs et de pierres, et à peine quelques jours plus tard des bureaux de la police fédérale ont subi une attaque incendiaire. Ces événements ne sortent pas de nulle part. Ces dernières années, ce genre d’actes se sont souvent produits. Il y a eu énormément de moments où l’Etat a été attaqué, les prisons et ceux qui les construisent se sont retrouvés avec des bâtons dans leurs roues, l’autorité sous toutes ses formes et couleurs harcelée.

Ce dont nous ne voulons plus a un visage contre lequel il semble possible de s’opposer. Maintenant reste la question de savoir si cette envie de se confronter n’est qu’un coup dans l’eau ou s’il peut vraiment changer le cours du fleuve. Nous voulons lutter contre ce qui nous étouffe. Pas seulement parce que nous trouvons ces choses dégueulasses, mais parce que, finalement, nous voulons aller vers quelque chose de complètement différent. Une manière autre de vivre ensemble où nous pourrions chercher sans entrave la plus grande liberté possible pour chacun. Un monde qui ne serait plus basé sur le travail, l’argent et la recherche d’argent, sur le pouvoir et la contrainte, mais sur la solidarité et les désirs partagés qui rompt avec la médiocrité quotidienne et fait de la vie une aventure. Des rêves qui deviennent réalité, repoussant chaque compromis qui voudrait nous convaincre de les amoindrir .Plus de patrons ni de travailleurs, donc, plus de détenus ni de matons, plus de chefs ni de suiveurs. Seulement nous-même et ce que nous voulons en faire.

Pour une lutte sans borne pour la liberté
Contre toute autorité, pour la révolution sociale

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Brescia : barricades et violence policière durant la manif antifa en solidarité aux migrants sur la grue

Encore des infos sur la lutte des migrants à Brescia en Italie

Le cortège
Depuis des mois, le Réseau Antifasciste de Brescia (Fuochi di resistenza) appelait à un cortège antifasciste contre une mobilisation de Forza Nuova, le parti nazi italien. A la dernière minute les nazillons ont eu peur de l’énorme mobilisation antiraciste qui s’est créée autour des migrants sur la grue et ils ont annulé leur rassemblement. Le contre-cortège a quand même eu lieu, en solidarité avec les gens en haut de la grue. Plus de 2000 personnes de toute la région ont traversé la Ville.

Emeute et charges
Sous la pression des manifestants, à l’arrivée, une délégation est autorisé à arriver aux pieds de la grue pour communiquer avec les quatre migrants. Ils sont désormais isolés depuis une semaine et ils disent avoir besoin de couvertures et de bouffe. Les flics empêchent les solidaires de monter avec ce que les migrants avaient demandés.
Les manifestants commencent alors à forcer les barrières qui les séparent de la grue. La police réagit avec une violente charge, suivi d’une riposte de bouteilles, fumigènes et d’une « bomba carta ». Les affrontements durent environ une heure pendant laquelle les solidaires érigent des barricades pour se protéger.

Le bilan
Le bilan est assez grave, trois camarades sont actuellement en taule. Trois policiers ont été blessés. Les journaux parlent des événements avec la vide rhétorique des « manifestants méchants contre les gentils pacifistes », mais en haut et en bas de la grue tout le monde le sait : la solidarité est un bloc qui ne se brise pas.

Turin
De qu’ils ont su des charges à Brescia, un groupe d’antiracistes a essayé d’exprimer sa propre solidarité à travers un cortège communicatif dans le quartier multi-etnhique de Turin. Encore une fois il y a une violente réaction de la police italienne qui tabasse au milieu de la rue les manifestants. Les riverains protestent de leurs fenêtres mais les flics arrivent à prendre 5 camarades pour les arrêter. Ils sont tous detenus à la prison de Turin avec l’accusation de  » résistance et violence sur public officier  »

Voici quelques video de la repression de hier à Brescia

http://www.youtube.com/watch?v=nv7PhAKbVL0&feature=player_embedded

http://ctvmail.org/tubo/video/XMGA3AXG1BRS/CARICHE-E-BOTTIGLIE


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UPDATE : migrants sur la grue à Brescia et manifs de soutien

13ème jour de lutte pour les migrants qui protestent à 30 mètres de hauteur, à Brescia (plus d’info en cliquant sur la tag Brescia dans le nuage des mots clé).

Arrestations

Suite à la violente répression du sit-in solidaire au pied de la grue, les arrestations administratives ont toutes  été confirmées. Les 12 sans-papiers ont été dispatchés dans différents centres fermés au nord de l’Italie ou ont déjà été expulsés. Pour ce qui concerne les autres arrêtés,  ils ont tous l’obligation de se présenter au commissariat dans l’attente de leurs procès, sauf Fabio pour qui le juge a ordonné l’assignation à résidence. Apparemment, au moins deux migrants ont subi des violences de la part des flics pendant leur garde à vue .

