Archive pour novembre 2010

Votons avec du feu et des pavés

Zurich

De indymedia

« Votons avec du feu et des pavés pour un monde sans frontières »
« Nos rêves ne s’écrivent pas sur un bulletin de vote »
« Pour une vie sans papiers ni états »

Quelques-uns des nombreux tags, qu’on peut toujours voir, à côté de beaucoup de vitres brisées, le long du parcours de la manif contre les expulsions de hier. Celle-ci a eu lieu en lien avec l’initiative pour les expulsions de l’UDC ayant été accepté ce jour-même.

Une brêve liste des institutions attaquées. Les conclusions par rapport aux motivations sont à vous:

– Banque CIC, près du Löwenplatz, Vitre brisée à l’entrée
– Hôtel de luxe, Devant la gare de ZH, quelques vitres brisées, du mobilier cassé
– Apple Store, Gare centrale, quelques vitres brisées
– Bancomat peint
– Banque cantonale de Zurich, Limmatquai, beaucoup de vitres brisées
– plusieurs magasins bourgeois de bijoux et de luxe, vitres brisées
– Banque Raiffeisen, Limmatquai, plusieurs vitres brisées
– Maison des corporations, longée deux fois, attaquée deux fois, beaucoup de vitres et de mobilier cassés
– UBS, Bellevue, quelques vitres brisées
– NZZ, Falkenstrasse, quelques vitres brisées
– Mairie, Limmatquai, Attaque de peinture

[informations rassemblées des médias et des témoignages personnelles, donc tout à fait non exhaustives]

Lors de la manif, plusieurs lignes de flics de 10-20 unités se sont retirées face à la manif. Au pont Rudolf-Brunn, le cordon a été brisé à l’aide de jets de pierres et de bouteilles, tandis que des fourgons ont été attaqués en passant. Plusieurs voitures de luxe ont été cassées en route. Après le virage derrière Bellevue, une petite partie de la manif s’est scindée lorsque les flics ont commencé à tirer des balles en caoutchouc et à préparer le lance d’eau. La partie séparée a pu se rallier à la manif après un détour à travers le Niederdorf. Arrivée au Paradeplatz, la manif a commencé à se disperser en grande partie. Quelques-uns se sont rassemblés au Helvetiaplatz.
Au début, il y a eu entre 600 et 800 personnes, pendant la manif, on pouvait bien en compter jusqu’à 2000.

On se réjouit que, selon les médias, seulement une personne ait été arrêtée.
On lui souhaite courage et détermination face à la justice étatique.

Brisons la paix de campagne!

Berne

De 20minutes.ch

Plusieurs vitres ont été brisées, des stores endommagés et des murs souillés, a communiqué la police cantonale bernoise. Trois voitures parquées dans les environs ont également été touchées.

Genève

Quelques 200 affiches pirates de La Tribune de Genève récitent ce matin  » Votation : le criminel c’est l’électeur  »

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Balade de solidarité à Vincennes (Paris)

De IndyMedia Paris

Deux rassemblements ont eu lieu aujourd’hui (samedi) devant le CRA de Vincennes suite aux évasions et aux révoltes de ces derniers jours.

Le premier, à 13h, a rassemblé une dizaine de personnes et permis un parloir sauvage d’environ 10 minutes. Les sans papiers ont pu répondre aux messages qui leur étaient adressés. Des deux côtés, on criait « liberté ».

Le second, à 15h, a réuni une quarantaine de personnes. La police en a encerclé une vingtaine sur le parking du CRA. À l’intérieur, les flics du centre ont empêché les sans papiers de sortir des bâtiments pour communiquer avec l’extérieur. Ils ont toutefois pu les entendre et ont dit que ces manifestations de solidarité leur faisaient plaisir.

La vingtaine de personnes encerclée a subi un contrôle d’identité au commissariat du 12e. Ils ont tous été relâchés.

LIBERTÉ POUR TOUS !

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La criminel c’est l’électeur

Le projet de renvoi des criminels étrangers, proposé par le parti xénophobe de l’UDC semble avoir été approuvé par les suisses. Une autre confirmation que surfer la vague populiste en temps de crise résulte toujours une stratégie gagnante dans la mascarade politicienne.
En tout cas, il s’agit d’une loi qui est déjà appliquée.
Impossible de vivre un monde sans frontières sans se débarrasser du système qui profite des migrants, qui crée famine et exploitation : le capitalisme. Et il est stérile aussi de se faire dicter les temps de nos réflexions et nos actions par les échéances électorales.

