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Nouvelles de Calais : conseil « des migrants »

Repost de IndyMediaLille

A Calais, s’est tenu le Conseil des Migrants, toujours sans migrant.

Etaient présents les représentants des associations CSUR, SALAM, La Belle Etoile, le Secours Catholique, l’Auberge des Migrants et Médecin du Monde.

Côté adverses : le maire de Calais, Mme Bouchart, son directeur de cabinet et maître à penser, Claude Demassieux, pour l’orientation politique contre les droits humains ; Emmanuel Agius et Michèle Courmont, pour le côté destruction des abris, tentes et affaires des réfugiés. (a été aperçu, Marcel Pidou, chef de la police municipale, appartenant au nouveau parti politique de Philippe Blet, le Mouvement des Sociaux Démocrates du Calaisis)

Ouverture du local grand froid

Les associations qui avaient aidé à accueillir les réfugiés l’année dernière, ont refusé de continuer à assurer cette aide sans aucun moyen supplémentaire. Ils veulent obliger l’Etat à assurer lui-même l’accueil avec du personnel qualifié et des conditions sanitaires à la hauteur.

Jc Lenoir, représentant SALAM, a tenu à marquer sa différence en rappelant qu’ils sont capables de gérer seul le local BCMO et d’une voix commune avec la maire de Calais, il a fait comprendre que l’on ne pouvait obtenir mieux, Mme Bouchart expliquant (sans rire) qu’elle était hors-la-loi.

Mme Bouchart s’est félicitée de la décision de SALAM en prétendant être heureuse d’avoir affaire à une seule association pour éviter les « bisbilles ». (L’année dernière, plusieurs réclamations quant à l’hygiène avaient provoqué quelques heurts.)

1500 euros seront versés à SALAM pour l’achat de couvertures.

Le petit-déjeuner qui suit la nuit au local grand froid, sera donné au terrain du repas, en plein froid et courant d’air, comme l’année dernière. JC Lenoir aurait indiqué qu’il s’agissait d’empêcher les réfugiés de rester au local. Il a demandé que la police n’intervienne pas pour arrêter les réfugiés sur le chemin vers le petit-déjeuner. Mme Bouchart a répondu qu’elle ne pouvait pas intervenir.

(L’année dernière, SALAM avait commencé à distribuer les petits-déjeuners aux portes du BCMO, à l’extérieur… La mairie s’en est plaint et a obligé l’association à distribuer les petits déjeuners, 200 mètres plus loin derrière les grillages du si joli terrain du repas. La police en profitait pour chasser les réfugiés sur cette route.)

African House

Le maire de Calais a indiqué la destruction progressive de l’intérieur de chaque bâtiment de l’entreprise Thélu, lieu du squat des africains. Elle aurait prétendu que les conditions d’hygiène à l’intérieur n’étaient pas dignes.

Mme Bouchart aurait menacé de faire murer les entrées si le nombre de réfugiés s’y abritant s’élever.

Un représentant de l’association a demandé où iraient vivre les réfugiés. Le maire de Calais si soucieuse de la dignité a répliqué qu’elle s’en moquait, que ce n’était pas son problème.

Les riverains racistes de Bouchart

Le Secours Catholique a demandé officiellement une salle pour un repas festif le 19 décembre.

Mme Bouchart a trouvé cette date « bizarre ». « Les riverains » ne vont pas comprendre. Elle demande à ce que ce soit une date très proche de la fin de l’année, sans doute pour que les riverains les plus imbéciles qu’elle consulte comprennent que cela a un rapport avec les fêtes.

Sans arrêt en train de se vanter d’avoir changé Calais et de dénoncer la mairie communiste, doit-on rappeler comme l’a déjà fait le Secours Catholique, que personne ne semblait se plaindre du temps de l’ancienne mairie.

Distribution de tentes et duvets

Médecin du Monde va donner du matériel pour faire face au froid, ce samedi soir, à la distribution du repas.

Espérons que les services de la mairie ne jetteront pas à la déchetterie les tentes d’un organisme internationalement reconnu, comme ils l’ont encore fait la semaine dernière pour les tentes sous un pont.

En résumé, les représentants des associations intervenant sur le terrain ont été très mécontents de cet énième conseil des migrants. Hormis le représentant de SALAM qui se serait jeté des fleurs mais aurait évoqué la possibilité de ne pas ouvrir le local grand froid s’il manquait de bénévoles pour le tenir certains soirs.

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Dossier « Aux frontières de l’Europe. Contrôles, Enfermements, expulsions »

Le rapport annuel de migreurop.org, 128 pages en Anglais à télécharger en cliquant —- ICI

Pour son deuxième rapport annuel sur les frontières de l’Europe, le réseau Migreurop a choisi de mettre l’accent sur trois moments forts du combat mené par les autorités contre les candidats à la migration : l’entrave à leurs déplacements, l’enfermement et l’expulsion.

