Archives de la catégorie info

Encore un incendie au CIE de Bari

Hier dans l’après midi quelques migrants détenus au CIE (centre d’identification et expulsion) de Bari, au sud de l’Italie, ont brulé des matelas. Les pompiers sont intervenus pour dompter les flammes et quatre tunisiens, auteurs présumés du geste, ont été amenés en prison.

Cette geste de rébellion suit une révolte de plus grande ampleur qui a éclaté la semaine passée.

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Temoignages et plaintes à Vincennes

Cinq plaintes pour violence ont été déposées contre des policiers par des étrangers enfermés dans le centre de rétention de Paris, a indiqué dans un communiqué jeudi l’Association Service Social Familial Migrants (ASSFAM).

Pour l’instant il n’est pas clair combien de flics sont impliqués ni les épisodes reprochés aux agents

(source AFP)

Quelques information de l’intérieur du centre. La situation est très tendues ces derniers jours après la révolte et les évasions du week-end passé. Dans les témoignages émergent les pratiques typiques de tout centre de rétention d’ Europe : droguer  les détenus pour les rendre dociles et les flanquer en les privant du sommeil (les soi disant « appels » au milieu de la nuit )

Les paroles d’une personne retenue au centre 1 :

« Ce week-end, il y a trois personnes qui ont essayé de s’évader. Y’en a un qui s’est fait attrapé. Et les flics, ils l’ont massacré. Ils se sont échappés parce qu’ils avaient un vol le lendemain et c’est des gens qui n’ont personne dans leur pays. Ils ont perdu le contact avec leurs familles. Ils n’ont vraiment pas envie de rentrer, surement. C’est pourquoi ils ont fait ça. En plus, la bouffe, ici, c’est de la merde, c’est sale, c’est vraiment la merde. Franchement c’est galère !

Ils ont refusé de voir le médecin parce qu’ils n’ont pas de problèmes de santé, je pense. On en a rien à foutre des médecins. On, ils veulent la liberté. Voilà c’est tout ! Quand on va voir le médecin, ils nous posent des questions, si on a des problèmes, si on est suivi par des médecins dehors, quels médicaments on prend, par exemple. Moi par exemple, je fume beaucoup de shit, pas beaucoup d’alcool et j’utilise des cachetons. Le médecin a dit « ok ,on va vous donner des traitements » et la j’attends, je commence à être stressé. C’est pas bien…

Ici, y’a des médicaments qui calment, qui endorment, et un médicament qui rend fou. Y’a des gens ici qui n’ont pas l’habitude et dès qu’ils le prennent, ils deviennent fou, ils sont plus les mêmes. Les médicaments qu’ils donnent le plus, c’est du valium, et rivotril, des trucs comme ça quoi ! Des trucs qui te mettent en dehors de toi. T’es plus le même après, t’as plus de tension, t’es déprimé. Pour les gens qui n’ont pas l’habitude, c’est dangereux quand même. Ils peuvent faire n’importe quoi. C’est grave quoi !

Ils ont posé des questions au groupe (les évadés), « pourquoi vous ne voulez pas voir le médecin ? » ; Normalement, c’est pas obligé de voir le médecin. À l’arrivée, c’est obligé. Peut-être qu’ils l’ont déjà vu. Qu’ils ont pris des trucs. Ça les a rendu malade. Peut-être que c’est pour ça. Ils ont refusé de faire la même chose.

Les gens qui se sont échappés en avaient marre d’être ici. Ça faisait trente jours, d’autres vingt-cinq jours qu’ils étaient ici. Toujours la même bouffe. Il y en a qui ont maigri. Ils ont perdu des kilos avec le stress, et tout ça. Les gens n’ont pas l’habitude, en plus avec la bouffe de merde ! Y’en a qui ont vu que le lendemain ils avaient un vol. Y’en a qui sont devenus fou. Y’en a qui sont suicidaires aussi. Ils préfèrent mourir que rentrer chez eux. Parce que là bas, ils n’ont personne. Ils n’ont pas de famille. Ils vont crever de faim là-bas. Je te dis franchement, ici on mange. Même si t’as faim, tu vas n’importe où, à l’armée du salut, n’importe où, tu manges. Là-bas, il y a rien.

