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Manif à Berne :deux sans-papiers enceinte liberées.

Ce mercredi 17 novembre, environ 80 personnes se sont réunies devant la la prison régionale de Berne (Genfergasse 22) suite à l’appel du collectif Bleiberecht Bern. Au centre de la contestation, la détention de deux femme camerounaise requérantes d’asile enceinte, détenues depuis une semaine.

Au moment de l’arrestation, elles avaient subies des fortes pressions de la part des autorités pour accepter un renvoi « volontaire » et être donc expulsées toute de suite. Elles avaient refusé et on les a enfermées. Marie-Hélene E. et Aimé-Mireille D. ont finalement été relâchées mais elles devraient quand même être expulsées à la fin du mois. Inutile de commenter le stress psychologique et physique qu’elles ont dû subir et les problèmes qui pourraient engendrer les renvois forcés pour la santé des fœtus…

Voici quelques photos de la manif du site du collectif

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Manif sauvage contre toutes les prisons à Bruxelles

UPDATE (RETOUR SUR LA MANIF)


Reprendre la rue… sauvagement, joyeusement

Il y a une semaine encore, une 50-aine de personnes ont pris les rues d’Anderlecht et y ont foutu un beau bordel. Ce sont ces moments, brefs mais joyeux, où sont dépassés les sentiments d’impuissance face au déroulement de ce monde. Où l’initiative est de notre côté. Ce sont ces moments que nous pouvons multiplier, partout, avec tous les moyens que nous avons à notre disposition, la rage au coeur , et l’amour autour.

Une grande banderole annonce la bonne nouvelle : ‘FEU AUX PRISONS’, des fumigènes et des feux d’artifice s’allument, les tracts circulent de main en main, ça résonne autre chose : partir des révoltes dans les prisons pour les ramener ici, dans nos quartiers, où ça part en cacahouètes contre les flics, où la tension régnante prend le devant de la paix sociale qu’ils essaient de nous vendre. Ça laisse des traces sur le passage. Les vitres d’une voiture de Carlson Wagonlit sautent, cette foutue agence de voyage qui organise aussi des expulsions, ainsi que quelques fenêtres des bureaux de la SNCB, toujours là pour prêter main-forte aux fl ics et aux contrôleurs, pour arrêter ceux qui fuient la police, avec ou sans papiers. Les journaleux de la télévision nationale, les langues du pouvoir, accueillent un fumigène sous leur véhicule.

Beaucoup plus qu’un coup d’éclat qui disparaît aussitôt, ces moments font partie d’une tension sociale, qui, dans certains quartiers, se montre clairement à nous depuis quelque temps. Ces deux derniers mois, à deux reprises, des commissariats ont été pris d’assaut par de nombreuses personnes. Dans les Marolles début octobre, les vitrines partent en éclats, leurs voitures sont abîmées, et deux flics essuient des pierres. Au square Albert début novembre, des cocktails sont jetés aux flics, quelques voitures partent en flammes. Deux jours plus tard, les bâtiments de la Police Judiciaire Fédérale sont pris pour cible. Au cœur de leur quartier d’Europe de merde et de ses institutions. Vitres brisées, façade noire de suie, un engin incendiaire laisse ses traces.

Nous ne voulons pas ici faire l’éloge de la seule violence, elle n’est qu’un moyen parmi bien d’autres qui exprime que certains ne veulent plus subir les violences de l’État. Patrouilles de flics partout, arrestations, tabassages, centres fermés, expulsions, licenciements, prisons, flics de quartiers, autant de raisons pour se révolter.

Contre la domination, pour répondre à notre soif de liberté.

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Grosse journée de mobilisation pour les anarchistes belges ! Une belle réponse de la part des camaradesà l’interdiction et la violente répression de la grosse mobilisation du No-Border Camp en octobre.

