Articles contenant le tag Suisse

La Suisse condamnée pour la détention illégale d’un réfugié

La Cour européenne des droits de l’Homme a condamné la Suisse le 2 décembre 2010 pour une détention jugée abusive, dans le cas d’un survivant de Srebrenica, visé par une décision de renvoi avec toute sa famille, et détenu en vue du renvoi pendant 22 jours dans le canton de Vaud. Les juges vaudois considéraient que la détention était justifiée par des indices concrets d’une volonté de se soustraire au refoulement du seul fait que l’intéressé refusait d’accepter de quitter « volontairement » la Suisse. La Cour de Strasbourg a cependant estimé que la détention ne répondait à aucune nécessité, dès lors que le requérant avait toujours répondu à toutes les convocations et que sa situation de famille (4 enfants) ne lui permettait guère de « disparaître » pour échapper au refoulement, d’ailleurs suspendu dans l’intervalle par une procédure de réexamen. La violation de l’art. 5 al. 1 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH), qui consacre le droit à la liberté, a été admise à l’unanimité des juges de Strasbourg, qui ont en outre accordé au requérant une indemnité de 10’000 euros.

Source : Observatoire Romand de droit d’asile et des étrangers

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Poser les bonnes questions

La traduction d’un tract qui circule dans les rues suisse-allemand.

Un vent de racisme souffle dans notre quotidien. Celui qui a un passé de migrant peut très bien le sentir. Qu’il vienne des flics, des politiciens, des collègues ou de passants. Pourtant, cela nous touche tous. Ce racisme n’est pas le produit d’une simple humeur; les politiciens l’exacerbent, on le remarque quotidiennement. Non, ce racisme est une technique du gouvernement. Il poursuit un objectif.
Pendant qu’il sert de soupape à la frustration des travailleurs, il met en concurrence ceux qui triment en effet de même tous les jours pour une quelconque crevure. Le racisme nous fait dévier de rechercher la cause de nos problèmes dans ces rapports sociaux oppressants. Parce que ceux-ci nous sont imposés par les mêmes personnes, que l’on soit suisse ou migrant-e.
En revanche, pour les gouvernants, le racisme sert de soutien à l’économie. Des caricatures d’ennemis servent de prétexte pour imposer des lois qui, en fin de compte, assurent une exploitation le plus inconditionnelle possible des migrants: la menace toujours plus quotidienne d’être incarcéré pendant des mois et enfin expulsé cherche à les maintenir en laisse comme force de travail bon marché et flexible. En marge des accords migratoires existants avec de nombreux pays, le ministère de l’économie (beaucoup plus que la xénophobie) décide de qui sera « accueilli » et qui ne le sera pas (cela, m麥e l’UDC le sait).
Donc, si on accepte la montée du racisme, on ne fait que le jeu des riches et des gouvernants. Si on le refuse et qu’on rencontre les êtres humains non pas au travers de catégories mais comme des individus, on peut y trouver des complices pour combattre des problèmes qui nous sont finalement communs: l’exploitation et l’autorité.
Poser les bonnes questions
Nous n’avons aucun réponse aux questions du politicien sur les étrangers, le crime et la sécurité. Tout simplement parce que ces questions sont elles-mêmes fausses. Pour nous la question n’est pas, comment l’Etat doit traiter des demandeurs d’asile, des sans-papiers et des « criminels étrangers », mais plutôt: est-ce qu’on veut d’un monde qui enferme les humains entre des frontières, des lois et des murs de prisons? Est-ce qu’on veut d’un ordre social qui livre les hommes à une exploitation sans conditions, qui les enferme pendant des mois et les expulse de force parce qu’ils n’ont pas de papiers d’identité en règle? Est-ce qu’on veut d’une société qui contrôle, isole, exploite, aliène, humilie et finalement déshumanise?
Cernées par toute sorte de marchandises, de styles de vie et de nouvelles technologies, ces questions semblent noyées dans le vide spirituel du quotidien. Les contraintes sociales nous poussent à vivre pour le but, au lieu de vivre dans le moment, à bosser pour s’en tenir, à fonctionner, sans jamais s’arrêter… comme si tout était fait pour qu’on n’ose pas à poser la question des conditions de vie. La poser sérieusement. Car seule une rupture délibérée ou inattendue avec ce quotidien et ses contraintes nous permettrait de nous demander: pourquoi donc comme ça et pas autrement, complètement autrement? Et pourquoi ne pas faire de ce « complètement autre » le point de départ de nos désirs, au lieu de cette triste réalité?
Les questions des politiciens, les votations et les initiatives ne nous intéressent pas, tout simplement, parce qu’ils portent en eux-mêmes la reconnaissance de leur domination. Discuter sur la question, à partir de quelle moment les migrants doivent être expulsés, présuppose déjà en elle-même l’approbation des contrôles, des prisons et des expulsions. Nos questions partent d’un point complètement différent. D’un point de vue éthique. D’une sensibilité libertaire et anti-autoritaire. Personne ne doit être enfermé. Personne ne doit être dominé ou exploité. Tout le monde doit être libre d’autoorganiser leur vies. Pour cela, la fin de l’état est nécessaire. L’insurrection contre les autorités est une question de dignité.
C’est pour cela que nous nous reconnaissons dans les révoltes contre l’oppression, que ce soit dans les centres de rétention ou dans la rue. Quand on parle ici d’éthique, ça n’a rien à voir avec des moralisateurs ou des humanistes. Il s’agit de peser nos conditions de vie et nos rêves. Et, en considération de la réalité qui s’oppose à ces dernières comme un rempart, notre décision ne peut qu’être un déclaration de guerre.
Pour une vie sans papiers ni États!
Déchainons la rage contre toute autorité!
des anarchistes

