Articles contenant le tag Arrestations

Poser les bonnes questions

La traduction d’un tract qui circule dans les rues suisse-allemand.

Un vent de racisme souffle dans notre quotidien. Celui qui a un passé de migrant peut très bien le sentir. Qu’il vienne des flics, des politiciens, des collègues ou de passants. Pourtant, cela nous touche tous. Ce racisme n’est pas le produit d’une simple humeur; les politiciens l’exacerbent, on le remarque quotidiennement. Non, ce racisme est une technique du gouvernement. Il poursuit un objectif.
Pendant qu’il sert de soupape à la frustration des travailleurs, il met en concurrence ceux qui triment en effet de même tous les jours pour une quelconque crevure. Le racisme nous fait dévier de rechercher la cause de nos problèmes dans ces rapports sociaux oppressants. Parce que ceux-ci nous sont imposés par les mêmes personnes, que l’on soit suisse ou migrant-e.
En revanche, pour les gouvernants, le racisme sert de soutien à l’économie. Des caricatures d’ennemis servent de prétexte pour imposer des lois qui, en fin de compte, assurent une exploitation le plus inconditionnelle possible des migrants: la menace toujours plus quotidienne d’être incarcéré pendant des mois et enfin expulsé cherche à les maintenir en laisse comme force de travail bon marché et flexible. En marge des accords migratoires existants avec de nombreux pays, le ministère de l’économie (beaucoup plus que la xénophobie) décide de qui sera « accueilli » et qui ne le sera pas (cela, m麥e l’UDC le sait).
Donc, si on accepte la montée du racisme, on ne fait que le jeu des riches et des gouvernants. Si on le refuse et qu’on rencontre les êtres humains non pas au travers de catégories mais comme des individus, on peut y trouver des complices pour combattre des problèmes qui nous sont finalement communs: l’exploitation et l’autorité.
Poser les bonnes questions
Nous n’avons aucun réponse aux questions du politicien sur les étrangers, le crime et la sécurité. Tout simplement parce que ces questions sont elles-mêmes fausses. Pour nous la question n’est pas, comment l’Etat doit traiter des demandeurs d’asile, des sans-papiers et des « criminels étrangers », mais plutôt: est-ce qu’on veut d’un monde qui enferme les humains entre des frontières, des lois et des murs de prisons? Est-ce qu’on veut d’un ordre social qui livre les hommes à une exploitation sans conditions, qui les enferme pendant des mois et les expulse de force parce qu’ils n’ont pas de papiers d’identité en règle? Est-ce qu’on veut d’une société qui contrôle, isole, exploite, aliène, humilie et finalement déshumanise?
Cernées par toute sorte de marchandises, de styles de vie et de nouvelles technologies, ces questions semblent noyées dans le vide spirituel du quotidien. Les contraintes sociales nous poussent à vivre pour le but, au lieu de vivre dans le moment, à bosser pour s’en tenir, à fonctionner, sans jamais s’arrêter… comme si tout était fait pour qu’on n’ose pas à poser la question des conditions de vie. La poser sérieusement. Car seule une rupture délibérée ou inattendue avec ce quotidien et ses contraintes nous permettrait de nous demander: pourquoi donc comme ça et pas autrement, complètement autrement? Et pourquoi ne pas faire de ce « complètement autre » le point de départ de nos désirs, au lieu de cette triste réalité?
Les questions des politiciens, les votations et les initiatives ne nous intéressent pas, tout simplement, parce qu’ils portent en eux-mêmes la reconnaissance de leur domination. Discuter sur la question, à partir de quelle moment les migrants doivent être expulsés, présuppose déjà en elle-même l’approbation des contrôles, des prisons et des expulsions. Nos questions partent d’un point complètement différent. D’un point de vue éthique. D’une sensibilité libertaire et anti-autoritaire. Personne ne doit être enfermé. Personne ne doit être dominé ou exploité. Tout le monde doit être libre d’autoorganiser leur vies. Pour cela, la fin de l’état est nécessaire. L’insurrection contre les autorités est une question de dignité.
C’est pour cela que nous nous reconnaissons dans les révoltes contre l’oppression, que ce soit dans les centres de rétention ou dans la rue. Quand on parle ici d’éthique, ça n’a rien à voir avec des moralisateurs ou des humanistes. Il s’agit de peser nos conditions de vie et nos rêves. Et, en considération de la réalité qui s’oppose à ces dernières comme un rempart, notre décision ne peut qu’être un déclaration de guerre.
Pour une vie sans papiers ni États!
Déchainons la rage contre toute autorité!
des anarchistes