Le récit de la manif (Indymedia Bxl) :

Vendredi 12 novembre vers 18h, bravant une pluie battante, une cinquantaine de personnes sont parties en manifestation sauvage contre le nouveau centre fermé à Steenokkerzeel et contre toutes les prisons. La manifestation a commencé au métro Clémenceau (Anderlecht). Les manifestants ont distribué des tracts, lancé des feux d’artifice et allumé des fumigènes en criant des slogans contre les centres fermés, contre l’Etat, en solidarité avec les révoltes dans les prisons etc., ce qui a été accueilli avec enthousiasme par beaucoup de passants et d’habitants du quartier. Des patrouilles de police qui cherchaient à approcher la manifestation ont été reçues, comme il se doit, avec des jets de peinture, de farine et de pierres. Les vitres d’un véhicule appartenant à la société Carlson Wagonlit (qui collabore aux expulsions) et quelques fenêtres du bâtiment de la SNCB (qui participe aux rafles de sans papiers) ont été cassées. Un fumigène a été jeté sous un véhicule de la télévision nationale qui passait là par hasard. La manifestation est alors passée par la Gare du Midi pour entrer dans Saint-Gilles. A ce moment, de plus en plus de patrouilles de police cherchaient à encercler les manifestants. Des grillages et des barrières des chantiers ramassés sur le chemin ont été mis en travers de la rue pour les ralentir. Une fois dans Saint-Gilles, les manifestants se sont dispersés. La police n’a pu arrêter personne.

Le premier tract distribué pendant le cortège : « Contre les centres fermés et toutes les prisons »

Contre toutes les prisonsParce que la prison n’est qu’une prolongation extrême de cette société qui fondamentalement ne nous laisse pas choisir où nous sommes et où nous allons, ce que nous faisons ou pas. Parce que la prison et la loi n’ont rien à voir avec une notion de justice, mais n’existent que pour maintenir un certain système et pour jeter aux oubliettes les indésirables. Parce qu’une société qui a besoin d’enfermer des gens, de les torturer physiquement et mentalement et de les détruire, nous ferions mieux de l’attaquer au plus vite si nous voulons un jour pouvoir goûter à ce que pourrait être la liberté.

Pour un monde sans Etat Parce que peu importe l’Etat, il sera toujours l’un des obstacles sur le chemin de ceux qui veulent vivre libres. Parce que l’Etat nous réduira toujours à des numéros et nous étouffera en tant qu’individus. Parce que dans cette société il y a des personnes qui, à l’image de l’Etat, exercent du pouvoir sur d’autres. Devenir patron, jouer au maton, contrôler ton partenaire, dénoncer tes voisins. Toutes des attitudes qui renforcent l’Etat et les fondements de l’autorité en soi.

Pour un monde sans frontières Parce que les frontières existent pour protéger la ‘prospérité’. Une prospérité qui demande tout de nous et qui en échange nous donne une existence miteuse. Une prospérité qui rend riches quelques personnes et en exploite énormément d’autres. Parce que les frontières que le racisme, le nationalisme, le sexisme et la religion érigent, nous jettent les uns contre les autres et nous fait oublier ceux et ce qui vraiment nous pourrit la vie, nous contrôle et nous oppresse.

Parce que nous avons un désir sans borne pour un monde construit sur la solidarité et la liberté individuelle.

Pour un monde sans Etat et sans frontières

Et encore un autre texte distribué par les manifestants : « De la simplicité des choses »

Pour une fois nous allons essayer de parler un langage simple. Parce que les raisons pour lesquelles nous sommes en colère et voulons changer ce monde dans sa totalité et le plus vite possible, sont simples. Parce que, au fond, les désirs et les idées que nous avons sont simples.