Un vent de racisme souffle dans notre quotidien. Celui qui a un passé de migrant peut très bien le sentir. Qu’il vienne des flics, des politiciens, des collègues ou de passants. Pourtant, cela nous touche tous. Ce racisme n’est pas le produit d’une simple humeur; les politiciens l’exacerbent, on le remarque quotidiennement. Non, ce racisme est une technique du gouvernement. Il poursuit un objectif.
Pendant qu’il sert de soupape à la frustration des travailleurs, il met en concurrence ceux qui triment en effet de même tous les jours pour une quelconque crevure. Le racisme nous fait dévier de rechercher la cause de nos problèmes dans ces rapports sociaux oppressants. Parce que ceux-ci nous sont imposés par les mêmes personnes, que l’on soit suisse ou migrant-e. En revanche, pour les gouvernants, le racisme sert de soutien à l’économie. Des caricatures d’ennemis servent de prétexte pour imposer des lois qui, en fin de compte, assurent une exploitation le plus inconditionnelle possible des migrants: la menace toujours plus quotidienne d’être incarcéré pendant des mois et enfin expulsé cherche à les maintenir en laisse comme force de travail bon marché et flexible. En marge des accords migratoires existants avec de nombreux pays, le ministère de l’économie (beaucoup plus que la xénophobie) décide de qui sera « accueilli » et qui ne le sera pas (cela, m麥e l’UDC le sait).
Donc, si on accepte la montée du racisme, on ne fait que le jeu des riches et des gouvernants. Si on le refuse et qu’on rencontre les êtres humains non pas au travers de catégories mais comme des individus, on peut y trouver des complices pour combattre des problèmes qui nous sont finalement communs: l’exploitation et l’autorité.
Poser les bonnes questions
Nous n’avons aucun réponse aux questions du politicien sur les étrangers, le crime et la sécurité. Tout simplement parce que ces questions sont elles-mêmes fausses. Pour nous la question n’est pas, comment l’Etat doit traiter des demandeurs d’asile, des sans-papiers et des « criminels étrangers », mais plutôt: est-ce qu’on veut d’un monde qui enferme les humains entre des frontières, des lois et des murs de prisons? Est-ce qu’on veut d’un ordre social qui livre les hommes à une exploitation sans conditions, qui les enferme pendant des mois et les expulse de force parce qu’ils n’ont pas de papiers d’identité en règle? Est-ce qu’on veut d’une société qui contrôle, isole, exploite, aliène, humilie et finalement déshumanise?
Cernées par toute sorte de marchandises, de styles de vie et de nouvelles technologies, ces questions semblent noyées dans le vide spirituel du quotidien. Les contraintes sociales nous poussent à vivre pour le but, au lieu de vivre dans le moment, à bosser pour s’en tenir, à fonctionner, sans jamais s’arrêter… comme si tout était fait pour qu’on n’ose pas à poser la question des conditions de vie. La poser sérieusement. Car seule une rupture délibérée ou inattendue avec ce quotidien et ses contraintes nous permettrait de nous demander: pourquoi donc comme ça et pas autrement, complètement autrement? Et pourquoi ne pas faire de ce « complètement autre » le point de départ de nos désirs, au lieu de cette triste réalité?
Les questions des politiciens, les votations et les initiatives ne nous intéressent pas, tout simplement, parce qu’ils portent en eux-mêmes la reconnaissance de leur domination. Discuter sur la question, à partir de quelle moment les migrants doivent être expulsés, présuppose déjà en elle-même l’approbation des contrôles, des prisons et des expulsions. Nos questions partent d’un point complètement différent. D’un point de vue éthique. D’une sensibilité libertaire et anti-autoritaire. Personne ne doit être enfermé. Personne ne doit être dominé ou exploité. Tout le monde doit être libre d’autoorganiser leur vies. Pour cela, la fin de l’état est nécessaire. L’insurrection contre les autorités est une question de dignité.
C’est pour cela que nous nous reconnaissons dans les révoltes contre l’oppression, que ce soit dans les centres de rétention ou dans la rue. Quand on parle ici d’éthique, ça n’a rien à voir avec des moralisateurs ou des humanistes. Il s’agit de peser nos conditions de vie et nos rêves. Et, en considération de la réalité qui s’oppose à ces dernières comme un rempart, notre décision ne peut qu’être un déclaration de guerre.
Pour une vie sans papiers ni États! Déchainons la rage contre toute autorité!