Un vent de racisme souffle dans notre quotidien. Celui qui a un passé de migrant peut très bien le sentir. Qu’il vienne des flics, des politiciens, des collègues ou de passants. Pourtant, cela nous touche tous. Ce racisme n’est pas le produit d’une simple humeur; les politiciens l’exacerbent, on le remarque quotidiennement. Non, ce racisme est une technique du gouvernement. Il poursuit un objectif.
Pendant qu’il sert de soupape à la frustration des travailleurs, il met en concurrence ceux qui triment en effet de même tous les jours pour une quelconque crevure. Le racisme nous fait dévier de rechercher la cause de nos problèmes dans ces rapports sociaux oppressants. Parce que ceux-ci nous sont imposés par les mêmes personnes, que l’on soit suisse ou migrant-e. En revanche, pour les gouvernants, le racisme sert de soutien à l’économie. Des caricatures d’ennemis servent de prétexte pour imposer des lois qui, en fin de compte, assurent une exploitation le plus inconditionnelle possible des migrants: la menace toujours plus quotidienne d’être incarcéré pendant des mois et enfin expulsé cherche à les maintenir en laisse comme force de travail bon marché et flexible. En marge des accords migratoires existants avec de nombreux pays, le ministère de l’économie (beaucoup plus que la xénophobie) décide de qui sera « accueilli » et qui ne le sera pas (cela, m麥e l’UDC le sait).
Donc, si on accepte la montée du racisme, on ne fait que le jeu des riches et des gouvernants. Si on le refuse et qu’on rencontre les êtres humains non pas au travers de catégories mais comme des individus, on peut y trouver des complices pour combattre des problèmes qui nous sont finalement communs: l’exploitation et l’autorité.
Poser les bonnes questions
Nous n’avons aucun réponse aux questions du politicien sur les étrangers, le crime et la sécurité. Tout simplement parce que ces questions sont elles-mêmes fausses. Pour nous la question n’est pas, comment l’Etat doit traiter des demandeurs d’asile, des sans-papiers et des « criminels étrangers », mais plutôt: est-ce qu’on veut d’un monde qui enferme les humains entre des frontières, des lois et des murs de prisons? Est-ce qu’on veut d’un ordre social qui livre les hommes à une exploitation sans conditions, qui les enferme pendant des mois et les expulse de force parce qu’ils n’ont pas de papiers d’identité en règle? Est-ce qu’on veut d’une société qui contrôle, isole, exploite, aliène, humilie et finalement déshumanise?
Cernées par toute sorte de marchandises, de styles de vie et de nouvelles technologies, ces questions semblent noyées dans le vide spirituel du quotidien. Les contraintes sociales nous poussent à vivre pour le but, au lieu de vivre dans le moment, à bosser pour s’en tenir, à fonctionner, sans jamais s’arrêter… comme si tout était fait pour qu’on n’ose pas à poser la question des conditions de vie. La poser sérieusement. Car seule une rupture délibérée ou inattendue avec ce quotidien et ses contraintes nous permettrait de nous demander: pourquoi donc comme ça et pas autrement, complètement autrement? Et pourquoi ne pas faire de ce « complètement autre » le point de départ de nos désirs, au lieu de cette triste réalité?
Les questions des politiciens, les votations et les initiatives ne nous intéressent pas, tout simplement, parce qu’ils portent en eux-mêmes la reconnaissance de leur domination. Discuter sur la question, à partir de quelle moment les migrants doivent être expulsés, présuppose déjà en elle-même l’approbation des contrôles, des prisons et des expulsions. Nos questions partent d’un point complètement différent. D’un point de vue éthique. D’une sensibilité libertaire et anti-autoritaire. Personne ne doit être enfermé. Personne ne doit être dominé ou exploité. Tout le monde doit être libre d’autoorganiser leur vies. Pour cela, la fin de l’état est nécessaire. L’insurrection contre les autorités est une question de dignité.
C’est pour cela que nous nous reconnaissons dans les révoltes contre l’oppression, que ce soit dans les centres de rétention ou dans la rue. Quand on parle ici d’éthique, ça n’a rien à voir avec des moralisateurs ou des humanistes. Il s’agit de peser nos conditions de vie et nos rêves. Et, en considération de la réalité qui s’oppose à ces dernières comme un rempart, notre décision ne peut qu’être un déclaration de guerre.
Pour une vie sans papiers ni États! Déchainons la rage contre toute autorité!

