Articles contenant le tag Italie

Révolte au centre fermé à Milan

Dans la nuit du 11 au 12 décembre, une révolte éclate au CIE (Centre d’Identification et Expulsion) de via Corelli à Milan. La réaction de la police est immédiate et violente. Vers 2:20 du matin, des antiracistes qui avaient accouru en bas du centre pour soutenir la révolte voient deux ambulances entrer dans la structure. Des nouvelles arrivent depuis l’intérieur et parlent de tabassages furieux alors que les flics et la croix-rouge, à l’entrée, nient tout événement en disant que les ambulances arrivaient pour secourir tout simplement des détenus malades.
Apparemment, la révolte a été précédée par un tentative d’évasion. Au moins cinq migrants ont été hospitalisés suite à l’émeute et ils ont été transférés le jour suivant au CIE de Turin, histoire de diviser le plus possible la solidarité entre les détenus. Trois sections du centre ont été endommagées, notamment le système de chauffage, et plusieurs portes ont été défoncées. Le vice-maire De Corato a parlé d’ « agents blessés ».

Source : autistici.org/macerie

, , ,

Pas de commentaire

Encore un incendie au CIE de Bari

Hier dans l’après midi quelques migrants détenus au CIE (centre d’identification et expulsion) de Bari, au sud de l’Italie, ont brulé des matelas. Les pompiers sont intervenus pour dompter les flammes et quatre tunisiens, auteurs présumés du geste, ont été amenés en prison.

Cette geste de rébellion suit une révolte de plus grande ampleur qui a éclaté la semaine passée.

, , , ,

Pas de commentaire

Bouches cousues, révoltes et évasions

Modena
Jeudi 12 Novembre deux prisonniers du centre fermé de via Lamarmora à Modena, en Italie, ont tenté de s’en fuir de la prison. Pendant la nuit ils se sont glissés à l’exterieur des barrières du CIE, un des deux est arrivé à s’évader, l’autre a été rattrapé par les gardiens. Le lendemain les autres migrants restés dans le centre, une soixantaine, se sont révoltés et criant « faites nous sortir » ont débarqué dans la cour du centre. Nombreux flics anti-émeute sont arrivés sur place et la situation est rentrée peu à peu dans la normalité

Bari
Jeudi 18 Novembre un groupe de migrants a tenté de s’évader après avoir bouté le feux dans deux « modules » du Centre fermé de  via D’Annunzio, à Bari. Pendant la révolte des toilettes ont été vandalisées et deux policiers ont été blessés.  Deux jours avant il y avait eu une autre révolte, un groupe de détenus était montés sur le toit au cri de « liberté ».

Turin
Vendredi, dans l’après midi, 4 migrants détenus au centre fermé de Turin se sont couses le lèvres pour protester contre leur enfermement. Ils ont été ramenés à l’hôpital et ensuite  ils ont été libérés.
La nouvelle s’est toute de suite répandue à l’intérieur du lager et le jour suivant (aujourd’hui) 8 autres prisonniers ont suivi l’exemple. Ils ont été mis au cachot et les flics fait une irruption à l’intérieur des cellules pour chercher l’aiguille avec la quelle les jeunes ont pu mener ce geste extrême.
Dans l’après midi il y a eu un sit-in de solidarité en bas du centre avec feux d’artifices et musique, les détenus ont répondu depuis l’intérieur.

Milan
Aujourd’hui vers 18:30 une quarantaine de détenus sont montés sur le toit du centre fermé de via Corelli à Milan pour demander leur libération. Le vice-maire de la ville, De Corato, à parlé de « un film déjà vu et qu’ont peut plus tolérer ».

, , , , , , , ,

Pas de commentaire

Violence policière contre les solidaires à Brescia : 18 arrestations

Violence policière contre la lutte du mouvement des migrants en Italie. Hier à l’aube, des dizaines de flics ont évacué le sit-in permanent de solidarité au pied de la grue où  étaient montés six migrants en signe de protestation contre leur condition de vie. (on en avait déjà parlé (1) (2) (3))

Une journée de répression inouïe dont le principal responsable est le Préfet de la ville Emanuele Ricifari qui était à la tête des opérations. A l’arrivée des forces de l’ordre les migrants et les solidaires du sit-in ont essayé de résister. Ceux qui étaient sur la grue, en menacent de se jeter dans le vide, ont commencé à balancer tout ce qu’ils avaient sous la main.