Nous sommes tous différents, nous avons un passé différent, des histoires différentes. Nous travaillons, ou pas. Nous joignons, tout juste, les deux bouts à la fin du mois, ou pas. Nous sommes déjà passés par la taule, ou pas. Pourtant, il y a comme un fil rouge traversant nos vies qui lie la plupart d’entre nous. Nous essayons de survivre à une réalité que nous n’avons jamais choisie et qui, soyons honnêtes, au bout du compte, a vraiment peu à nous offrir. Chaque jour il nous faut, à nouveau, courir pour ne pas être piétinés. Au travail, à l’école, à actiris ou à l’onem. Partout on attend de nous que l’on approuve, que l’on acquièse, ou mieux encore, que l’on prenne l’initiative et joue le jeu avec acharnement pour qu’un jour, peut-être, on peut prendre la place du patron. Ils attendent toujours de nous de l’obéissance, parce que ce sont eux qui peuvent t’enfoncer la tête sous l’eau. Cette situation qui est devenue une réalité, signifie un attentat direct contre notre temps, notre énergie, notre santé et nos relations sociales. On nous offre une vie à l’ombre des bureaux et des usines. Et encore, cela ne nous offre aucune sécurité. Sur les derniers vingt ans il n’y a jamais eu, ici, autant de pauvres que maintenant. De plus en plus de personne ne parviennent pas à suivre le rythme et sont étranglés par la pauvreté. Il n’ y a évidemment pas que la pauvreté qui nous menace quand nous ne voulons plus suivre le cours normal des choses. Nous connaissons tous la menace de la prison. A ceux qui décident de tracer un chemin qui n’est pas proposé au menu, l’Etat répond par l’isolement et l’enfermement. Et l’Etat travaille dur à leur développement. A Steenokkerzeel, les dernières briques d’une nouvelle prison pour sans-papiers sont sur le point d’être posées. Une prison avec cellules individuelles, spécialement conçue pour les prisonniers révoltés qui n’abdiquent pas face à leur enfermement. Entre-temps neuf nouvelles prisons sont en cours d’élaboration, parmi lesquelles une prison pour mille personnes à Haren, dans la périphérie de Bruxelles. Une société construite sur la contrainte et le contrôle doit aussi construire des prisons pour maintenir les choses telles qu’elles sont. Nous n’acceptons ni cette société ni l’existence de ses prisons.

Heureusement il existe aussi d’autres personnes en colères, des personnes furieuses même. En France, ces deux derniers mois, l’atmosphère de la vie quotidienne a changé de ton. Une protestation de syndicats contre l’allongement de l’âge de la retraite fut pris par de nombreuses personnes comme un moment de lutte contre l’Etat, le capitalisme et plus encore. Plus près de nous, les derniers mois n’ont pas non plus manqué d’esprit d’entreprise. Dans plusieurs prisons, les détenus se sont révoltés et ont attaqués les infrastructures. Hors des murs, aussi, des personnes se sont confrontées à ce qui leur pourrit la vie. Il y a deux semaines, à Anderlecht, les flics se sont fait attaquer à coup de cocktail molotovs et de pierres, et à peine quelques jours plus tard des bureaux de la police fédérale ont subi une attaque incendiaire. Ces événements ne sortent pas de nulle part. Ces dernières années, ce genre d’actes se sont souvent produits. Il y a eu énormément de moments où l’Etat a été attaqué, les prisons et ceux qui les construisent se sont retrouvés avec des bâtons dans leurs roues, l’autorité sous toutes ses formes et couleurs harcelée.

Ce dont nous ne voulons plus a un visage contre lequel il semble possible de s’opposer. Maintenant reste la question de savoir si cette envie de se confronter n’est qu’un coup dans l’eau ou s’il peut vraiment changer le cours du fleuve. Nous voulons lutter contre ce qui nous étouffe. Pas seulement parce que nous trouvons ces choses dégueulasses, mais parce que, finalement, nous voulons aller vers quelque chose de complètement différent. Une manière autre de vivre ensemble où nous pourrions chercher sans entrave la plus grande liberté possible pour chacun. Un monde qui ne serait plus basé sur le travail, l’argent et la recherche d’argent, sur le pouvoir et la contrainte, mais sur la solidarité et les désirs partagés qui rompt avec la médiocrité quotidienne et fait de la vie une aventure. Des rêves qui deviennent réalité, repoussant chaque compromis qui voudrait nous convaincre de les amoindrir .Plus de patrons ni de travailleurs, donc, plus de détenus ni de matons, plus de chefs ni de suiveurs. Seulement nous-même et ce que nous voulons en faire.