des anarchistes

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Révolte et évasions au centre fermé de Vincennes (Paris)

Une bonne nouvelle de Paris. Pendant qu’elles continuent les rafles de roms et sans papiers au centre ville, trois migrants arrivent à s’évader du centre fermé de Vincennes, réouvert depuis seulement quelques jours.

La nuit entre vendredi et samedi il y eu une révolte à l’intérieur du centre, des toilettes ont été vandalisée et deux policiers ont été blessés pendante les incidents. vers 2h30 deux personnes en ont profité pour prendre la fuite.

Le lendemain encore 5 personnes, qui devaient bientôt être expulsées, ont tenté de s’évader. A 4h30 du matin, aidés par des gens à l’intérieur, ils ont brisé une vitre et se sont glissé dehors.

Les flics ont communiqué d’avoir renforcé le contrôle policer à l’intérieur et à l’extérieur du centre de détention, suite à ces évènements.

22 juin 2008, CRA de Vincennes

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Le 9ème Collectif perturbe la fête de l’UMP à Paris

Le 9ème Collectif des sans-papiers est allé aujourd’hui mercredi 17 novembre 2010 manifester à l’entrée de la convention de l’UMP, rue de la Boétie, alors que se tenait l’élection de son nouveau secrétaire général.
Tous les ministres du nouveau gouvernement Sarkozy étaient là au grand complet, en présence des médias venus rendre compte de cet événement.

Le 9ème Collectif s’est proposé un sitting sur place, avec slogans et pancartes : « HIER L’IMMIGRATION ET L’IDENTITE, AUJOURD’HUI L’IMMIGRATION ET LA SECURITE. MAIS OU SONT PASSES L’INTEGRATION ET LE DEVELOPPEMENT SOLIDAIRE« , ou encore « HIER CONDAMNE POUR RACISME, AUJOURD’HUI CHARGE DE L’IMMIGRATION« , « LE LIEUTENANT DE SARKOZY CONDAMNE POUR RACISME« .

La manifestation, bruyante et colorée, a perturbé la fête de l’UMP.

S’en est suivie une arrestation, et les militants ont été conduits au commissariat du 7ème, pour contrôle et libérés.

La lutte continue !
D’autres actions suivront.

Le 9ème Collectif des sans-papiers

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Les migrants sont déscendus de la grue à Brescia

Après 16 jours difficile, les 4 migrants qui étaient encore à 35 mètres d’hauteur à brescia (It) sont enfin descendus hier soir vers 22:00. En bas, des centaines de solidaires ont accueillis les quatre avec applaudissement et slogans. A noter, le rôle « contre-protestataire » des dirigeants syndicaux de CIGIL et CISL qui ont convaincu les migrants de descendre de la grue.  Les quatre ont tous été emmené au commissariat pour’identification et enfin libérés (à l’exception de Sajad qui a un passé judiciaire et donc, ne sera libéré que demain).

