Articles contenant le tag Criminels étrangers

Poser les bonnes questions

La traduction d’un tract qui circule dans les rues suisse-allemand.

Un vent de racisme souffle dans notre quotidien. Celui qui a un passé de migrant peut très bien le sentir. Qu’il vienne des flics, des politiciens, des collègues ou de passants. Pourtant, cela nous touche tous. Ce racisme n’est pas le produit d’une simple humeur; les politiciens l’exacerbent, on le remarque quotidiennement. Non, ce racisme est une technique du gouvernement. Il poursuit un objectif.
Pendant qu’il sert de soupape à la frustration des travailleurs, il met en concurrence ceux qui triment en effet de même tous les jours pour une quelconque crevure. Le racisme nous fait dévier de rechercher la cause de nos problèmes dans ces rapports sociaux oppressants. Parce que ceux-ci nous sont imposés par les mêmes personnes, que l’on soit suisse ou migrant-e.
En revanche, pour les gouvernants, le racisme sert de soutien à l’économie. Des caricatures d’ennemis servent de prétexte pour imposer des lois qui, en fin de compte, assurent une exploitation le plus inconditionnelle possible des migrants: la menace toujours plus quotidienne d’être incarcéré pendant des mois et enfin expulsé cherche à les maintenir en laisse comme force de travail bon marché et flexible. En marge des accords migratoires existants avec de nombreux pays, le ministère de l’économie (beaucoup plus que la xénophobie) décide de qui sera « accueilli » et qui ne le sera pas (cela, m麥e l’UDC le sait).
Donc, si on accepte la montée du racisme, on ne fait que le jeu des riches et des gouvernants. Si on le refuse et qu’on rencontre les êtres humains non pas au travers de catégories mais comme des individus, on peut y trouver des complices pour combattre des problèmes qui nous sont finalement communs: l’exploitation et l’autorité.
Poser les bonnes questions
Nous n’avons aucun réponse aux questions du politicien sur les étrangers, le crime et la sécurité. Tout simplement parce que ces questions sont elles-mêmes fausses. Pour nous la question n’est pas, comment l’Etat doit traiter des demandeurs d’asile, des sans-papiers et des « criminels étrangers », mais plutôt: est-ce qu’on veut d’un monde qui enferme les humains entre des frontières, des lois et des murs de prisons? Est-ce qu’on veut d’un ordre social qui livre les hommes à une exploitation sans conditions, qui les enferme pendant des mois et les expulse de force parce qu’ils n’ont pas de papiers d’identité en règle? Est-ce qu’on veut d’une société qui contrôle, isole, exploite, aliène, humilie et finalement déshumanise?
Cernées par toute sorte de marchandises, de styles de vie et de nouvelles technologies, ces questions semblent noyées dans le vide spirituel du quotidien. Les contraintes sociales nous poussent à vivre pour le but, au lieu de vivre dans le moment, à bosser pour s’en tenir, à fonctionner, sans jamais s’arrêter… comme si tout était fait pour qu’on n’ose pas à poser la question des conditions de vie. La poser sérieusement. Car seule une rupture délibérée ou inattendue avec ce quotidien et ses contraintes nous permettrait de nous demander: pourquoi donc comme ça et pas autrement, complètement autrement? Et pourquoi ne pas faire de ce « complètement autre » le point de départ de nos désirs, au lieu de cette triste réalité?
Les questions des politiciens, les votations et les initiatives ne nous intéressent pas, tout simplement, parce qu’ils portent en eux-mêmes la reconnaissance de leur domination. Discuter sur la question, à partir de quelle moment les migrants doivent être expulsés, présuppose déjà en elle-même l’approbation des contrôles, des prisons et des expulsions. Nos questions partent d’un point complètement différent. D’un point de vue éthique. D’une sensibilité libertaire et anti-autoritaire. Personne ne doit être enfermé. Personne ne doit être dominé ou exploité. Tout le monde doit être libre d’autoorganiser leur vies. Pour cela, la fin de l’état est nécessaire. L’insurrection contre les autorités est une question de dignité.
C’est pour cela que nous nous reconnaissons dans les révoltes contre l’oppression, que ce soit dans les centres de rétention ou dans la rue. Quand on parle ici d’éthique, ça n’a rien à voir avec des moralisateurs ou des humanistes. Il s’agit de peser nos conditions de vie et nos rêves. Et, en considération de la réalité qui s’oppose à ces dernières comme un rempart, notre décision ne peut qu’être un déclaration de guerre.
Pour une vie sans papiers ni États!
Déchainons la rage contre toute autorité!
des anarchistes