S’appuyant sur des enquêtes de terrain originales, le rapport donne des exemples dramatiques des conséquences de cette guerre aux migrants, qui implique un recul généralisé du droit protégeant les libertés et l’intégrité des personnes.

Dénonçant le processus d’« externalisation » par l’Union européenne de sa politique migratoire, Migreurop montre comment les pays tiers sont contraints, par la menace d’une remise en cause les accords de coopération et d’aide au développement, non seulement de réadmettre chez eux les migrants chassés d’Europe mais aussi, sur leur territoire, de les empêcher d’entreprendre leur voyage vers ses portes.

De la région de Calais, en France, aux marches de la Turquie et à la mer Adriatique, des parages de Gibraltar au désert sahélo-saharien et aux nouveaux pays membres à l’est de l’Union européenne, une sous-traitance des contrôles migratoires s’effectue en chaîne, parfois très loin de l’Union mais aussi en son sein, tout particulièrement quand il s’agit de se renvoyer de pays à pays des demandeurs d’asile jugés indésirables. Toute une population d’exilés se trouve ainsi soumise, des deux côtés des frontières de l’Europe, soit à l’incarcération arbitraire, soit à l’errance et aux vexations permanentes d’un environnement hostile.

A l’heure où, pour la première fois depuis sa création, l’agence Frontex déploie ses équipes militarisées d’intervention rapide pour faire face à l’« afflux massif » de migrants à la frontière grecque comme s’il s’agissait d’ennemis dangereux, le rapport de Migreurop rappelle avec force que le droit, reconnu par les traités internationaux, à quitter tout pays et à demander protection ailleurs, est vidé de son sens si les candidats à l’émigration ou à l’asile sont assignés à résidence ou retenus en route.

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Agression fasciste à Calais : le procès

Le 23 Septembre un groupe de racistes agressait à Calais un immigré sans-abri. Calais, en tant que ville de connexion entre la France et l’Angleterre, est au centre des flux migratoires et des luttes pour la liberté de circulation. Hier s’est conclu le procès contre ces quatre héros, qui ont été condamnés à des peines oscillant entre un et deux ans de prison.

le récit du procès de Indymedia Lille

Les faits reprochés

Violences en bande, à caractère racial avec des barres de fer, du gaz et des pierres, à l’occasion de deux agressions (répertoriées) + injures racistes.

Déroulement du procès

La juge a rappelé les évènements, ajoutant à la liste d’autres témoignages de réfugiés s’étant plaints d’agression. Celle du 23 septembre avait réuni une quinzaine de ces abrutis. Des majeurs et des mineurs : un meneur (qualifié comme tel par les jeunots) et des suiveurs, armés.. La juge a réfuté les justifications poussives de deux des prévenus. ( L’un a déclaré à la barre : ma soeur de 30 ans a fait un mariage forcé et s’est converti à l’Islam. L’autre : des migrants ont volé mon vélo.) Les deux autres se sont repentis et auraient compris.

La victime absente

Son avocate le représentait en tant que partie civile. Elle a lu le texte de son client. « C’est de la lâcheté de leur part […] Si c’est ça l’image de la France ! […] En quoi, vous, Jason, vous défendez l’image de la France. Qui vous permet de dire qui a le droit ou pas de rester en France. […] »

Le procureur en personne a donné aussitôt le ton :

« Il ne faut pas minimiser les faits, ce ne sont pas de simples abrutis ! »

« Ce n’est pas faire preuve de beaucoup de courage en commettant des violences en groupe, contre des personnes qui vivent dans la rue avec les conditions qui leur sont faites. Ils ont quitté leur pays pour avoir une vie meilleure en Angleterre, parce qu’ils proviennent de pays aux régimes difficiles ou pour leur sécurité.

Ils veulent aller en Angleterre pour trouver du travail. Ici, vous, vous êtes des oisifs qui font de la chasse aux migrants. Ils font l’apologie d’Hitler, des croix gammées et des violences.

Ils ne vivent que pour ça, ils ne pensent qu’à ça, chasser du réfugié ! »

Réquisitions suivies par le juge :

H. : 12 mois dont 6 avec sursis simple. Aménagement de la peine.

J. R : 20 mois de prison dont 12 mois de sursis mise à l’épreuve. En détention.

M. : 2 ans dont 12 mois avec sursis simple. En détention.

Ch. : 2 ans, dont 12 mois avec sursis.+ 3 mois de sursis révoqués. En détention.

Niveau politique de la mouvance : zéro

Nous sommes loin d’une organisation politique mais proche d’une organisation d’abrutis racistes qui se boient des bières pour faire croire qu’ils sont des hommes.

Trois personnages qui ont pris leur temps avant de quitter le perron du tribunal alors que tout le monde était parti, ne semblait avoir aucun lien avec les accusés.

Sans doute, les envoyés de groupes plus politiquement construits autour de la haine, ceux qui lancent des manifestations contre les salariés.

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