Même rentrer comme ça, sans rien, même pas d’affaires, même pas de sous. Franchement, ça fait mal au cœur. Si le mec il rentre tout seul avec son propre argent, avec sa femme et tout ; ou tout seul avec son argent, ça va. Mais rentrer comme ça, pas un euro en poche, pas de sape, rien du tout, les gens vont se foutre de sa gueule. Ça va mal se passer là-bas. Il va être obligé de péter un plomb, même tuer quelqu’un ! Et finir sa vie en prison, ça c’est sûr. Et c’est déjà arrivé. Rentrer comme ça, pas un sou, c’est la misère. Y’a des gens, ça fait quinze ans qu’ils sont ici et rentrer comme ça du jour au lendemain, c’est impossible !

Lors de l’évasion, y’a eut plein de renforts de police. Y’en a qui se sont fait attraper sur l’autoroute. Y’en a qui ont réussi a s’échapper. Les flics, ils courraient partout. Mais c’est les policiers d’ici, des frontières (police aux frontières), qui étaient dans le centre. Y’en a pas d’autres qui sont rentrés. Pour s’évader, ils ont réussi à casser une vitre. Les vitres, ici, elles sont incassables, je sais pas comment ils ont fait. Ils ont réussi à forcer le grillage petit à petit ; et voilà, ils se sont échappés. Ils ont grimpé aux grillages. Ils se sont fait du mal parce qu’y a des trucs qui piquent au grillage mais ils en avaient rien à foutre. Ils voulaient s’échapper et ils ont réussi. Par la vitre, il y a trois personnes qui ont réussi à s’échapper vendredi soir. Et samedi aussi, il s’est passé des choses, mais dans l’autre centre.

C’est des bâtiments séparés. C’est cinq personnes qui ont essayé de s’échapper et deux ont réussi. Vendredi ça s’est passé dans le bâtiment un et, samedi dans le deux. Moi, là, je suis passé en jugement ce matin. Ils m’ont donné quinze jours. Ce sont mes premiers. Après, ils vont me donner encore quinze jours. Ça va faire quatre jours que je suis ici. Ils m’ont arrêté comme ça. Contrôle dans la rue, dans le 19ème à paris. Je rentrais du travail. On était en train de discuter avec des potes et là ils sont venus : « Bonsoir monsieur, Contrôle d’identité… ». Mes potes avaient leurs papiers, pas moi. Ils m’ont embarqué. Vingt-quatre heures de garde-à-vue. Et voilà !

Moi ça va faire dix ans que je suis ici. j’ai toutes les preuves. J’ai tout ce qu’il faut. J’allais poser mon dossier à la préfecture. J’étais en train de faire des démarches. Mais là pas de chance. C’est la deuxième fois que je vais au centre de rétention. La première fois, c’était au mois de septembre. À Palaiseau. J’ai passé quatorze jours là-bas et ils m’ont laissé sortir. Ils m’ont donné une feuille comme quoi j’étais obligé de quitter le territoire français dans les meilleurs délais, mais j’ai pas eu le temps d’économiser pour me payer un billet. Je travail comme ça, au noir. Je me disais partir quelques mois, comme ça.

J’ai un peu de famille en Belgique. Passer quelques mois là-bas, juste histoire d’oublier et me faire oublier et ensuite revenir, faire les démarches, tranquille. Je me suis dit que peut-être pour le nouvel an et la nouvelle année, ça va changer. Mon OQTF, elle va plus fonctionner. Mais bon, de toute façon, voilà, là je suis ici. Malheureusement j’ai pas eu assez de temps.