Un vent de racisme souffle dans notre quotidien. Celui qui a un passé de migrant peut très bien le sentir. Qu’il vienne des flics, des politiciens, des collègues ou de passants. Pourtant, cela nous touche tous. Ce racisme n’est pas le produit d’une simple humeur; les politiciens l’exacerbent, on le remarque quotidiennement. Non, ce racisme est une technique du gouvernement. Il poursuit un objectif.
Pendant qu’il sert de soupape à la frustration des travailleurs, il met en concurrence ceux qui triment en effet de même tous les jours pour une quelconque crevure. Le racisme nous fait dévier de rechercher la cause de nos problèmes dans ces rapports sociaux oppressants. Parce que ceux-ci nous sont imposés par les mêmes personnes, que l’on soit suisse ou migrant-e. En revanche, pour les gouvernants, le racisme sert de soutien à l’économie. Des caricatures d’ennemis servent de prétexte pour imposer des lois qui, en fin de compte, assurent une exploitation le plus inconditionnelle possible des migrants: la menace toujours plus quotidienne d’être incarcéré pendant des mois et enfin expulsé cherche à les maintenir en laisse comme force de travail bon marché et flexible. En marge des accords migratoires existants avec de nombreux pays, le ministère de l’économie (beaucoup plus que la xénophobie) décide de qui sera « accueilli » et qui ne le sera pas (cela, m麥e l’UDC le sait).
Donc, si on accepte la montée du racisme, on ne fait que le jeu des riches et des gouvernants. Si on le refuse et qu’on rencontre les êtres humains non pas au travers de catégories mais comme des individus, on peut y trouver des complices pour combattre des problèmes qui nous sont finalement communs: l’exploitation et l’autorité.
Poser les bonnes questions
Nous n’avons aucun réponse aux questions du politicien sur les étrangers, le crime et la sécurité. Tout simplement parce que ces questions sont elles-mêmes fausses. Pour nous la question n’est pas, comment l’Etat doit traiter des demandeurs d’asile, des sans-papiers et des « criminels étrangers », mais plutôt: est-ce qu’on veut d’un monde qui enferme les humains entre des frontières, des lois et des murs de prisons? Est-ce qu’on veut d’un ordre social qui livre les hommes à une exploitation sans conditions, qui les enferme pendant des mois et les expulse de force parce qu’ils n’ont pas de papiers d’identité en règle? Est-ce qu’on veut d’une société qui contrôle, isole, exploite, aliène, humilie et finalement déshumanise?
Cernées par toute sorte de marchandises, de styles de vie et de nouvelles technologies, ces questions semblent noyées dans le vide spirituel du quotidien. Les contraintes sociales nous poussent à vivre pour le but, au lieu de vivre dans le moment, à bosser pour s’en tenir, à fonctionner, sans jamais s’arrêter… comme si tout était fait pour qu’on n’ose pas à poser la question des conditions de vie. La poser sérieusement. Car seule une rupture délibérée ou inattendue avec ce quotidien et ses contraintes nous permettrait de nous demander: pourquoi donc comme ça et pas autrement, complètement autrement? Et pourquoi ne pas faire de ce « complètement autre » le point de départ de nos désirs, au lieu de cette triste réalité?
Les questions des politiciens, les votations et les initiatives ne nous intéressent pas, tout simplement, parce qu’ils portent en eux-mêmes la reconnaissance de leur domination. Discuter sur la question, à partir de quelle moment les migrants doivent être expulsés, présuppose déjà en elle-même l’approbation des contrôles, des prisons et des expulsions. Nos questions partent d’un point complètement différent. D’un point de vue éthique. D’une sensibilité libertaire et anti-autoritaire. Personne ne doit être enfermé. Personne ne doit être dominé ou exploité. Tout le monde doit être libre d’autoorganiser leur vies. Pour cela, la fin de l’état est nécessaire. L’insurrection contre les autorités est une question de dignité.
C’est pour cela que nous nous reconnaissons dans les révoltes contre l’oppression, que ce soit dans les centres de rétention ou dans la rue. Quand on parle ici d’éthique, ça n’a rien à voir avec des moralisateurs ou des humanistes. Il s’agit de peser nos conditions de vie et nos rêves. Et, en considération de la réalité qui s’oppose à ces dernières comme un rempart, notre décision ne peut qu’être un déclaration de guerre.
Pour une vie sans papiers ni États! Déchainons la rage contre toute autorité!

des anarchistes

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Votons avec du feu et des pavés

Zurich

De indymedia

« Votons avec du feu et des pavés pour un monde sans frontières »
« Nos rêves ne s’écrivent pas sur un bulletin de vote »
« Pour une vie sans papiers ni états »

Quelques-uns des nombreux tags, qu’on peut toujours voir, à côté de beaucoup de vitres brisées, le long du parcours de la manif contre les expulsions de hier. Celle-ci a eu lieu en lien avec l’initiative pour les expulsions de l’UDC ayant été accepté ce jour-même.