Milan

A milan lutte continue! 11ème jour en haut de la tour pour les immigrés milanais, ils sont bien déterminés à ne pas descendre avant d’avoir obtenu une réponse positive pour leur permis de séjour.
Mimmo, un Egyptien né en Italie qui s’était rendu avec des camarades au commissariat pour demander la relaxe des cinq migrants arrêtés pendant une charge anti-émeute à Brescia a été conduit par la police au centre fermé de la ville. Pour l’instant il n’a pas encore été déporté mais sa situation est délicate.

Turin
Les cinq camarades arrêtés à Turin ce samedi à l’occasion d’une manif de solidarité ont été finalement relâché cet après-midi. Quatre d’entre eux devront régulièrement se présenter au commissariat en attendant le procès.

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Brescia : barricades et violence policière durant la manif antifa en solidarité aux migrants sur la grue

Encore des infos sur la lutte des migrants à Brescia en Italie

Le cortège
Depuis des mois, le Réseau Antifasciste de Brescia (Fuochi di resistenza) appelait à un cortège antifasciste contre une mobilisation de Forza Nuova, le parti nazi italien. A la dernière minute les nazillons ont eu peur de l’énorme mobilisation antiraciste qui s’est créée autour des migrants sur la grue et ils ont annulé leur rassemblement. Le contre-cortège a quand même eu lieu, en solidarité avec les gens en haut de la grue. Plus de 2000 personnes de toute la région ont traversé la Ville.

Emeute et charges
Sous la pression des manifestants, à l’arrivée, une délégation est autorisé à arriver aux pieds de la grue pour communiquer avec les quatre migrants. Ils sont désormais isolés depuis une semaine et ils disent avoir besoin de couvertures et de bouffe. Les flics empêchent les solidaires de monter avec ce que les migrants avaient demandés.
Les manifestants commencent alors à forcer les barrières qui les séparent de la grue. La police réagit avec une violente charge, suivi d’une riposte de bouteilles, fumigènes et d’une « bomba carta ». Les affrontements durent environ une heure pendant laquelle les solidaires érigent des barricades pour se protéger.

Le bilan
Le bilan est assez grave, trois camarades sont actuellement en taule. Trois policiers ont été blessés. Les journaux parlent des événements avec la vide rhétorique des « manifestants méchants contre les gentils pacifistes », mais en haut et en bas de la grue tout le monde le sait : la solidarité est un bloc qui ne se brise pas.

Turin
De qu’ils ont su des charges à Brescia, un groupe d’antiracistes a essayé d’exprimer sa propre solidarité à travers un cortège communicatif dans le quartier multi-etnhique de Turin. Encore une fois il y a une violente réaction de la police italienne qui tabasse au milieu de la rue les manifestants. Les riverains protestent de leurs fenêtres mais les flics arrivent à prendre 5 camarades pour les arrêter. Ils sont tous detenus à la prison de Turin avec l’accusation de  » résistance et violence sur public officier  »

Voici quelques video de la repression de hier à Brescia

http://www.youtube.com/watch?v=nv7PhAKbVL0&feature=player_embedded

http://ctvmail.org/tubo/video/XMGA3AXG1BRS/CARICHE-E-BOTTIGLIE


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Violence policière contre les solidaires à Brescia : 18 arrestations

Violence policière contre la lutte du mouvement des migrants en Italie. Hier à l’aube, des dizaines de flics ont évacué le sit-in permanent de solidarité au pied de la grue où  étaient montés six migrants en signe de protestation contre leur condition de vie. (on en avait déjà parlé (1) (2) (3))

Une journée de répression inouïe dont le principal responsable est le Préfet de la ville Emanuele Ricifari qui était à la tête des opérations. A l’arrivée des forces de l’ordre les migrants et les solidaires du sit-in ont essayé de résister. Ceux qui étaient sur la grue, en menacent de se jeter dans le vide, ont commencé à balancer tout ce qu’ils avaient sous la main.