Les policiers ont déclenché une furieuse chasse à l’homme dans tout le quartier. Ils ont essayé d’éloigner journalistes et photographes. D’ailleurs une camarade de Radio Onda d’Urto a été blessée puis arrêtée avec deux autres personnes.

Le bilan est très grave, 18 arrestations : 12 migrants envoyés aux centres fermés. Deux Égyptiens, un Pakistanais et un Indien, représentant respectifs de leurs communautés, sont quand à eux en cellule avec deux camarades italiens. Les gens sur la grue sont encore en résistance. Ils ont commencé une grève de la faim, hier à 18:30.

Les photos viennent de : Repubblica.it et Ilgiornale.it

, , , ,

Pas de commentaire

Migrants sur une tour à Milan

Cinq migrants occupent, depuis vendredi, une tour au centre de Milan. Ils veulent que leur situation soit régularisée. Solidaires avec les frères en lutte à Brescia, ils sont détermines à ne pas descendre avant d’avoir obtenu une réponse positive de la part des autorités. Dans les deux cas (de Brescia à Milan), les migrants protestent contre ce qui appellent la « régularisation piège de 2009 » .

L’objectif de leur lutte est de dénoncer la situation paradoxale dans la quelle se trouvent les sans-papiers. En Italie, depuis quelques mois la clandestinité est devenue un délit mais en 2009 (avant cette nouvelle loi) beaucoup de gens avaient déjà déposé une demande de régularisation qui était censée leur donner automatiquement un statut légal dans le pays. Incroyablement, ceux qui avaient reçu un ordre d’expulsion se sont vus refuser la régularisation, contre toute logique du droit italien qui prévoit la rétroactivité des nouvelles loi seulement en cas favorable à l’accusé. Bien que la clandestinité n’eusse pas été punissable à l’époque, c’est maintenant une raison prétexte pour leur refuser le bout de papier qui légitimerait leur existence aux yeux de l’État.

, ,

Pas de commentaire

Evacuation du bâtiment squatté pour les 3 jours d’initiative contre les Centre Fermés à Turin

Ici l’appel en français (en bas de la page) pour les trois jours d’initiatives http://next2010.noblogs.org/appello/

UPDATE

Tous les camarades arrêtés ont été libérés, un parmi eux doit se rendre au commissariat à signer trois fois par semaine. Affaire à suivre!

Turin. Récit de l’expulsion du Palazzo Occupato.

La veille de la rencontre internationale contre les CIE et les expulsions (Centro de Identificazione e de espulsione, les centres de rétention administrative à l’italienne) qui avait lieu les 21, 22, 23 octobre 2010, le Palazzo occupato s’ouvrait dans le quartier de Porta Palazzo, accueillant les discussions et actions durant 3 jours. Après une semaine d’occupation et d’initiatives qui ont donné vie au Palazzo Occupato, partagées par des camarades de toute l’Italie et de l’Europe, les autorités ont activé la machine répressive : keufs, carabinieri (un genre de gardes mobiles), et pompiers qui collaborent.

Le jeudi 28 octobre 2010, à 9 heures du matin, ils ont commencé à encercler et envahir l’immeuble. Immédiatement, 8 copains sont montés sur le toit. En bas, un rassemblement a pris forme et durera toute la journée : des copains, des gens solidaires du quartier et du marché, qui ont amené à boire et à manger. Pendant l’après midi, quelques groupes ont tenté de perturber le cours normal de la répression, quelques poubelles enflammées aux alentours et blocages d’avenues. Beaucoup des personnes immigrées sont présentes, vivant au quotidien l’arrogance des forces de l’ordre et le chantage des lois et des patrons, quelques uns d’entre eux sont restés jusque dans la nuit, au moment où les flics ont dispersé le rassemblement.