Pour une lutte sans borne pour la liberté
Contre toute autorité, pour la révolution sociale

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UPDATE : migrants sur la grue à Brescia

Pour commencer, on vous propose la vidéo de l’extraordinaire journée de mobilisation des migrants de samedi à Brescia (IT)

ICI—-> Manif sauvage à Brescia

Ensuite quelques « update »:

Cinq migrants sont encore maintenant sur la grue, ils continuent à refuser de descendre . La solidarité est forte et de la part des antiracistes et de la part du quartier, notamment les commerçants du coin apportent la bouffe pour les  migrants. La police est très nerveuse, les flics ont essayé d’empêcher toute manifestation de solidarité en bas de la grue. Le camarade arrêté samedi a été effectivement relâché, il attend une comparution immédiate devant le juge demain (mardi).

Source : RadioBlackOut

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Manif sauvage d’immigrés réprimée à Brescia (IT)

Aujourd’hui, un cortège non autorisé a traversé les rues de Brescia. La principale revendication était l’obtention de papiers pour tous les immigrés irréguliers, en particulier pour  ceux qui ont été laissés pour compte par la  loi de « régularisation » pour les pourvoyeurs de soins de 2009.

La police, avec des dizaines de fourgons et des centaines de flics anti-émeute, a essayé d’empêcher l’accès à la place principale à la manifestation . Les manifestants ont résisté à la charge de la police et une émeute s’est déclenchée, avec poubelle renversée et incendiée.

Entre temps, d’autres flics en ont profité pour évacuer un espace squatté depuis longtemps par les migrants, lieu qui avait été le point de départ de la manif’ sauvage.

Les manifestants ont réagi en occupant le chantier du métro où un groupe de migrants est monté sur une grue à trente mètres de hauteur pour pendre une banderole « Sanatoria » (régularisation) , une partie des manifestants et d’habitants solidaires ont choisi de bloquer le trafic à piazzale Cesare Battisti jusqu’à 18:30.

Actuellement, 8 personnes sont encore sur la grue et ils refusent de descendre. Le reste du cortège est en bas et les soutient.

Un camarade italien a été arreté suite aux affrontements, il devrait être relâché ce soir.

UPDATE

Les migrants sont encore sur la grue et refusent toujours de descendre. Mardi il y aura un sit-in au palais de justice pour soutenir le camarade inculpé des violences. Une autre manifestation est prévue Samedi par des migrants et des solidaires.

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Compte rendu des actions contre la venue de Barroso à Genève (CH)

ACTION BANDEROLE ET TRACTAGE ARTISTIQUE

Demain (14.10.2010, ndr), le Président de la Commission Européenne José Manuel Barroso se verra remettre le titre de docteur honoris causa lors du Dies Academicus 2010. Pour l’occasion ce gros porc parlera des « Droits Humains ». Parmi  les étudiants anesthésiés, quelques faceless choisissent de passer à l’action.
Aujourd’hui, vers midi, on a pu admirer dans le hall de l’usine à diplôme (Unimail) une banderole « BARROSO? DR EN GENOCIDE. Solidarité avec les migrants » et un mannequin symboliquement pendu, assassiné par la politique migratoire de la Fortresse Europe.
A remarquer la rapidité des sécus qui déchirent la banderole après à peine une demi-heure et s’acharnent, très amusés, à donner des coups des pieds au mannequin-migrant. Ils arrivent même à ramasser un par un tous les tractes lancés par les anonymes, histoire d’éviter qu’une quelconque conscience sociale se réveille parmi les étudiants-zombies qui se baladent dans les couloirs de l’UNIGE.
Que l’Université n’était pas un lieu d’expression on le savait bien, mais penser que l’on nous arrêtera de cette manière c’est au moins très naïf…
A suivre le tracte distribué par via aérienne