Les policiers ont déclenché une furieuse chasse à l’homme dans tout le quartier. Ils ont essayé d’éloigner journalistes et photographes. D’ailleurs une camarade de Radio Onda d’Urto a été blessée puis arrêtée avec deux autres personnes.

Le bilan est très grave, 18 arrestations : 12 migrants envoyés aux centres fermés. Deux Égyptiens, un Pakistanais et un Indien, représentant respectifs de leurs communautés, sont quand à eux en cellule avec deux camarades italiens. Les gens sur la grue sont encore en résistance. Ils ont commencé une grève de la faim, hier à 18:30.

Les photos viennent de : Repubblica.it et Ilgiornale.it

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Evacuation du bâtiment squatté pour les 3 jours d’initiative contre les Centre Fermés à Turin

Ici l’appel en français (en bas de la page) pour les trois jours d’initiatives http://next2010.noblogs.org/appello/

UPDATE

Tous les camarades arrêtés ont été libérés, un parmi eux doit se rendre au commissariat à signer trois fois par semaine. Affaire à suivre!

Turin. Récit de l’expulsion du Palazzo Occupato.

La veille de la rencontre internationale contre les CIE et les expulsions (Centro de Identificazione e de espulsione, les centres de rétention administrative à l’italienne) qui avait lieu les 21, 22, 23 octobre 2010, le Palazzo occupato s’ouvrait dans le quartier de Porta Palazzo, accueillant les discussions et actions durant 3 jours. Après une semaine d’occupation et d’initiatives qui ont donné vie au Palazzo Occupato, partagées par des camarades de toute l’Italie et de l’Europe, les autorités ont activé la machine répressive : keufs, carabinieri (un genre de gardes mobiles), et pompiers qui collaborent.

Le jeudi 28 octobre 2010, à 9 heures du matin, ils ont commencé à encercler et envahir l’immeuble. Immédiatement, 8 copains sont montés sur le toit. En bas, un rassemblement a pris forme et durera toute la journée : des copains, des gens solidaires du quartier et du marché, qui ont amené à boire et à manger. Pendant l’après midi, quelques groupes ont tenté de perturber le cours normal de la répression, quelques poubelles enflammées aux alentours et blocages d’avenues. Beaucoup des personnes immigrées sont présentes, vivant au quotidien l’arrogance des forces de l’ordre et le chantage des lois et des patrons, quelques uns d’entre eux sont restés jusque dans la nuit, au moment où les flics ont dispersé le rassemblement.

Aux alentours de 1 heure du mat’, ils ont commencé à se positionner alors que nous étions plus d’une quarantaine de personnes autour d’un grand feu devant l’immeuble puis ont chargé… bras cassé, doigts foulés, cranes ouverts, etc sont les résultat d’un tabassage massif d’une centaine de keufs. Quelques groupes se sont rejoint et se sont défendus avec des petites barricades et des lancers de pierres contre les keufs, quelques vitrines de banques endommagées, des blocages de rues en divers points de la ville. 5 personnes ont été arrété.es, dont un chez lui dans la nuit et gardé.es au commissariat, quelqu’un.e.s ont été pris.es au dépourvu par l’assaut policier, d’autres chopé.es dans la ville par les DIGOS (“Département d’Investigation Général et d’Opérations Spéciales”, police politique, genre mixte B.A.C et R.G). Une chasse à l’homme et à la femme s’en est suivie durant la nuit, traqué.es par des fourgons, voitures officielles et civiles, quadrillant le centre de la ville et militarisant le quartier du squat. Pendant ce temps, les copains résistaient sur le toit dans le froid. Ils y ont passé le reste de la nuit avec pour seule vue les girophares.