Là, on est au moins soixante-dix ou quatre-vingt. On est dans des chambres de deux et quatre personnes. C’est petit. Les toilettes elles sont dehors. C’est la merde. Ça pue. C’est la misère. Y’a pas d’moral. Ça maigri. Ça mange pas bien. Y’a des gens qui font la grève de la faim. Là, y’a un gars, ça fait quinze jours qu’il n’a pas mangé. Il a maigri. Il a perdu je ne sais pas combien de kilos. Franchement, il ne mange plus rien. Il a maigri. Juste il fume et il boit le café. C’est tout. Il ne fait que ça. Je lui ai dit « arrête ! ». Il m’a dit « je m’en fous. Il faut que je sorte d’ici, j’ai pas envie de rentrer au bled », tout ça… Il se fait du mal juste pour sortir. Il a maigri, truc de ouf, on dirait je sais même pas moi… »

fermeturetention@yahoo.fr

Encore une lettre de la part des détenus

Nous, les sans-papiers du centre de rétention de Vincennes appelons à l’aide car en plus de l’expulsion injuste qui nous attend, les policiers nous maltraitent. En effet, toutes les nuits et même pas à heures fixes, il y a un appel de nos noms par le haut-parleur qui nous oblige à nous réveiller en plein sommeil (ça fait bien rire les policiers). Certains d’entre nous ont des blessures ou des maladies et on nous refuse tout accès aux soins médicaux. Qu’on ait des problèmes reinaux, intestinaux ou des maux de tête, c’est Dafalgan et « Va dormir ! » pour tout le monde.

Nous n’avons ni écoute, ni négociation par rapport à des gens qui ne devraient pas être ici. Par exemple, l’un d’entre nous est depuis 24 ans en France. On veut parler avec des responsables de nos situations et savoir pourquoi nous sommes emmenés directement de la garde à vue du commissariat au centre de rétention sans voir un juge.

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Révolte et évasions au centre fermé de Vincennes (Paris)

Une bonne nouvelle de Paris. Pendant qu’elles continuent les rafles de roms et sans papiers au centre ville, trois migrants arrivent à s’évader du centre fermé de Vincennes, réouvert depuis seulement quelques jours.

La nuit entre vendredi et samedi il y eu une révolte à l’intérieur du centre, des toilettes ont été vandalisée et deux policiers ont été blessés pendante les incidents. vers 2h30 deux personnes en ont profité pour prendre la fuite.

Le lendemain encore 5 personnes, qui devaient bientôt être expulsées, ont tenté de s’évader. A 4h30 du matin, aidés par des gens à l’intérieur, ils ont brisé une vitre et se sont glissé dehors.

Les flics ont communiqué d’avoir renforcé le contrôle policer à l’intérieur et à l’extérieur du centre de détention, suite à ces évènements.

22 juin 2008, CRA de Vincennes

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Balade pour Soupoudé et Silvia à Bienne

De Indymedia Suisse Romande

Environ 30 personnes ont participé mercredi dernier, le 17.11 à une petite manifestation pour la libération immédiate de Sopoudé. La manif est restée un bon moment devant la prison régionale. Pendant cet halte nous avons pu prendre contact avec lui, un discours a été tenu et nous avons aussi salué Silvia qui se trouve dans cette prison depuis le 15 avril. La manif s’est rendue ensuite sur la place centrale où elle s’est dissolue.
Tract distribué
:

Comme des milliers de Sans-Papiers, Sopoudé a vécu en Suisse de manière
exemplaire. Ivoirien, il a vécue pendant plus de 6 ans à Bienne en tant que
demandeur d’asile. Il a travaillé et construit sa vie ici, a trouvé des amis, s’est
engagé, jusqu’au moment ou il a reçu une réponse négative à sa demande
d’asile. Il a alors perdu son logement, son travail et sa sécurité. A ses côtés,
nous avons pu être témoin direct de ce que signifie perdre ses moyens
d’existence, être confronté aux tracasseries bureaucratiques, aux traques
des contrôles policiers, aux amendes a payer et aux séjours en prisons, qui
on pour conséquences de casser l’être humain et d’anéantir tout espoir.
Vendredi, Sopoudé s’est fait à nouveau arrêter et emprisonner, il doit passer
20 jours enfermé parce qu’il est «illégal». L’absurdité du système de chicane
permanent tape à l’oeil. Mais ce n’est pas tout. Depuis des années, une
grande campagne contre les migrants a lieu. Les partis de toutes les couleurs
font leur politique sur le dos des «étrangers». Le même principe trouve son
pendant contre les personnes qui reçoivent de l’aide du social, de l’AI ou qui
sont sans travail. Cette politique a pour conséquence un fossé toujours plus
grand dans la société. Nous nous y opposons avec nos moyens et possibilités
modestes: pour une société solidaire sans exclusion et oppression.
Pour cela, nous descendons dans la rue aujourdhui. Non seulement pour
Sopoudé, mais pour toutes les personnes dont nous ne pouvons que
deviner le destin.
Nous demandons la libération immédiate de Sopoudé!
Le droit de rester pour tous !