Aux alentours de 1 heure du mat’, ils ont commencé à se positionner alors que nous étions plus d’une quarantaine de personnes autour d’un grand feu devant l’immeuble puis ont chargé… bras cassé, doigts foulés, cranes ouverts, etc sont les résultat d’un tabassage massif d’une centaine de keufs. Quelques groupes se sont rejoint et se sont défendus avec des petites barricades et des lancers de pierres contre les keufs, quelques vitrines de banques endommagées, des blocages de rues en divers points de la ville. 5 personnes ont été arrété.es, dont un chez lui dans la nuit et gardé.es au commissariat, quelqu’un.e.s ont été pris.es au dépourvu par l’assaut policier, d’autres chopé.es dans la ville par les DIGOS (“Département d’Investigation Général et d’Opérations Spéciales”, police politique, genre mixte B.A.C et R.G). Une chasse à l’homme et à la femme s’en est suivie durant la nuit, traqué.es par des fourgons, voitures officielles et civiles, quadrillant le centre de la ville et militarisant le quartier du squat. Pendant ce temps, les copains résistaient sur le toit dans le froid. Ils y ont passé le reste de la nuit avec pour seule vue les girophares.

Vers 8 heures le lendemain matin nous nous rassemblons de nouveau devant le squat. Très vite un “comité” de bouchers réactionnaires du marché s’improvise comme faux négociateurs pour faire descendre les copains, feintant de vouloir charger les flics pour leur faire monter la pression contre nous. Pendant ce temps, les digos et keufs, aidés par des militaires tabassent et arrètent des personnes, au hasard, de façon préméditée ou celles et ceux qui tentent de défendre des personnes. Au total 7 personnes sont chopé.es, certain.es tabassé.es au commissariat. Les 8 personnes du toit, voyant la situation avec les bouchers et les copains.nes se faire tabasser ont pris la décision de descendre. Ils ont été emmenés au commissariat et y sont restés environ 10 heures.

Etat des lieux des accusations : Les 8 du toit sont accusés d’occupation aggravée, vol d’électricité, dégradation d’immeuble aggravée pour cause d’obstruction à la justice (barricades), resistance, violence à personne dépositaire de l’autorité publique (soi-disant intoxication à l’amoniac). Les 8 ont tous une interdiction de territoire, soit de Turin pour les personnes de nationalité italienne pendant un an, soit de toute l’Italie pendant trois ans pour les personnes d’autres pays d’Europe… La date d’un éventuel procès n’est pas connue. Pour les autres, certain.es relaché.es sans accusation, d’autres accusées de résistance, de violence sur personne dépositaire de l’ordre public, de jet de projectile, et/ou assorti.es d’une interdiction de territoire italien pendant 3 ans. De vendredi matin à lundi soir : 3 personnes étaient en prison, et sont passées au Tribunal dimanche 31 octobre 2010 au matin, le rendu arrivé le 1er novembre, les trois sont relachés. L’un aura peut-être un procès pour rebellion et jet de projectiles, l’autre est interdit de territoire italien pour 3 ans et est accusé de rébellion, le dernier est en liberté conditionnelle avec obligation de signer trois fois par semaine et accusé de violence, coups et blessures sur personne dépositaire de l’autorité publique et de rébellion.

Des actions de solidarités et de réponse à l’expulsion ont été réalisées, par exemple l’attaque du local du journal CronacaQui Torino (équivalent à La Dépeche du Midi, le Dauphiné Libéré…) qui participe à la stigmatisation du “mouvement anarchiste local” et à la criminalisation des luttes et du coup l’isolement de tout acte de révolte. Le local des pompiers de Turin a aussi été attaqué, le même jour, car ce service collabore et facilite l’action des forces de police. Deux banques ont été vandalisées en solidarité aves les arretés et contre le capitalisme.

En guise de conclusion :

Le système repressif nous a une fois de plus porté des coups, marquants, laissant des bleus et des cicatrices, des interdictions et des obligations. Néanmoins nous gardons en souvenir la vie de cette intense occupation durant une semaine. Les liens et les pratiques qui s’y sont expérimentés restent, se renforcent et se sont nourris de cette situation. L’implantation du squat dans ce quartier populaire, en cours de gentrification, militarisé et fliqué, était prometteuse d’une résistance et d’une organisation collective importante. Nous continuerons à être présent.es à Porta Palazzo, dimanche prochain par exemple, des concerts et assemblées seront organisés dans la rue. Nous continuerons à faire des actions de solidarité aux enfermé.es et contre toutes les prisons. Nous continuerons à perturber la machine raciste d’arrestation et d’expulsion.