La solidarité est une pratique quotidienne!

Repost d’un bon texte de lereveil.ch

Il y a un consensus tacite entre toute la gauche, de la plus radicale à la plus conformiste, de certains anars de salon jusqu’à l’aile droite du PS, autour de la nécessité d’aller glisser un 2x non dans les urnes le 28 novembre. Le racisme est un sujet à polémique, à fort potentiel émotionnel, qui fait se mobiliser les foules et prend tout le monde aux tripes.

Dans ce climat fébrile, appeler à l’abstention peut paraître impopulaire. Combien nous reprocheront d’être d’irresponsables « complices de l’UDC » ?

Au fond, qu’est-ce qu’un tel vote va changer ? Les cantons n’opèrent-ils pas déjà des renvois, certains allant même au-delà des ambitions racistes de l’UDC (Bâle, Vaud) ? Plus de 90% des étrangers condamnés à une peine de prison font déjà l’objet d’expulsions*. Peut-être le climat de xénophobie qui plane au-dessus de la Suisse va-t-il se dissoudre ou s’intensifier en fonction d’un oui ou d’un non ? Peut-être sommes-nous simplement… naïfs ?

Le système participatif suisse produit l’illusion de pouvoir changer les choses par l’acte citoyen : référendums, initiatives, consultation populaire. Illusion, disions-nous. De manière générale, l’état a toujours le pouvoir de passer par des moyens détournés pour imposer les réformes qu’il désire si les résultats des votes ne lui conviennent pas. Des exemples, il y en a à la pelle. Quelle importance a un résultat de vote, sinon symbolique, sinon pour nous donner bonne conscience ? Nous ne déciderons jamais, sur le long terme.

On perd plus à se noyer dans la course et l’urgentisme imposé par les politiques, sans cesse à s’indigner après telle ou telle proposition de loi, qu’à déserter l’arène parlementaire et rassembler nos forces, réfléchir, agir au quotidien, selon nos nécessités. Pourquoi laisser le soin aux politiques et aux partis de nous dicter notre agenda de lutte ?

Arrêtons de courir, enlevons la merde de nos yeux et constatons : nous servons le système.

Nous participons à sa démocratie, nous légitimons un système que nous ne cessons de critiquer et de prétendre vouloir détruire. Nous appelons à la révolution, au refus du compromis, mais nous nous empressons, vrais petits moutons noirs ou blancs, d’aller bêler oui ou non aux réformes dès qu’un sujet nous émeut.

Plutôt que de chercher sans cesse à grossir le tout petit nombre des 35% de votants, à augmenter la participation au système et à la politique bourgeoise, laissons la démocratie crever, dénonçons son illégitimité, sortons des rangs, construisons ailleurs.

En votant, nous n’utilisons pas le système pour notre bien, c’est le système qui nous utilise pour son maintien. Il a besoin de nos votes, il a besoin de notre engouement pour les sujets politiques qu’il nous impose, il a besoin de notre motivation et de notre engagement, de la légitimité qu’on lui confère, de nos vociférations en faveur du oui ou du non. Un système politique que ses sujets délaissent est un système politique qui a déjà un pied dans la tombe.

Combattons le racisme, chaque jour, dans notre vie, autour de nous et non dans un dialogue de sourd avec l’état, en faisant du pied aux puissants. Combattons les partis xénophobes, les partis de droite, les partis de la gauche du compromis, les partis tout court. La lutte se perd dans le délire parlementaire. Refusons que le racisme soit prétexte à un compromis de classe, main dans la main avec la gauche caviar. Refusons d’être une énième fois les dindons de la farce du jeu politicard.

Les moutons votent. Pas seulement UDC.

Des autonomes & votants repentis

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Nouvelles de la Grèce : protestation à Athènes et ne Thessalie

Kassaveteia
Jeudi 25 novembre, quatre sans-papiers enfermés au centre de détention de Kassaveteia, dans la région grecque de Thessalie, se sont cousu les lèvres avec du fil et une aiguille pour protester contre leur détention. Trois autres ont refusé de manger.
Au cours des quatorze derniers mois, ces sept sans-papiers, ainsi que 25 somaliens, ont baladé d’une prison à une autre, après avoir été arrêtés pour être entrés illégalement en grèce. Leur demande de libération est en cours mais ils peuvent aussi être expulsés.
Ils protestent contre leur possible expulsion et contre leur détention prolongée.
Selon certaines sources de clandestina.org (le collectif des migrants et des refugiés de Thessalonique), plusieurs sans-papiers détenus dans les centres de rétention grecques sont entrain de planifier des actions de protestation

(Sources : zpajol et clandestina.org)

Athènes
Plus d’une cinquantaine d’afghans ont mis en place un camping à proximité de l’acropole d’Athènes pour protester contre le refus, de la part de l’état grecque, de leur reconnaître l’état de réfugies. Beaucoup entre eux sont victimes des renvoi « Dublin » (dont on avait déjà parlés) et donc obligés à rester en Grèce car ils ont été identifiés et on leurs a pris leurs empreintes digitales.