Vers 8 heures le lendemain matin nous nous rassemblons de nouveau devant le squat. Très vite un “comité” de bouchers réactionnaires du marché s’improvise comme faux négociateurs pour faire descendre les copains, feintant de vouloir charger les flics pour leur faire monter la pression contre nous. Pendant ce temps, les digos et keufs, aidés par des militaires tabassent et arrètent des personnes, au hasard, de façon préméditée ou celles et ceux qui tentent de défendre des personnes. Au total 7 personnes sont chopé.es, certain.es tabassé.es au commissariat. Les 8 personnes du toit, voyant la situation avec les bouchers et les copains.nes se faire tabasser ont pris la décision de descendre. Ils ont été emmenés au commissariat et y sont restés environ 10 heures.

Etat des lieux des accusations : Les 8 du toit sont accusés d’occupation aggravée, vol d’électricité, dégradation d’immeuble aggravée pour cause d’obstruction à la justice (barricades), resistance, violence à personne dépositaire de l’autorité publique (soi-disant intoxication à l’amoniac). Les 8 ont tous une interdiction de territoire, soit de Turin pour les personnes de nationalité italienne pendant un an, soit de toute l’Italie pendant trois ans pour les personnes d’autres pays d’Europe… La date d’un éventuel procès n’est pas connue. Pour les autres, certain.es relaché.es sans accusation, d’autres accusées de résistance, de violence sur personne dépositaire de l’ordre public, de jet de projectile, et/ou assorti.es d’une interdiction de territoire italien pendant 3 ans. De vendredi matin à lundi soir : 3 personnes étaient en prison, et sont passées au Tribunal dimanche 31 octobre 2010 au matin, le rendu arrivé le 1er novembre, les trois sont relachés. L’un aura peut-être un procès pour rebellion et jet de projectiles, l’autre est interdit de territoire italien pour 3 ans et est accusé de rébellion, le dernier est en liberté conditionnelle avec obligation de signer trois fois par semaine et accusé de violence, coups et blessures sur personne dépositaire de l’autorité publique et de rébellion.

Des actions de solidarités et de réponse à l’expulsion ont été réalisées, par exemple l’attaque du local du journal CronacaQui Torino (équivalent à La Dépeche du Midi, le Dauphiné Libéré…) qui participe à la stigmatisation du “mouvement anarchiste local” et à la criminalisation des luttes et du coup l’isolement de tout acte de révolte. Le local des pompiers de Turin a aussi été attaqué, le même jour, car ce service collabore et facilite l’action des forces de police. Deux banques ont été vandalisées en solidarité aves les arretés et contre le capitalisme.

En guise de conclusion :

Le système repressif nous a une fois de plus porté des coups, marquants, laissant des bleus et des cicatrices, des interdictions et des obligations. Néanmoins nous gardons en souvenir la vie de cette intense occupation durant une semaine. Les liens et les pratiques qui s’y sont expérimentés restent, se renforcent et se sont nourris de cette situation. L’implantation du squat dans ce quartier populaire, en cours de gentrification, militarisé et fliqué, était prometteuse d’une résistance et d’une organisation collective importante. Nous continuerons à être présent.es à Porta Palazzo, dimanche prochain par exemple, des concerts et assemblées seront organisés dans la rue. Nous continuerons à faire des actions de solidarité aux enfermé.es et contre toutes les prisons. Nous continuerons à perturber la machine raciste d’arrestation et d’expulsion.

Ils peuvent expulser nos maisons et nos lieux d’organisation, tabasser et enfermer nos potes, mais ils n’éteindrons pas nos rages et n’empècheront pas nos luttes.

En Italie, en France, comme ailleurs occupons les maisons, les rues, et sabotons le système.