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Nouvelles de Calais : conseil « des migrants »

Repost de IndyMediaLille

A Calais, s’est tenu le Conseil des Migrants, toujours sans migrant.

Etaient présents les représentants des associations CSUR, SALAM, La Belle Etoile, le Secours Catholique, l’Auberge des Migrants et Médecin du Monde.

Côté adverses : le maire de Calais, Mme Bouchart, son directeur de cabinet et maître à penser, Claude Demassieux, pour l’orientation politique contre les droits humains ; Emmanuel Agius et Michèle Courmont, pour le côté destruction des abris, tentes et affaires des réfugiés. (a été aperçu, Marcel Pidou, chef de la police municipale, appartenant au nouveau parti politique de Philippe Blet, le Mouvement des Sociaux Démocrates du Calaisis)

Ouverture du local grand froid

Les associations qui avaient aidé à accueillir les réfugiés l’année dernière, ont refusé de continuer à assurer cette aide sans aucun moyen supplémentaire. Ils veulent obliger l’Etat à assurer lui-même l’accueil avec du personnel qualifié et des conditions sanitaires à la hauteur.

Jc Lenoir, représentant SALAM, a tenu à marquer sa différence en rappelant qu’ils sont capables de gérer seul le local BCMO et d’une voix commune avec la maire de Calais, il a fait comprendre que l’on ne pouvait obtenir mieux, Mme Bouchart expliquant (sans rire) qu’elle était hors-la-loi.

Mme Bouchart s’est félicitée de la décision de SALAM en prétendant être heureuse d’avoir affaire à une seule association pour éviter les « bisbilles ». (L’année dernière, plusieurs réclamations quant à l’hygiène avaient provoqué quelques heurts.)

1500 euros seront versés à SALAM pour l’achat de couvertures.

Le petit-déjeuner qui suit la nuit au local grand froid, sera donné au terrain du repas, en plein froid et courant d’air, comme l’année dernière. JC Lenoir aurait indiqué qu’il s’agissait d’empêcher les réfugiés de rester au local. Il a demandé que la police n’intervienne pas pour arrêter les réfugiés sur le chemin vers le petit-déjeuner. Mme Bouchart a répondu qu’elle ne pouvait pas intervenir.

(L’année dernière, SALAM avait commencé à distribuer les petits-déjeuners aux portes du BCMO, à l’extérieur… La mairie s’en est plaint et a obligé l’association à distribuer les petits déjeuners, 200 mètres plus loin derrière les grillages du si joli terrain du repas. La police en profitait pour chasser les réfugiés sur cette route.)

African House

Le maire de Calais a indiqué la destruction progressive de l’intérieur de chaque bâtiment de l’entreprise Thélu, lieu du squat des africains. Elle aurait prétendu que les conditions d’hygiène à l’intérieur n’étaient pas dignes.

Mme Bouchart aurait menacé de faire murer les entrées si le nombre de réfugiés s’y abritant s’élever.

Un représentant de l’association a demandé où iraient vivre les réfugiés. Le maire de Calais si soucieuse de la dignité a répliqué qu’elle s’en moquait, que ce n’était pas son problème.

Les riverains racistes de Bouchart

Le Secours Catholique a demandé officiellement une salle pour un repas festif le 19 décembre.

Mme Bouchart a trouvé cette date « bizarre ». « Les riverains » ne vont pas comprendre. Elle demande à ce que ce soit une date très proche de la fin de l’année, sans doute pour que les riverains les plus imbéciles qu’elle consulte comprennent que cela a un rapport avec les fêtes.

Sans arrêt en train de se vanter d’avoir changé Calais et de dénoncer la mairie communiste, doit-on rappeler comme l’a déjà fait le Secours Catholique, que personne ne semblait se plaindre du temps de l’ancienne mairie.

Distribution de tentes et duvets

Médecin du Monde va donner du matériel pour faire face au froid, ce samedi soir, à la distribution du repas.