des anarchistes

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Manif à Berne :deux sans-papiers enceinte liberées.

Ce mercredi 17 novembre, environ 80 personnes se sont réunies devant la la prison régionale de Berne (Genfergasse 22) suite à l’appel du collectif Bleiberecht Bern. Au centre de la contestation, la détention de deux femme camerounaise requérantes d’asile enceinte, détenues depuis une semaine.

Au moment de l’arrestation, elles avaient subies des fortes pressions de la part des autorités pour accepter un renvoi « volontaire » et être donc expulsées toute de suite. Elles avaient refusé et on les a enfermées. Marie-Hélene E. et Aimé-Mireille D. ont finalement été relâchées mais elles devraient quand même être expulsées à la fin du mois. Inutile de commenter le stress psychologique et physique qu’elles ont dû subir et les problèmes qui pourraient engendrer les renvois forcés pour la santé des fœtus…

Voici quelques photos de la manif du site du collectif

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Accord sur les expulsions entre la Suisse et le Nigeria

A Zurich (CH), le 17 mars dernier un requerant d’asile nigérian mourrait lors un renvoi forcé de niveau 4. Il s’agit de la troisième mort en Suisse lors d’un expulsion depuis 1999.

Depuis, les rapports entre les deux pasys s’étaient interrompus , comme d’ailleurs les renvois. La semaine passée, la Nigeria a conclu un accord avec la Suisse lors de la visite au pays helvétique du secrétaire d’Etat nigérian aux affaires étrangères Martin Uhomoibhi.

L’accord prévoit une majeure collaboration entre les deux pays. Le but officiel du traité, selon les communiqués de presse de l’Office federale des migration, est « d’améliorer le processus de rapatriement et d’éviter qu’un tel événement ne se reproduise ». En échange de quelques miettes, notamment un stage d’un mois à Genève et à Berne pour des jeunes diplomates, les élites nigériennes ont accepté de bon degré de faire reprendre les déportations vers leur pays depuis le 1er Janvier 2011.

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Plus de gardiens à Frambois ?