Ci- joint : tract diffusés devant le squat et dans tout le quartier en appel à bouffe le 5eme jour d’occupation. Une autre vision de Turin

Depuis le toit du Palazzo Occupato, on découvre Turin dans une perspective inhabituelle, nouvelle. Une perspective mise de côté du fait d’années d’abandon et de portes barricadées. En montant sur la terrasse, on domine la ville : on peut y lire le présent et le futur, le deviner. Pour la première fois on y voit la place du marché, avec ses étalages, la rencontre des multiples langues, la masse de personnes qui fourmillent chaque jour sur la place pour se débrouiller au mieux, et ainsi pouvoir gagner sa journée. Puis, on y voit aussi les voitures de la police, les jeeps de l’armée, les autos des policiers municipaux investir et aggresser la place pour poursuivre leur chasse aux pauvres, aux sans-papiers, aux vendeur.euses sans autorisation posté.es à l’angle. Si ensuite on relève un peu les yeux, se révèlent les montagnes entourant Turin. Et on ressent la menace du futur qui a été programmé pour cette ville : on imagine le gratte-ciel Intesa-Sanpaolo refermer la vue, on devine les montagnes bientôt mangées par les pelleteuses qui construiront la TAV. Un peu sur le côté s’élèvent le Commissariat et le Doigt de Mussolini, simboles du pouvoir passé et présent qui défendent le centre et protègent les vieux et les nouveaux patrons. Derrière se poursuit inexorablement la ville : on y voit le nouveau quartier Spina 3 avec ses immeubles dortoirs et ses énormes centres commerciaux, dessinant un nouveau visage à la ville, le visage de ces maisons-cercueils et de la consommation frénétique, qui viendront se substituer aux quartiers industriels. Les nouveaux objectifs de la spéculation immobiliere. Depuis le toit du Palazzo Occupato on lit la mutation de la ville, on entend les sons des conflits et des luttes qui y sont générées et on voudrait avoir la possibilité d’arrêter tout ça, de changer la direction de ce changement. Peut-être est-il mieux de terminer ici, de vous donner la possibilité d’expérimenter ce regard pour vous faire votre propre idée. Pour tous ceux et toutes celles qui veulent être avec nous, sur ce toit :

AUJOURD’HUI 26 OCTOBRE LE PALAZZO OCCUPATO T’OFFRE LE DEJEUNER. CUISINE SAINE ET SIMPLE AUX ENSEIGNES DE LA RECUP’ ET DE LA CONVIVIALITE. A PARTIR DE 13H CORSO REGINA MARGHERITA 128. DEJEUNER GRATUIT AU PALAZZO OCCUPATO.

Palazzo Occupato

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Nuit mouvementée à Milan (IT)

CENTRE FERME

La nuit passée, plusieurs matelas ont été brûlés par une quinzaine de migrants détenus au CIE (centre d’identification et expulsion) de Via Corelli à Milan.

Trois ont été hospitalisé pour intoxication et un marocain de 24 ans a été dénoncé après avoir agressé un policier.

SIÈGE DE LA » LEGA NORD »

L’entrée du siège de la « Lega Nord », parti xénophobe et populiste du nord de l’Italie, a été vandalisé hier, tard dans la nuit, déclarent deux secrétaires du parti. Les anonymes ont endommagés plusieurs structures du parti.

Sources : : http://www.libero-news.it et http://www.radiolombardia.it

CIE  de Milan

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Manif sauvage d’immigrés réprimée à Brescia (IT)

Aujourd’hui, un cortège non autorisé a traversé les rues de Brescia. La principale revendication était l’obtention de papiers pour tous les immigrés irréguliers, en particulier pour  ceux qui ont été laissés pour compte par la  loi de « régularisation » pour les pourvoyeurs de soins de 2009.

La police, avec des dizaines de fourgons et des centaines de flics anti-émeute, a essayé d’empêcher l’accès à la place principale à la manifestation . Les manifestants ont résisté à la charge de la police et une émeute s’est déclenchée, avec poubelle renversée et incendiée.

Entre temps, d’autres flics en ont profité pour évacuer un espace squatté depuis longtemps par les migrants, lieu qui avait été le point de départ de la manif’ sauvage.

Les manifestants ont réagi en occupant le chantier du métro où un groupe de migrants est monté sur une grue à trente mètres de hauteur pour pendre une banderole « Sanatoria » (régularisation) , une partie des manifestants et d’habitants solidaires ont choisi de bloquer le trafic à piazzale Cesare Battisti jusqu’à 18:30.

