Articles contenant le tag Genève

Votons avec du feu et des pavés

Zurich

De indymedia

« Votons avec du feu et des pavés pour un monde sans frontières »
« Nos rêves ne s’écrivent pas sur un bulletin de vote »
« Pour une vie sans papiers ni états »

Quelques-uns des nombreux tags, qu’on peut toujours voir, à côté de beaucoup de vitres brisées, le long du parcours de la manif contre les expulsions de hier. Celle-ci a eu lieu en lien avec l’initiative pour les expulsions de l’UDC ayant été accepté ce jour-même.

Une brêve liste des institutions attaquées. Les conclusions par rapport aux motivations sont à vous:

– Banque CIC, près du Löwenplatz, Vitre brisée à l’entrée
– Hôtel de luxe, Devant la gare de ZH, quelques vitres brisées, du mobilier cassé
– Apple Store, Gare centrale, quelques vitres brisées
– Bancomat peint
– Banque cantonale de Zurich, Limmatquai, beaucoup de vitres brisées
– plusieurs magasins bourgeois de bijoux et de luxe, vitres brisées
– Banque Raiffeisen, Limmatquai, plusieurs vitres brisées
– Maison des corporations, longée deux fois, attaquée deux fois, beaucoup de vitres et de mobilier cassés
– UBS, Bellevue, quelques vitres brisées
– NZZ, Falkenstrasse, quelques vitres brisées
– Mairie, Limmatquai, Attaque de peinture

[informations rassemblées des médias et des témoignages personnelles, donc tout à fait non exhaustives]

Lors de la manif, plusieurs lignes de flics de 10-20 unités se sont retirées face à la manif. Au pont Rudolf-Brunn, le cordon a été brisé à l’aide de jets de pierres et de bouteilles, tandis que des fourgons ont été attaqués en passant. Plusieurs voitures de luxe ont été cassées en route. Après le virage derrière Bellevue, une petite partie de la manif s’est scindée lorsque les flics ont commencé à tirer des balles en caoutchouc et à préparer le lance d’eau. La partie séparée a pu se rallier à la manif après un détour à travers le Niederdorf. Arrivée au Paradeplatz, la manif a commencé à se disperser en grande partie. Quelques-uns se sont rassemblés au Helvetiaplatz.
Au début, il y a eu entre 600 et 800 personnes, pendant la manif, on pouvait bien en compter jusqu’à 2000.

On se réjouit que, selon les médias, seulement une personne ait été arrêtée.
On lui souhaite courage et détermination face à la justice étatique.

Brisons la paix de campagne!

Berne

De 20minutes.ch

Plusieurs vitres ont été brisées, des stores endommagés et des murs souillés, a communiqué la police cantonale bernoise. Trois voitures parquées dans les environs ont également été touchées.

Genève

Quelques 200 affiches pirates de La Tribune de Genève récitent ce matin  » Votation : le criminel c’est l’électeur  »

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Plus de gardiens à Frambois ?

Loly Bolay, présidente Suisse de la Commission des visiteurs de prison, se plaignait hier du manque de personnel au centre fermé de Frambois. En bref, elle affirme que les effectifs devraient être augmentés, dans le but de sauver les apparences et d’arriver à convaincre les détenus de rentrer chez eux « de manière volontaire ».  Comme expliqué hier à la Tribune de Genève par Jean-Michel Claude (Directeur de Frambois), pour les convaincre on entend menacer les migrants, « qu’ils ont intérêt à arriver en hommes libres dans leur pays » dans le cas contraire, les autorités suisses les remettront  à la police locale lors de leur arrivée dans leurs pays d’origine.

Non seulement ces personnes sont enfermées plusieurs mois sans qu’elles n’aient commis aucun délit mais en plus, lorsque elles refusent de baisser la tête devant la machine à expulsions, elles sont transférées aux autorités de leur pays en tant que dangereux criminels, encadrés par 2 ou 3 flics helvétiques, attachées à  leur siège, la tête enfermée dans un casque . « Soit ça, soit tu déclares vouloir partir de ton plein gré », voici toute la liberté qu’ont les demandeurs d’asile en Suisse.

L’état se rend responsable d’un double abus envers ces gens qui ont fui une misère, souvent provoquée par les intérêts de l’Occident. On les prive de la liberté et on compromet leur situation après l’expulsion.

Il n’y a pas besoin de plus de flics à Frambois, juste la nécessité morale de fermer ce « lagger » ethnique. Et tout de suite!

