Cinq migrants occupent, depuis vendredi, une tour au centre de Milan. Ils veulent que leur situation soit régularisée. Solidaires avec les frères en lutte à Brescia, ils sont détermines à ne pas descendre avant d’avoir obtenu une réponse positive de la part des autorités. Dans les deux cas (de Brescia à Milan), les migrants protestent contre ce qui appellent la « régularisation piège de 2009 » .
L’objectif de leur lutte est de dénoncer la situation paradoxale dans la quelle se trouvent les sans-papiers. En Italie, depuis quelques mois la clandestinité est devenue un délit mais en 2009 (avant cette nouvelle loi) beaucoup de gens avaient déjà déposé une demande de régularisation qui était censée leur donner automatiquement un statut légal dans le pays. Incroyablement, ceux qui avaient reçu un ordre d’expulsion se sont vus refuser la régularisation, contre toute logique du droit italien qui prévoit la rétroactivité des nouvelles loi seulement en cas favorable à l’accusé. Bien que la clandestinité n’eusse pas été punissable à l’époque, c’est maintenant une raison prétexte pour leur refuser le bout de papier qui légitimerait leur existence aux yeux de l’État.