Actuellement, 8 personnes sont encore sur la grue et ils refusent de descendre. Le reste du cortège est en bas et les soutient.

Un camarade italien a été arreté suite aux affrontements, il devrait être relâché ce soir.

UPDATE

Les migrants sont encore sur la grue et refusent toujours de descendre. Mardi il y aura un sit-in au palais de justice pour soutenir le camarade inculpé des violences. Une autre manifestation est prévue Samedi par des migrants et des solidaires.

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Libération des quatre camarades arrêtés pendant le NoBorderCampBxl pour l’attaque au commissariat de Bruxelles

Après plusieurs semaines de mobilisation solidaire, les quatre camarades qui avaient été arrêtés le 4 octobre passé ont été liberé. Une cinquantaine de personnes avait alors attaqué le commissariat des Marolles à Bruxelles en réponse à la violente répression du NoBorderCamp !

Source : http://bxl.indymedia.org/

Suite à une requête des avocats auprès du juge d’instruction, celui-ci a décidé de lever le mandat d’arrêt pour les 4 compagnons inculpés dans l’attaque du commissariat des Marolles le 1er octobre. Ils sont sortis de la prison de Forest vendredi après-midi.

Une fois de plus, hier comme aujourd’hui, feu aux prisons!

Ici le tract de solidarité

Solidarité avec les inculpés de l’attaque contre le commissariat des Marolles !

Vendredi 1er octobre, une manifestation vivante contre les centres fermés, les prisons, les frontières et l’Etat était prévue au départ de la gare du Midi à Bruxelles. L’Etat ne le voyait apparemment pas du même œil et a militarisé le quartier. De nombreuses personnes on été arrêtées à la gare et dans ses environs, des flics armés de mitraillettes ont étés placés aux points stratégiques à Anderlecht et plusieurs unités anti-émeutes ont été mobilisées pour protéger les prisons de Forest et Saint-Gilles. Une interdiction de rassemblement a été décrétée dans la moitié de Bruxelles et la police envoyée dans les rues pour la faire respecter. Quelques heures après le départ prévu de la manifestation, des dizaines de personnes ont attaqué le commissariat des Marolles situé à cinq minutes de la gare du Midi. Le commissariat et quelques voitures de flics ont été vandalisés et deux agents blessés. Plus tard, quatre personnes ont été arrêtées et accusées de cette attaque. Ils sont maintenant enfermés dans la prison de Forest en attente de leur procès.

Nous soutenons entièrement l’attaque dont on les accuse, elle nous semble en fin de compte logique. Nous nous y reconnaissons. Non seulement parce que nous serons toujours contre les flics mais avant tout parce qu’elle s’inscrit dans une tension déjà présente depuis longtemps à Bruxelles, où de plus en plus de gens s’en prennent à ce qui cherche à les écraser, les exploiter, les contrôler et les enfermer. Une tension aussi palpable dans les prisons et les centres fermés de tout le pays. C’est dans cette même tension que s’inscrit la lutte contre les centres fermés et les prisons des dernières années et plus particulièrement la manifestation prévue pour le 1er octobre. Et cela, nous ne l’oublierons jamais dans la solidarité avec ceux que l’Etat arrache à nous. Le 1er octobre, beaucoup de personnes étaient prêtes à prendre la rue pour ce en quoi ils croient, ou au moins à se battre contre ce qui rend leurs rêves impossibles. Et elles continueront à le faire. Nous continuerons à le faire.

Car ce sont nos rêves qui donnent forme aux combats que nous menons. Ce sont nos rêves qui tirent les compagnons enfermés de l’isolement qui leur est imposé.

Pour rien de moins qu’un monde sans prisons et sans centres fermés. Pour rien de moins qu’une lutte sans bornes contre tout ce qui rend ici et maintenant impossible de goûter à la liberté.

Pour l’anarchie

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