(source : nobordersbrighton.blogspot.com)


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Encore un incendie au CIE de Bari

Hier dans l’après midi quelques migrants détenus au CIE (centre d’identification et expulsion) de Bari, au sud de l’Italie, ont brulé des matelas. Les pompiers sont intervenus pour dompter les flammes et quatre tunisiens, auteurs présumés du geste, ont été amenés en prison.

Cette geste de rébellion suit une révolte de plus grande ampleur qui a éclaté la semaine passée.

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Temoignages et plaintes à Vincennes

Cinq plaintes pour violence ont été déposées contre des policiers par des étrangers enfermés dans le centre de rétention de Paris, a indiqué dans un communiqué jeudi l’Association Service Social Familial Migrants (ASSFAM).

Pour l’instant il n’est pas clair combien de flics sont impliqués ni les épisodes reprochés aux agents

(source AFP)

Quelques information de l’intérieur du centre. La situation est très tendues ces derniers jours après la révolte et les évasions du week-end passé. Dans les témoignages émergent les pratiques typiques de tout centre de rétention d’ Europe : droguer  les détenus pour les rendre dociles et les flanquer en les privant du sommeil (les soi disant « appels » au milieu de la nuit )

Les paroles d’une personne retenue au centre 1 :

« Ce week-end, il y a trois personnes qui ont essayé de s’évader. Y’en a un qui s’est fait attrapé. Et les flics, ils l’ont massacré. Ils se sont échappés parce qu’ils avaient un vol le lendemain et c’est des gens qui n’ont personne dans leur pays. Ils ont perdu le contact avec leurs familles. Ils n’ont vraiment pas envie de rentrer, surement. C’est pourquoi ils ont fait ça. En plus, la bouffe, ici, c’est de la merde, c’est sale, c’est vraiment la merde. Franchement c’est galère !

Ils ont refusé de voir le médecin parce qu’ils n’ont pas de problèmes de santé, je pense. On en a rien à foutre des médecins. On, ils veulent la liberté. Voilà c’est tout ! Quand on va voir le médecin, ils nous posent des questions, si on a des problèmes, si on est suivi par des médecins dehors, quels médicaments on prend, par exemple. Moi par exemple, je fume beaucoup de shit, pas beaucoup d’alcool et j’utilise des cachetons. Le médecin a dit « ok ,on va vous donner des traitements » et la j’attends, je commence à être stressé. C’est pas bien…

Ici, y’a des médicaments qui calment, qui endorment, et un médicament qui rend fou. Y’a des gens ici qui n’ont pas l’habitude et dès qu’ils le prennent, ils deviennent fou, ils sont plus les mêmes. Les médicaments qu’ils donnent le plus, c’est du valium, et rivotril, des trucs comme ça quoi ! Des trucs qui te mettent en dehors de toi. T’es plus le même après, t’as plus de tension, t’es déprimé. Pour les gens qui n’ont pas l’habitude, c’est dangereux quand même. Ils peuvent faire n’importe quoi. C’est grave quoi !

Ils ont posé des questions au groupe (les évadés), « pourquoi vous ne voulez pas voir le médecin ? » ; Normalement, c’est pas obligé de voir le médecin. À l’arrivée, c’est obligé. Peut-être qu’ils l’ont déjà vu. Qu’ils ont pris des trucs. Ça les a rendu malade. Peut-être que c’est pour ça. Ils ont refusé de faire la même chose.

Les gens qui se sont échappés en avaient marre d’être ici. Ça faisait trente jours, d’autres vingt-cinq jours qu’ils étaient ici. Toujours la même bouffe. Il y en a qui ont maigri. Ils ont perdu des kilos avec le stress, et tout ça. Les gens n’ont pas l’habitude, en plus avec la bouffe de merde ! Y’en a qui ont vu que le lendemain ils avaient un vol. Y’en a qui sont devenus fou. Y’en a qui sont suicidaires aussi. Ils préfèrent mourir que rentrer chez eux. Parce que là bas, ils n’ont personne. Ils n’ont pas de famille. Ils vont crever de faim là-bas. Je te dis franchement, ici on mange. Même si t’as faim, tu vas n’importe où, à l’armée du salut, n’importe où, tu manges. Là-bas, il y a rien.