Espérons que les services de la mairie ne jetteront pas à la déchetterie les tentes d’un organisme internationalement reconnu, comme ils l’ont encore fait la semaine dernière pour les tentes sous un pont.

En résumé, les représentants des associations intervenant sur le terrain ont été très mécontents de cet énième conseil des migrants. Hormis le représentant de SALAM qui se serait jeté des fleurs mais aurait évoqué la possibilité de ne pas ouvrir le local grand froid s’il manquait de bénévoles pour le tenir certains soirs.

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Bouches cousues, révoltes et évasions

Modena
Jeudi 12 Novembre deux prisonniers du centre fermé de via Lamarmora à Modena, en Italie, ont tenté de s’en fuir de la prison. Pendant la nuit ils se sont glissés à l’exterieur des barrières du CIE, un des deux est arrivé à s’évader, l’autre a été rattrapé par les gardiens. Le lendemain les autres migrants restés dans le centre, une soixantaine, se sont révoltés et criant « faites nous sortir » ont débarqué dans la cour du centre. Nombreux flics anti-émeute sont arrivés sur place et la situation est rentrée peu à peu dans la normalité

Bari
Jeudi 18 Novembre un groupe de migrants a tenté de s’évader après avoir bouté le feux dans deux « modules » du Centre fermé de  via D’Annunzio, à Bari. Pendant la révolte des toilettes ont été vandalisées et deux policiers ont été blessés.  Deux jours avant il y avait eu une autre révolte, un groupe de détenus était montés sur le toit au cri de « liberté ».

Turin
Vendredi, dans l’après midi, 4 migrants détenus au centre fermé de Turin se sont couses le lèvres pour protester contre leur enfermement. Ils ont été ramenés à l’hôpital et ensuite  ils ont été libérés.
La nouvelle s’est toute de suite répandue à l’intérieur du lager et le jour suivant (aujourd’hui) 8 autres prisonniers ont suivi l’exemple. Ils ont été mis au cachot et les flics fait une irruption à l’intérieur des cellules pour chercher l’aiguille avec la quelle les jeunes ont pu mener ce geste extrême.
Dans l’après midi il y a eu un sit-in de solidarité en bas du centre avec feux d’artifices et musique, les détenus ont répondu depuis l’intérieur.

Milan
Aujourd’hui vers 18:30 une quarantaine de détenus sont montés sur le toit du centre fermé de via Corelli à Milan pour demander leur libération. Le vice-maire de la ville, De Corato, à parlé de « un film déjà vu et qu’ont peut plus tolérer ».

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Manif à Berne :deux sans-papiers enceinte liberées.

Ce mercredi 17 novembre, environ 80 personnes se sont réunies devant la la prison régionale de Berne (Genfergasse 22) suite à l’appel du collectif Bleiberecht Bern. Au centre de la contestation, la détention de deux femme camerounaise requérantes d’asile enceinte, détenues depuis une semaine.

Au moment de l’arrestation, elles avaient subies des fortes pressions de la part des autorités pour accepter un renvoi « volontaire » et être donc expulsées toute de suite. Elles avaient refusé et on les a enfermées. Marie-Hélene E. et Aimé-Mireille D. ont finalement été relâchées mais elles devraient quand même être expulsées à la fin du mois. Inutile de commenter le stress psychologique et physique qu’elles ont dû subir et les problèmes qui pourraient engendrer les renvois forcés pour la santé des fœtus…

Voici quelques photos de la manif du site du collectif

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Le 9ème Collectif perturbe la fête de l’UMP à Paris

Le 9ème Collectif des sans-papiers est allé aujourd’hui mercredi 17 novembre 2010 manifester à l’entrée de la convention de l’UMP, rue de la Boétie, alors que se tenait l’élection de son nouveau secrétaire général.
Tous les ministres du nouveau gouvernement Sarkozy étaient là au grand complet, en présence des médias venus rendre compte de cet événement.