Photo de interet-general.info

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Compte rendu des actions contre la venue de Barroso à Genève (CH)

ACTION BANDEROLE ET TRACTAGE ARTISTIQUE

Demain (14.10.2010, ndr), le Président de la Commission Européenne José Manuel Barroso se verra remettre le titre de docteur honoris causa lors du Dies Academicus 2010. Pour l’occasion ce gros porc parlera des « Droits Humains ». Parmi  les étudiants anesthésiés, quelques faceless choisissent de passer à l’action.
Aujourd’hui, vers midi, on a pu admirer dans le hall de l’usine à diplôme (Unimail) une banderole « BARROSO? DR EN GENOCIDE. Solidarité avec les migrants » et un mannequin symboliquement pendu, assassiné par la politique migratoire de la Fortresse Europe.
A remarquer la rapidité des sécus qui déchirent la banderole après à peine une demi-heure et s’acharnent, très amusés, à donner des coups des pieds au mannequin-migrant. Ils arrivent même à ramasser un par un tous les tractes lancés par les anonymes, histoire d’éviter qu’une quelconque conscience sociale se réveille parmi les étudiants-zombies qui se baladent dans les couloirs de l’UNIGE.
Que l’Université n’était pas un lieu d’expression on le savait bien, mais penser que l’on nous arrêtera de cette manière c’est au moins très naïf…
A suivre le tracte distribué par via aérienne

Hideux dans son apothéose, le rectorat de l’Université de Genève poursuit sa nouvelle ligne politique d’une université «autonome» soumise aux puissant-e-s et exploiteur-se-s en tout genre. Pouvait-on faire mieux que Pascal Lamy, directeur de l’OMC ?

Eh bien oui.

Nous avons le plaisir d’annoncer que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso se verra remettre le titre de docteur honoris causa lors du Dies academicus 2010.

On pourrait s’attarder longtemps à commenter cette génuflexion permanente de l’université envers la caste politique, mais il nous intéresse plus de commenter le contexte de cette remise. Ce prix parait en effet révélateur de la sympathie de la « communauté universitaire » pour les politiques de gestion des flux migratoires qui enferment et assassinent chaque jour des centaines de migrant-e-s.

Barroso incarne mieux que quiconque l’idée d’ «Europe forteresse», un projet de société néocoloniale défendu sous les sacres signes du néolibéralisme et des politiques sécuritaires.

Durant sa présidence on a définitivement imposé l’idée d’une Europe close, dominés par les intérêts des lobbies, voyant dans les migrant-e-s une main d’oeuvre à prix imbattable, prête à être exploitée ou renvoyée «chez elle» selon les nécessités du «marché unique européen». «L’immigration est une ressource essentielle pour la société européenne», donc une ressource au même niveau que les autres facteur du processus marchand. On dénie le statut d’être humain aux migrant-e-s: enfermé-e-s dans des centre des rétention dans des conditions monstrueuses, abattu-e-s à bout portant par la police des frontières et obligé-e-s de se soumettre à l’humiliante attente d’un bout de papier qui leur donne le droit d’exister.

C’est notamment dans « l’ère Barroso» qui a été crée Frontex, la redoutable police européenne chargée de défendre, à tout prix, l’étanchéité des frontières de l’espace Schengen. Depuis 2005, Frontex a connu une augmentation vertigineuse de son budget qui est passé de 6 à 88 millions d’euros ; ce qui lui a permis d’être à la pointe des technologies militaires modernes.

Chaque heure, chaque jour, chaque nuit une Guerre se déroule sous nos fenêtres loin des cameras des mass medias: d’un côté les réfugié-e-s qui fuissent la guerre et la faim, de l’autre les intérêts de la caste politique et économique de l’Union.

Le sinistre Barroso viendra parader aujourd’hui à l’UNIGE, un doctorat tout frais sous le bras. Pour compléter cette mascarade, il se déplace pour nous donner des leçons en matière de «droits humains» alors que ses mains sont encore pleines du sang des migrant-e-s tué-e-s aux frontières.

Quand l’injustice se fait droit, la résistance est un devoir. José Manuel, on t’emmerde!

CONTESTATION DU DISCOURS

Alors qu’il devait prononcer un discours lors de l’obtention de son titre de docteur honoris causa, dans le cadre du très bourgeois Dies Academicus, à l’université de genève, Jose Manuel Barroso a été hué et des slogans tels que « Solidaité avec les sans-papiers » et « No border, no nation, stop deportation » ont été lancés.

Une fausse charte éthique a été distribuée à l’entrée de l’auditoire en guise de tract et est disponible ici:

http://www.unige-info.ch/IMG/pdf/charte_special_dies_2010.pdf

Portrait de l’intéressé:

Jose Manuel Barroso est le premier lauréat de la volée 2010 de doctorats honoris causa de l’Université de Genève. Diplômé de l’IEUG, ancien premier ministre portugais, président de la Commission européenne depuis 2004, José- Manuel Barroso s’est honoré par le zêle qu’il a mis, en 2002, à soutenir l’intervention armée des forces américaines et anglaise en Irak.
Lors de son règne interminable à la tête de la Commission européenne, il a soutenu la directive Bolkenstein de libérali- sation de services publics et ignoré les “non” néerlandais et français au Traité constitutionnel européen, démontrant ainsi son amour de la justice sociale et de la démocratie.
Ses dernières années, il a participé à l’instauration de Frontex, la police des frontières européennes. Ce nouvel instrument de l’appareil répressif européen est aux premières lignes de l’Europe forteresse, ce marché unique dont l’immigration choisie est une des ressources essentielles.

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