Même rentrer comme ça, sans rien, même pas d’affaires, même pas de sous. Franchement, ça fait mal au cœur. Si le mec il rentre tout seul avec son propre argent, avec sa femme et tout ; ou tout seul avec son argent, ça va. Mais rentrer comme ça, pas un euro en poche, pas de sape, rien du tout, les gens vont se foutre de sa gueule. Ça va mal se passer là-bas. Il va être obligé de péter un plomb, même tuer quelqu’un ! Et finir sa vie en prison, ça c’est sûr. Et c’est déjà arrivé. Rentrer comme ça, pas un sou, c’est la misère. Y’a des gens, ça fait quinze ans qu’ils sont ici et rentrer comme ça du jour au lendemain, c’est impossible !

Lors de l’évasion, y’a eut plein de renforts de police. Y’en a qui se sont fait attraper sur l’autoroute. Y’en a qui ont réussi a s’échapper. Les flics, ils courraient partout. Mais c’est les policiers d’ici, des frontières (police aux frontières), qui étaient dans le centre. Y’en a pas d’autres qui sont rentrés. Pour s’évader, ils ont réussi à casser une vitre. Les vitres, ici, elles sont incassables, je sais pas comment ils ont fait. Ils ont réussi à forcer le grillage petit à petit ; et voilà, ils se sont échappés. Ils ont grimpé aux grillages. Ils se sont fait du mal parce qu’y a des trucs qui piquent au grillage mais ils en avaient rien à foutre. Ils voulaient s’échapper et ils ont réussi. Par la vitre, il y a trois personnes qui ont réussi à s’échapper vendredi soir. Et samedi aussi, il s’est passé des choses, mais dans l’autre centre.

C’est des bâtiments séparés. C’est cinq personnes qui ont essayé de s’échapper et deux ont réussi. Vendredi ça s’est passé dans le bâtiment un et, samedi dans le deux. Moi, là, je suis passé en jugement ce matin. Ils m’ont donné quinze jours. Ce sont mes premiers. Après, ils vont me donner encore quinze jours. Ça va faire quatre jours que je suis ici. Ils m’ont arrêté comme ça. Contrôle dans la rue, dans le 19ème à paris. Je rentrais du travail. On était en train de discuter avec des potes et là ils sont venus : « Bonsoir monsieur, Contrôle d’identité… ». Mes potes avaient leurs papiers, pas moi. Ils m’ont embarqué. Vingt-quatre heures de garde-à-vue. Et voilà !

Moi ça va faire dix ans que je suis ici. j’ai toutes les preuves. J’ai tout ce qu’il faut. J’allais poser mon dossier à la préfecture. J’étais en train de faire des démarches. Mais là pas de chance. C’est la deuxième fois que je vais au centre de rétention. La première fois, c’était au mois de septembre. À Palaiseau. J’ai passé quatorze jours là-bas et ils m’ont laissé sortir. Ils m’ont donné une feuille comme quoi j’étais obligé de quitter le territoire français dans les meilleurs délais, mais j’ai pas eu le temps d’économiser pour me payer un billet. Je travail comme ça, au noir. Je me disais partir quelques mois, comme ça.

J’ai un peu de famille en Belgique. Passer quelques mois là-bas, juste histoire d’oublier et me faire oublier et ensuite revenir, faire les démarches, tranquille. Je me suis dit que peut-être pour le nouvel an et la nouvelle année, ça va changer. Mon OQTF, elle va plus fonctionner. Mais bon, de toute façon, voilà, là je suis ici. Malheureusement j’ai pas eu assez de temps.