Mobilisations

Un des six migrants résistant en haut de la grue a dû descendre à cause de sa condition physique. Pour les autres, le combat continue bel et bien.
Petit compte-rendu de la vague de mobilisations solidaires qui ont traversé l’Italie au cri de « Nous sommes tous sur la grue! » :

Livorno, 8 novembre. Dans l’après-midi un groupe d’antiracistes s’est donné rendez-vous sur la Piazza Grande pour un sit-in informatif.

Bologna, 8 novembre. Plus de trois cents personnes se sont retrouvées à la Piazza Nettuno pour un sit-in convoqué  par SMS et e-mail. Beaucoup d’immigrés étaient présents. Prochain rendez-vous Samedi 13.

Reggio Emilia, 8 novembre. Plus de 200 migrants et antiracistes se sont réunis sur la Piazza Prampolini. Ils ont ensuite interrompu la réunion du conseil communal pour lire un texte de solidarité avec la protestation à Brescia.

Torino, 9 novembre. Plus de 200 personnes ont suivi l’appel du réseau « “10luglioantirazzista” pour un sit-in solidaire avec les migrants et les antiracistes de Brescia. Après une heure d’interventions et de tractage, une manif  sauvage a fait le tour du centre-ville. Prochain rendez-vous Samedi 27 Novembre.

Parma. Des tags demandant la libération des arrêtés de Brescia sont apparus dans la nuit. Prochain rendez-vous le 12 Novembre devant la préfecture.

Milano, 10 novembre. Un groupe de migrants résiste depuis cinq jours sur la tour de via Imbonati. Bien que la zone soit fortement militarisée, le sit-in de soutien en bas de la tour continue jour et nuit.

Voici aussi deux vidéos des charges. Au centre de la scène l’infâme crapule Emanuele Ricifari, le Préfet.

http://www.youtube.com/watch?v=Kge1AqrSbek

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Violence policière contre les solidaires à Brescia : 18 arrestations

Violence policière contre la lutte du mouvement des migrants en Italie. Hier à l’aube, des dizaines de flics ont évacué le sit-in permanent de solidarité au pied de la grue où  étaient montés six migrants en signe de protestation contre leur condition de vie. (on en avait déjà parlé (1) (2) (3))

Une journée de répression inouïe dont le principal responsable est le Préfet de la ville Emanuele Ricifari qui était à la tête des opérations. A l’arrivée des forces de l’ordre les migrants et les solidaires du sit-in ont essayé de résister. Ceux qui étaient sur la grue, en menacent de se jeter dans le vide, ont commencé à balancer tout ce qu’ils avaient sous la main.

Les policiers ont déclenché une furieuse chasse à l’homme dans tout le quartier. Ils ont essayé d’éloigner journalistes et photographes. D’ailleurs une camarade de Radio Onda d’Urto a été blessée puis arrêtée avec deux autres personnes.

Le bilan est très grave, 18 arrestations : 12 migrants envoyés aux centres fermés. Deux Égyptiens, un Pakistanais et un Indien, représentant respectifs de leurs communautés, sont quand à eux en cellule avec deux camarades italiens. Les gens sur la grue sont encore en résistance. Ils ont commencé une grève de la faim, hier à 18:30.

Les photos viennent de : Repubblica.it et Ilgiornale.it

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Migrants sur une tour à Milan

Cinq migrants occupent, depuis vendredi, une tour au centre de Milan. Ils veulent que leur situation soit régularisée. Solidaires avec les frères en lutte à Brescia, ils sont détermines à ne pas descendre avant d’avoir obtenu une réponse positive de la part des autorités. Dans les deux cas (de Brescia à Milan), les migrants protestent contre ce qui appellent la « régularisation piège de 2009 » .

L’objectif de leur lutte est de dénoncer la situation paradoxale dans la quelle se trouvent les sans-papiers. En Italie, depuis quelques mois la clandestinité est devenue un délit mais en 2009 (avant cette nouvelle loi) beaucoup de gens avaient déjà déposé une demande de régularisation qui était censée leur donner automatiquement un statut légal dans le pays. Incroyablement, ceux qui avaient reçu un ordre d’expulsion se sont vus refuser la régularisation, contre toute logique du droit italien qui prévoit la rétroactivité des nouvelles loi seulement en cas favorable à l’accusé. Bien que la clandestinité n’eusse pas été punissable à l’époque, c’est maintenant une raison prétexte pour leur refuser le bout de papier qui légitimerait leur existence aux yeux de l’État.

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