Ils peuvent expulser nos maisons et nos lieux d’organisation, tabasser et enfermer nos potes, mais ils n’éteindrons pas nos rages et n’empècheront pas nos luttes.

En Italie, en France, comme ailleurs occupons les maisons, les rues, et sabotons le système.

Ci- joint : tract diffusés devant le squat et dans tout le quartier en appel à bouffe le 5eme jour d’occupation. Une autre vision de Turin

Depuis le toit du Palazzo Occupato, on découvre Turin dans une perspective inhabituelle, nouvelle. Une perspective mise de côté du fait d’années d’abandon et de portes barricadées. En montant sur la terrasse, on domine la ville : on peut y lire le présent et le futur, le deviner. Pour la première fois on y voit la place du marché, avec ses étalages, la rencontre des multiples langues, la masse de personnes qui fourmillent chaque jour sur la place pour se débrouiller au mieux, et ainsi pouvoir gagner sa journée. Puis, on y voit aussi les voitures de la police, les jeeps de l’armée, les autos des policiers municipaux investir et aggresser la place pour poursuivre leur chasse aux pauvres, aux sans-papiers, aux vendeur.euses sans autorisation posté.es à l’angle. Si ensuite on relève un peu les yeux, se révèlent les montagnes entourant Turin. Et on ressent la menace du futur qui a été programmé pour cette ville : on imagine le gratte-ciel Intesa-Sanpaolo refermer la vue, on devine les montagnes bientôt mangées par les pelleteuses qui construiront la TAV. Un peu sur le côté s’élèvent le Commissariat et le Doigt de Mussolini, simboles du pouvoir passé et présent qui défendent le centre et protègent les vieux et les nouveaux patrons. Derrière se poursuit inexorablement la ville : on y voit le nouveau quartier Spina 3 avec ses immeubles dortoirs et ses énormes centres commerciaux, dessinant un nouveau visage à la ville, le visage de ces maisons-cercueils et de la consommation frénétique, qui viendront se substituer aux quartiers industriels. Les nouveaux objectifs de la spéculation immobiliere. Depuis le toit du Palazzo Occupato on lit la mutation de la ville, on entend les sons des conflits et des luttes qui y sont générées et on voudrait avoir la possibilité d’arrêter tout ça, de changer la direction de ce changement. Peut-être est-il mieux de terminer ici, de vous donner la possibilité d’expérimenter ce regard pour vous faire votre propre idée. Pour tous ceux et toutes celles qui veulent être avec nous, sur ce toit :

AUJOURD’HUI 26 OCTOBRE LE PALAZZO OCCUPATO T’OFFRE LE DEJEUNER. CUISINE SAINE ET SIMPLE AUX ENSEIGNES DE LA RECUP’ ET DE LA CONVIVIALITE. A PARTIR DE 13H CORSO REGINA MARGHERITA 128. DEJEUNER GRATUIT AU PALAZZO OCCUPATO.

Palazzo Occupato

, , , ,

Pas de commentaire

Nuit mouvementée à Milan (IT)

CENTRE FERME

La nuit passée, plusieurs matelas ont été brûlés par une quinzaine de migrants détenus au CIE (centre d’identification et expulsion) de Via Corelli à Milan.

Trois ont été hospitalisé pour intoxication et un marocain de 24 ans a été dénoncé après avoir agressé un policier.

SIÈGE DE LA » LEGA NORD »

L’entrée du siège de la « Lega Nord », parti xénophobe et populiste du nord de l’Italie, a été vandalisé hier, tard dans la nuit, déclarent deux secrétaires du parti. Les anonymes ont endommagés plusieurs structures du parti.

Sources : : http://www.libero-news.it et http://www.radiolombardia.it

CIE  de Milan

, , , ,

Pas de commentaire