Là, on est au moins soixante-dix ou quatre-vingt. On est dans des chambres de deux et quatre personnes. C’est petit. Les toilettes elles sont dehors. C’est la merde. Ça pue. C’est la misère. Y’a pas d’moral. Ça maigri. Ça mange pas bien. Y’a des gens qui font la grève de la faim. Là, y’a un gars, ça fait quinze jours qu’il n’a pas mangé. Il a maigri. Il a perdu je ne sais pas combien de kilos. Franchement, il ne mange plus rien. Il a maigri. Juste il fume et il boit le café. C’est tout. Il ne fait que ça. Je lui ai dit « arrête ! ». Il m’a dit « je m’en fous. Il faut que je sorte d’ici, j’ai pas envie de rentrer au bled », tout ça… Il se fait du mal juste pour sortir. Il a maigri, truc de ouf, on dirait je sais même pas moi… »

fermeturetention@yahoo.fr

Encore une lettre de la part des détenus

Nous, les sans-papiers du centre de rétention de Vincennes appelons à l’aide car en plus de l’expulsion injuste qui nous attend, les policiers nous maltraitent. En effet, toutes les nuits et même pas à heures fixes, il y a un appel de nos noms par le haut-parleur qui nous oblige à nous réveiller en plein sommeil (ça fait bien rire les policiers). Certains d’entre nous ont des blessures ou des maladies et on nous refuse tout accès aux soins médicaux. Qu’on ait des problèmes reinaux, intestinaux ou des maux de tête, c’est Dafalgan et « Va dormir ! » pour tout le monde.

Nous n’avons ni écoute, ni négociation par rapport à des gens qui ne devraient pas être ici. Par exemple, l’un d’entre nous est depuis 24 ans en France. On veut parler avec des responsables de nos situations et savoir pourquoi nous sommes emmenés directement de la garde à vue du commissariat au centre de rétention sans voir un juge.

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Film : « Illègal »

On vous recommande…

http://www.youtube.com/watch?v=4jNTLeT4h0A

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Révolte et évasions au centre fermé de Vincennes (Paris)

Une bonne nouvelle de Paris. Pendant qu’elles continuent les rafles de roms et sans papiers au centre ville, trois migrants arrivent à s’évader du centre fermé de Vincennes, réouvert depuis seulement quelques jours.

La nuit entre vendredi et samedi il y eu une révolte à l’intérieur du centre, des toilettes ont été vandalisée et deux policiers ont été blessés pendante les incidents. vers 2h30 deux personnes en ont profité pour prendre la fuite.

Le lendemain encore 5 personnes, qui devaient bientôt être expulsées, ont tenté de s’évader. A 4h30 du matin, aidés par des gens à l’intérieur, ils ont brisé une vitre et se sont glissé dehors.

Les flics ont communiqué d’avoir renforcé le contrôle policer à l’intérieur et à l’extérieur du centre de détention, suite à ces évènements.

22 juin 2008, CRA de Vincennes

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Balade pour Soupoudé et Silvia à Bienne

De Indymedia Suisse Romande

Environ 30 personnes ont participé mercredi dernier, le 17.11 à une petite manifestation pour la libération immédiate de Sopoudé. La manif est restée un bon moment devant la prison régionale. Pendant cet halte nous avons pu prendre contact avec lui, un discours a été tenu et nous avons aussi salué Silvia qui se trouve dans cette prison depuis le 15 avril. La manif s’est rendue ensuite sur la place centrale où elle s’est dissolue.
Tract distribué
:

Comme des milliers de Sans-Papiers, Sopoudé a vécu en Suisse de manière
exemplaire. Ivoirien, il a vécue pendant plus de 6 ans à Bienne en tant que
demandeur d’asile. Il a travaillé et construit sa vie ici, a trouvé des amis, s’est
engagé, jusqu’au moment ou il a reçu une réponse négative à sa demande
d’asile. Il a alors perdu son logement, son travail et sa sécurité. A ses côtés,
nous avons pu être témoin direct de ce que signifie perdre ses moyens
d’existence, être confronté aux tracasseries bureaucratiques, aux traques
des contrôles policiers, aux amendes a payer et aux séjours en prisons, qui
on pour conséquences de casser l’être humain et d’anéantir tout espoir.
Vendredi, Sopoudé s’est fait à nouveau arrêter et emprisonner, il doit passer
20 jours enfermé parce qu’il est «illégal». L’absurdité du système de chicane
permanent tape à l’oeil. Mais ce n’est pas tout. Depuis des années, une
grande campagne contre les migrants a lieu. Les partis de toutes les couleurs
font leur politique sur le dos des «étrangers». Le même principe trouve son
pendant contre les personnes qui reçoivent de l’aide du social, de l’AI ou qui
sont sans travail. Cette politique a pour conséquence un fossé toujours plus
grand dans la société. Nous nous y opposons avec nos moyens et possibilités
modestes: pour une société solidaire sans exclusion et oppression.
Pour cela, nous descendons dans la rue aujourdhui. Non seulement pour
Sopoudé, mais pour toutes les personnes dont nous ne pouvons que
deviner le destin.
Nous demandons la libération immédiate de Sopoudé!
Le droit de rester pour tous !