Une brêve liste des institutions attaquées. Les conclusions par rapport aux motivations sont à vous:

– Banque CIC, près du Löwenplatz, Vitre brisée à l’entrée
– Hôtel de luxe, Devant la gare de ZH, quelques vitres brisées, du mobilier cassé
– Apple Store, Gare centrale, quelques vitres brisées
– Bancomat peint
– Banque cantonale de Zurich, Limmatquai, beaucoup de vitres brisées
– plusieurs magasins bourgeois de bijoux et de luxe, vitres brisées
– Banque Raiffeisen, Limmatquai, plusieurs vitres brisées
– Maison des corporations, longée deux fois, attaquée deux fois, beaucoup de vitres et de mobilier cassés
– UBS, Bellevue, quelques vitres brisées
– NZZ, Falkenstrasse, quelques vitres brisées
– Mairie, Limmatquai, Attaque de peinture

[informations rassemblées des médias et des témoignages personnelles, donc tout à fait non exhaustives]

Lors de la manif, plusieurs lignes de flics de 10-20 unités se sont retirées face à la manif. Au pont Rudolf-Brunn, le cordon a été brisé à l’aide de jets de pierres et de bouteilles, tandis que des fourgons ont été attaqués en passant. Plusieurs voitures de luxe ont été cassées en route. Après le virage derrière Bellevue, une petite partie de la manif s’est scindée lorsque les flics ont commencé à tirer des balles en caoutchouc et à préparer le lance d’eau. La partie séparée a pu se rallier à la manif après un détour à travers le Niederdorf. Arrivée au Paradeplatz, la manif a commencé à se disperser en grande partie. Quelques-uns se sont rassemblés au Helvetiaplatz.
Au début, il y a eu entre 600 et 800 personnes, pendant la manif, on pouvait bien en compter jusqu’à 2000.

On se réjouit que, selon les médias, seulement une personne ait été arrêtée.
On lui souhaite courage et détermination face à la justice étatique.

Brisons la paix de campagne!

Berne

De 20minutes.ch

Plusieurs vitres ont été brisées, des stores endommagés et des murs souillés, a communiqué la police cantonale bernoise. Trois voitures parquées dans les environs ont également été touchées.

Genève

Quelques 200 affiches pirates de La Tribune de Genève récitent ce matin  » Votation : le criminel c’est l’électeur  »

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La criminel c’est l’électeur

Le projet de renvoi des criminels étrangers, proposé par le parti xénophobe de l’UDC semble avoir été approuvé par les suisses. Une autre confirmation que surfer la vague populiste en temps de crise résulte toujours une stratégie gagnante dans la mascarade politicienne.
En tout cas, il s’agit d’une loi qui est déjà appliquée.
Impossible de vivre un monde sans frontières sans se débarrasser du système qui profite des migrants, qui crée famine et exploitation : le capitalisme. Et il est stérile aussi de se faire dicter les temps de nos réflexions et nos actions par les échéances électorales.

La solidarité est une pratique quotidienne!

Repost d’un bon texte de lereveil.ch

Il y a un consensus tacite entre toute la gauche, de la plus radicale à la plus conformiste, de certains anars de salon jusqu’à l’aile droite du PS, autour de la nécessité d’aller glisser un 2x non dans les urnes le 28 novembre. Le racisme est un sujet à polémique, à fort potentiel émotionnel, qui fait se mobiliser les foules et prend tout le monde aux tripes.

Dans ce climat fébrile, appeler à l’abstention peut paraître impopulaire. Combien nous reprocheront d’être d’irresponsables « complices de l’UDC » ?

Au fond, qu’est-ce qu’un tel vote va changer ? Les cantons n’opèrent-ils pas déjà des renvois, certains allant même au-delà des ambitions racistes de l’UDC (Bâle, Vaud) ? Plus de 90% des étrangers condamnés à une peine de prison font déjà l’objet d’expulsions*. Peut-être le climat de xénophobie qui plane au-dessus de la Suisse va-t-il se dissoudre ou s’intensifier en fonction d’un oui ou d’un non ? Peut-être sommes-nous simplement… naïfs ?