Hideux dans son apothéose, le rectorat de l’Université de Genève poursuit sa nouvelle ligne politique d’une université «autonome» soumise aux puissant-e-s et exploiteur-se-s en tout genre. Pouvait-on faire mieux que Pascal Lamy, directeur de l’OMC ?

Eh bien oui.

Nous avons le plaisir d’annoncer que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso se verra remettre le titre de docteur honoris causa lors du Dies academicus 2010.

On pourrait s’attarder longtemps à commenter cette génuflexion permanente de l’université envers la caste politique, mais il nous intéresse plus de commenter le contexte de cette remise. Ce prix parait en effet révélateur de la sympathie de la « communauté universitaire » pour les politiques de gestion des flux migratoires qui enferment et assassinent chaque jour des centaines de migrant-e-s.

Barroso incarne mieux que quiconque l’idée d’ «Europe forteresse», un projet de société néocoloniale défendu sous les sacres signes du néolibéralisme et des politiques sécuritaires.

Durant sa présidence on a définitivement imposé l’idée d’une Europe close, dominés par les intérêts des lobbies, voyant dans les migrant-e-s une main d’oeuvre à prix imbattable, prête à être exploitée ou renvoyée «chez elle» selon les nécessités du «marché unique européen». «L’immigration est une ressource essentielle pour la société européenne», donc une ressource au même niveau que les autres facteur du processus marchand. On dénie le statut d’être humain aux migrant-e-s: enfermé-e-s dans des centre des rétention dans des conditions monstrueuses, abattu-e-s à bout portant par la police des frontières et obligé-e-s de se soumettre à l’humiliante attente d’un bout de papier qui leur donne le droit d’exister.

C’est notamment dans « l’ère Barroso» qui a été crée Frontex, la redoutable police européenne chargée de défendre, à tout prix, l’étanchéité des frontières de l’espace Schengen. Depuis 2005, Frontex a connu une augmentation vertigineuse de son budget qui est passé de 6 à 88 millions d’euros ; ce qui lui a permis d’être à la pointe des technologies militaires modernes.

Chaque heure, chaque jour, chaque nuit une Guerre se déroule sous nos fenêtres loin des cameras des mass medias: d’un côté les réfugié-e-s qui fuissent la guerre et la faim, de l’autre les intérêts de la caste politique et économique de l’Union.

Le sinistre Barroso viendra parader aujourd’hui à l’UNIGE, un doctorat tout frais sous le bras. Pour compléter cette mascarade, il se déplace pour nous donner des leçons en matière de «droits humains» alors que ses mains sont encore pleines du sang des migrant-e-s tué-e-s aux frontières.

Quand l’injustice se fait droit, la résistance est un devoir. José Manuel, on t’emmerde!

CONTESTATION DU DISCOURS

Alors qu’il devait prononcer un discours lors de l’obtention de son titre de docteur honoris causa, dans le cadre du très bourgeois Dies Academicus, à l’université de genève, Jose Manuel Barroso a été hué et des slogans tels que « Solidaité avec les sans-papiers » et « No border, no nation, stop deportation » ont été lancés.