Loly Bolay, présidente Suisse de la Commission des visiteurs de prison, se plaignait hier du manque de personnel au centre fermé de Frambois. En bref, elle affirme que les effectifs devraient être augmentés, dans le but de sauver les apparences et d’arriver à convaincre les détenus de rentrer chez eux « de manière volontaire ».  Comme expliqué hier à la Tribune de Genève par Jean-Michel Claude (Directeur de Frambois), pour les convaincre on entend menacer les migrants, « qu’ils ont intérêt à arriver en hommes libres dans leur pays » dans le cas contraire, les autorités suisses les remettront  à la police locale lors de leur arrivée dans leurs pays d’origine.

Non seulement ces personnes sont enfermées plusieurs mois sans qu’elles n’aient commis aucun délit mais en plus, lorsque elles refusent de baisser la tête devant la machine à expulsions, elles sont transférées aux autorités de leur pays en tant que dangereux criminels, encadrés par 2 ou 3 flics helvétiques, attachées à  leur siège, la tête enfermée dans un casque . « Soit ça, soit tu déclares vouloir partir de ton plein gré », voici toute la liberté qu’ont les demandeurs d’asile en Suisse.

L’état se rend responsable d’un double abus envers ces gens qui ont fui une misère, souvent provoquée par les intérêts de l’Occident. On les prive de la liberté et on compromet leur situation après l’expulsion.

Il n’y a pas besoin de plus de flics à Frambois, juste la nécessité morale de fermer ce « lagger » ethnique. Et tout de suite!

Photo de interet-general.info

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Les bananes bleues

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Renvoi des criminels étrangers? Une loi déjà appliquée.

Le 28 Novembre, sur proposition de l’UDC (Union Démocratique du Centre) la Suisse se prononcera sur le renvoi des criminels d’origine étrangère

On pourrait longuement s’attarder à commenter une « politique » basée sur le populisme et sur la peur. On pourrait aussi commenter l’ignoble (mais pas du tout surprenante) position de la gauche institutionnelle, qui soutien un « pragmatique » contre-projet, aussi xénophobe que la loi de l’extrême droite. Mais il y a quelque chose de fondamental qui échappe au débat public : la loi est déjà en vigueur.

En effet des deux dernières années ont vu exploser le nombre de renvoi, augmentés de 52% entre 2007 et 2009. La légalité de ces expulsions a été confirmée le 16 Septembre dernier, par le Tribunal Fédéral qui a conclu que ces pratiques ne violent pas la Convention européenne des droits de l’homme.

– Mais pas d’inquiétude, c’est une mesure extrême! Elle ne concerne que des rares cas de violeurs assassins!

– Violeur assassin t’as dit?

– Mmmmh pour être sincère il faut juste avoir fait deux ans de prison.

– Quoi? Deux ans? C’est pas énorme, ça!

– Bon pour tout dire l’expulsion peut aussi être ordonnée lorsque quelqu’un représente «une menace contre la sécurité et l’ordre public», même s’il a écopé d’une peine de moins d’un an

– Ah! Rien d’autre?

– Non, non!

– Pourquoi tu rigoles?

– Non, mec, je devrais pas te dire ça mais c’est trop marrant. Tu savais que si ta famille a une dépendance  «durable et significative» de l’aide sociale tu peux être expulsé? Tu savais ça?

– Durable et significative? Tu dis quoi là?

– Bon des chiffres que je comprends pas trop, mais si une famille de 5 personnes a reçu plus de 18200 CHF par an pendant 11 ans…. ciao, ciao!

– …

P.S
Les chiffres sont malheureusement tous vrais et ont été publiées par l’Hebdo :

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Des agents Suisses pour Frontex

30 gardes frontières armés seront mis a disposition de l’agence européenne Frontex par la Suisse. La participation du pays à la surveillance policière des frontières de Schengen a été rendue possible grâce aux accord bilatéraux entre la Suisse et l’Union.

L’information viens de l ‘Office fédéral des douanes.

Les flics suisses seront engagés en tant que spécialistes des documents et des véhicules dans les RABIT (Rapid Border Intervention Teams), dont on a déjà parlé il y a quelques jours. Ils devraient entrer en action « très prochainement ».

La Suisse fait partie de l’espace Schengen depuis 2005. Un arrangement complémentaire pour la collaboration avec Frontex a déjà été signé en 2008 suivi par un autre en 2009. Il prévoit une contribution helvétique pour « des missions de durée limitée ». (Sources : Wikipedia, Site de la confédération suisse)

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