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Nouvelles de Calais : conseil « des migrants »

Repost de IndyMediaLille

A Calais, s’est tenu le Conseil des Migrants, toujours sans migrant.

Etaient présents les représentants des associations CSUR, SALAM, La Belle Etoile, le Secours Catholique, l’Auberge des Migrants et Médecin du Monde.

Côté adverses : le maire de Calais, Mme Bouchart, son directeur de cabinet et maître à penser, Claude Demassieux, pour l’orientation politique contre les droits humains ; Emmanuel Agius et Michèle Courmont, pour le côté destruction des abris, tentes et affaires des réfugiés. (a été aperçu, Marcel Pidou, chef de la police municipale, appartenant au nouveau parti politique de Philippe Blet, le Mouvement des Sociaux Démocrates du Calaisis)

Ouverture du local grand froid

Les associations qui avaient aidé à accueillir les réfugiés l’année dernière, ont refusé de continuer à assurer cette aide sans aucun moyen supplémentaire. Ils veulent obliger l’Etat à assurer lui-même l’accueil avec du personnel qualifié et des conditions sanitaires à la hauteur.

Jc Lenoir, représentant SALAM, a tenu à marquer sa différence en rappelant qu’ils sont capables de gérer seul le local BCMO et d’une voix commune avec la maire de Calais, il a fait comprendre que l’on ne pouvait obtenir mieux, Mme Bouchart expliquant (sans rire) qu’elle était hors-la-loi.

Mme Bouchart s’est félicitée de la décision de SALAM en prétendant être heureuse d’avoir affaire à une seule association pour éviter les « bisbilles ». (L’année dernière, plusieurs réclamations quant à l’hygiène avaient provoqué quelques heurts.)

1500 euros seront versés à SALAM pour l’achat de couvertures.

Le petit-déjeuner qui suit la nuit au local grand froid, sera donné au terrain du repas, en plein froid et courant d’air, comme l’année dernière. JC Lenoir aurait indiqué qu’il s’agissait d’empêcher les réfugiés de rester au local. Il a demandé que la police n’intervienne pas pour arrêter les réfugiés sur le chemin vers le petit-déjeuner. Mme Bouchart a répondu qu’elle ne pouvait pas intervenir.

(L’année dernière, SALAM avait commencé à distribuer les petits-déjeuners aux portes du BCMO, à l’extérieur… La mairie s’en est plaint et a obligé l’association à distribuer les petits déjeuners, 200 mètres plus loin derrière les grillages du si joli terrain du repas. La police en profitait pour chasser les réfugiés sur cette route.)

African House

Le maire de Calais a indiqué la destruction progressive de l’intérieur de chaque bâtiment de l’entreprise Thélu, lieu du squat des africains. Elle aurait prétendu que les conditions d’hygiène à l’intérieur n’étaient pas dignes.

Mme Bouchart aurait menacé de faire murer les entrées si le nombre de réfugiés s’y abritant s’élever.

Un représentant de l’association a demandé où iraient vivre les réfugiés. Le maire de Calais si soucieuse de la dignité a répliqué qu’elle s’en moquait, que ce n’était pas son problème.

Les riverains racistes de Bouchart

Le Secours Catholique a demandé officiellement une salle pour un repas festif le 19 décembre.

Mme Bouchart a trouvé cette date « bizarre ». « Les riverains » ne vont pas comprendre. Elle demande à ce que ce soit une date très proche de la fin de l’année, sans doute pour que les riverains les plus imbéciles qu’elle consulte comprennent que cela a un rapport avec les fêtes.

Sans arrêt en train de se vanter d’avoir changé Calais et de dénoncer la mairie communiste, doit-on rappeler comme l’a déjà fait le Secours Catholique, que personne ne semblait se plaindre du temps de l’ancienne mairie.

Distribution de tentes et duvets

Médecin du Monde va donner du matériel pour faire face au froid, ce samedi soir, à la distribution du repas.

Espérons que les services de la mairie ne jetteront pas à la déchetterie les tentes d’un organisme internationalement reconnu, comme ils l’ont encore fait la semaine dernière pour les tentes sous un pont.

En résumé, les représentants des associations intervenant sur le terrain ont été très mécontents de cet énième conseil des migrants. Hormis le représentant de SALAM qui se serait jeté des fleurs mais aurait évoqué la possibilité de ne pas ouvrir le local grand froid s’il manquait de bénévoles pour le tenir certains soirs.

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