Une fausse charte éthique a été distribuée à l’entrée de l’auditoire en guise de tract et est disponible ici:

http://www.unige-info.ch/IMG/pdf/charte_special_dies_2010.pdf

Portrait de l’intéressé:

Jose Manuel Barroso est le premier lauréat de la volée 2010 de doctorats honoris causa de l’Université de Genève. Diplômé de l’IEUG, ancien premier ministre portugais, président de la Commission européenne depuis 2004, José- Manuel Barroso s’est honoré par le zêle qu’il a mis, en 2002, à soutenir l’intervention armée des forces américaines et anglaise en Irak.
Lors de son règne interminable à la tête de la Commission européenne, il a soutenu la directive Bolkenstein de libérali- sation de services publics et ignoré les “non” néerlandais et français au Traité constitutionnel européen, démontrant ainsi son amour de la justice sociale et de la démocratie.
Ses dernières années, il a participé à l’instauration de Frontex, la police des frontières européennes. Ce nouvel instrument de l’appareil répressif européen est aux premières lignes de l’Europe forteresse, ce marché unique dont l’immigration choisie est une des ressources essentielles.

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Action à Frambois (CH) en solidarité avec les détenus

Aujourd’hui vers 18:00 un cri de rage déchire la grise solitude de Satigny.
A une semaine de la révolte à l’intérieur du centre, une trentaine de solidaires arrivent au pied du lager pour exprimer concrètement leur complicité avec les réfugies.
Ils sont accueillis par les cris des détenus qui se montrent nombreux aux fenêtres de leurs cages et se joignent aux slogans des manifestants « solidarité avec les sans papiers » , « no border no nation, stop deportation » « pierre par pierre, mur par mur, détruisons toutes les prisons ».
On peut également lire sur une banderole « Personne n’est illégale ».

QUAND L’INJUSTICE SE FAIT DROIT, LA RESISTANCE EST UN DEVOIR!
LIBERTE POUR TOUT-E-S!

COMMUNIQUE

Samedi 9 octobre une révolte a éclaté au centre de rétention de Frambois. Ce véritable « lager » ethnique accueils les migrants en attente d’expulsion dans leur pays d’origine.
Samedi 9 octobre, un détenu craque et s’insurge contre la décision du juge de le garder à Frambois encore trois mois. Les gardiens tentent de l’isoler du reste des migrants, mais tout de suite la solidarité se manifeste et une émeute éclate, à laquelle presque la totalité des détenus se joignent. Des ampoules électriques éclatent, du mobilier est détruit, la cuisine est sabotée. Quelque cent policiers en tenue anti-émeute interviennent pour maîtriser la révolte.

Deux détenus ont été mis en garde à vue dans l’attente d’un jugement pénal. Un des deux menace se suicider si on ne lui rend pas sa liberté.

La prison de Frambois est un centre névralgique dans la politique d’expulsion menée par la Suisse. Il est géré et utilisé par les cantons de Neuchatel, Vaud et Genève. C’est un véritable mouroir où tout espoir d’une vie meilleure pour les migrants est étouffé. Les tentatives de suicide font partie du quotidien: dernièrement, deux détenus ont tenté de mettre fin à leurs jours, mais ont été sauvés.

Alors qu’en ce moment la Suisse s’interroge sur le renvoi de criminels étrangers, des centaines de personnes sont enfermées et déportées sans qu’ils n’aient commis aucun délit, si non celui d’avoir eu l’espoir de fuir guerres et misères et de trouver un abri et une vie meilleure en Suisse.

Une semaine après cette révolte, nous avons manifesté notre soutien avec toutes les détenues et tous les détenus de Frambois en déployant une banderole devant le centre, en lançant des slogans et en nous époumonant dans des sifflets, afin de montrer que de l’autre coté des grilles la solidarité s’organise.

Pour l’immédiate libération des deux migrants incarcérés et de tous les demandeurs d’asile de Frambois et d’ailleurs! Contre « L’Europe forteresse » qui voit dans les migrants une main d’oeuvre à bas cout, prête à être exploitée selon les nécessités du marché! Contre la guerre entre pauvres dont profitent les élites capitalistes!

PERSONNE EST ILLEGALE! LIBERTE DE CIRCULATION POUR TOU-TE-S! CONTRE TOUTES LES PRISONS!

No Border, No Nation!

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