Le 9ème Collectif s’est proposé un sitting sur place, avec slogans et pancartes : « HIER L’IMMIGRATION ET L’IDENTITE, AUJOURD’HUI L’IMMIGRATION ET LA SECURITE. MAIS OU SONT PASSES L’INTEGRATION ET LE DEVELOPPEMENT SOLIDAIRE« , ou encore « HIER CONDAMNE POUR RACISME, AUJOURD’HUI CHARGE DE L’IMMIGRATION« , « LE LIEUTENANT DE SARKOZY CONDAMNE POUR RACISME« .

La manifestation, bruyante et colorée, a perturbé la fête de l’UMP.

S’en est suivie une arrestation, et les militants ont été conduits au commissariat du 7ème, pour contrôle et libérés.

La lutte continue !
D’autres actions suivront.

Le 9ème Collectif des sans-papiers

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Les migrants sont déscendus de la grue à Brescia

Après 16 jours difficile, les 4 migrants qui étaient encore à 35 mètres d’hauteur à brescia (It) sont enfin descendus hier soir vers 22:00. En bas, des centaines de solidaires ont accueillis les quatre avec applaudissement et slogans. A noter, le rôle « contre-protestataire » des dirigeants syndicaux de CIGIL et CISL qui ont convaincu les migrants de descendre de la grue.  Les quatre ont tous été emmené au commissariat pour’identification et enfin libérés (à l’exception de Sajad qui a un passé judiciaire et donc, ne sera libéré que demain).

Milan

A milan lutte continue! 11ème jour en haut de la tour pour les immigrés milanais, ils sont bien déterminés à ne pas descendre avant d’avoir obtenu une réponse positive pour leur permis de séjour.
Mimmo, un Egyptien né en Italie qui s’était rendu avec des camarades au commissariat pour demander la relaxe des cinq migrants arrêtés pendant une charge anti-émeute à Brescia a été conduit par la police au centre fermé de la ville. Pour l’instant il n’a pas encore été déporté mais sa situation est délicate.

Turin
Les cinq camarades arrêtés à Turin ce samedi à l’occasion d’une manif de solidarité ont été finalement relâché cet après-midi. Quatre d’entre eux devront régulièrement se présenter au commissariat en attendant le procès.

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Dossier « Aux frontières de l’Europe. Contrôles, Enfermements, expulsions »

Le rapport annuel de migreurop.org, 128 pages en Anglais à télécharger en cliquant —- ICI

Pour son deuxième rapport annuel sur les frontières de l’Europe, le réseau Migreurop a choisi de mettre l’accent sur trois moments forts du combat mené par les autorités contre les candidats à la migration : l’entrave à leurs déplacements, l’enfermement et l’expulsion.

S’appuyant sur des enquêtes de terrain originales, le rapport donne des exemples dramatiques des conséquences de cette guerre aux migrants, qui implique un recul généralisé du droit protégeant les libertés et l’intégrité des personnes.

Dénonçant le processus d’« externalisation » par l’Union européenne de sa politique migratoire, Migreurop montre comment les pays tiers sont contraints, par la menace d’une remise en cause les accords de coopération et d’aide au développement, non seulement de réadmettre chez eux les migrants chassés d’Europe mais aussi, sur leur territoire, de les empêcher d’entreprendre leur voyage vers ses portes.

De la région de Calais, en France, aux marches de la Turquie et à la mer Adriatique, des parages de Gibraltar au désert sahélo-saharien et aux nouveaux pays membres à l’est de l’Union européenne, une sous-traitance des contrôles migratoires s’effectue en chaîne, parfois très loin de l’Union mais aussi en son sein, tout particulièrement quand il s’agit de se renvoyer de pays à pays des demandeurs d’asile jugés indésirables. Toute une population d’exilés se trouve ainsi soumise, des deux côtés des frontières de l’Europe, soit à l’incarcération arbitraire, soit à l’errance et aux vexations permanentes d’un environnement hostile.

A l’heure où, pour la première fois depuis sa création, l’agence Frontex déploie ses équipes militarisées d’intervention rapide pour faire face à l’« afflux massif » de migrants à la frontière grecque comme s’il s’agissait d’ennemis dangereux, le rapport de Migreurop rappelle avec force que le droit, reconnu par les traités internationaux, à quitter tout pays et à demander protection ailleurs, est vidé de son sens si les candidats à l’émigration ou à l’asile sont assignés à résidence ou retenus en route.

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