Le système participatif suisse produit l’illusion de pouvoir changer les choses par l’acte citoyen : référendums, initiatives, consultation populaire. Illusion, disions-nous. De manière générale, l’état a toujours le pouvoir de passer par des moyens détournés pour imposer les réformes qu’il désire si les résultats des votes ne lui conviennent pas. Des exemples, il y en a à la pelle. Quelle importance a un résultat de vote, sinon symbolique, sinon pour nous donner bonne conscience ? Nous ne déciderons jamais, sur le long terme.

On perd plus à se noyer dans la course et l’urgentisme imposé par les politiques, sans cesse à s’indigner après telle ou telle proposition de loi, qu’à déserter l’arène parlementaire et rassembler nos forces, réfléchir, agir au quotidien, selon nos nécessités. Pourquoi laisser le soin aux politiques et aux partis de nous dicter notre agenda de lutte ?

Arrêtons de courir, enlevons la merde de nos yeux et constatons : nous servons le système.

Nous participons à sa démocratie, nous légitimons un système que nous ne cessons de critiquer et de prétendre vouloir détruire. Nous appelons à la révolution, au refus du compromis, mais nous nous empressons, vrais petits moutons noirs ou blancs, d’aller bêler oui ou non aux réformes dès qu’un sujet nous émeut.

Plutôt que de chercher sans cesse à grossir le tout petit nombre des 35% de votants, à augmenter la participation au système et à la politique bourgeoise, laissons la démocratie crever, dénonçons son illégitimité, sortons des rangs, construisons ailleurs.

En votant, nous n’utilisons pas le système pour notre bien, c’est le système qui nous utilise pour son maintien. Il a besoin de nos votes, il a besoin de notre engouement pour les sujets politiques qu’il nous impose, il a besoin de notre motivation et de notre engagement, de la légitimité qu’on lui confère, de nos vociférations en faveur du oui ou du non. Un système politique que ses sujets délaissent est un système politique qui a déjà un pied dans la tombe.

Combattons le racisme, chaque jour, dans notre vie, autour de nous et non dans un dialogue de sourd avec l’état, en faisant du pied aux puissants. Combattons les partis xénophobes, les partis de droite, les partis de la gauche du compromis, les partis tout court. La lutte se perd dans le délire parlementaire. Refusons que le racisme soit prétexte à un compromis de classe, main dans la main avec la gauche caviar. Refusons d’être une énième fois les dindons de la farce du jeu politicard.

Les moutons votent. Pas seulement UDC.

Des autonomes & votants repentis

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Les bananes bleues

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Renvoi des criminels étrangers? Une loi déjà appliquée.

Le 28 Novembre, sur proposition de l’UDC (Union Démocratique du Centre) la Suisse se prononcera sur le renvoi des criminels d’origine étrangère

On pourrait longuement s’attarder à commenter une « politique » basée sur le populisme et sur la peur. On pourrait aussi commenter l’ignoble (mais pas du tout surprenante) position de la gauche institutionnelle, qui soutien un « pragmatique » contre-projet, aussi xénophobe que la loi de l’extrême droite. Mais il y a quelque chose de fondamental qui échappe au débat public : la loi est déjà en vigueur.

En effet des deux dernières années ont vu exploser le nombre de renvoi, augmentés de 52% entre 2007 et 2009. La légalité de ces expulsions a été confirmée le 16 Septembre dernier, par le Tribunal Fédéral qui a conclu que ces pratiques ne violent pas la Convention européenne des droits de l’homme.

– Mais pas d’inquiétude, c’est une mesure extrême! Elle ne concerne que des rares cas de violeurs assassins!

– Violeur assassin t’as dit?

– Mmmmh pour être sincère il faut juste avoir fait deux ans de prison.

– Quoi? Deux ans? C’est pas énorme, ça!

– Bon pour tout dire l’expulsion peut aussi être ordonnée lorsque quelqu’un représente «une menace contre la sécurité et l’ordre public», même s’il a écopé d’une peine de moins d’un an

– Ah! Rien d’autre?

– Non, non!

– Pourquoi tu rigoles?

– Non, mec, je devrais pas te dire ça mais c’est trop marrant. Tu savais que si ta famille a une dépendance  «durable et significative» de l’aide sociale tu peux être expulsé? Tu savais ça?

– Durable et significative? Tu dis quoi là?

– Bon des chiffres que je comprends pas trop, mais si une famille de 5 personnes a reçu plus de 18200 CHF par an pendant 11 ans…. ciao, ciao!

– …

P.S
Les chiffres sont malheureusement tous vrais et ont été publiées par l’Hebdo :

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