Archive pour novembre 2010
Violence policière contre les solidaires à Brescia : 18 arrestations
Posté par NoNationNoBorder dans General le 2010/11/09
Violence policière contre la lutte du mouvement des migrants en Italie. Hier à l’aube, des dizaines de flics ont évacué le sit-in permanent de solidarité au pied de la grue où étaient montés six migrants en signe de protestation contre leur condition de vie. (on en avait déjà parlé (1) (2) (3))
Une journée de répression inouïe dont le principal responsable est le Préfet de la ville Emanuele Ricifari qui était à la tête des opérations. A l’arrivée des forces de l’ordre les migrants et les solidaires du sit-in ont essayé de résister. Ceux qui étaient sur la grue, en menacent de se jeter dans le vide, ont commencé à balancer tout ce qu’ils avaient sous la main.
Les policiers ont déclenché une furieuse chasse à l’homme dans tout le quartier. Ils ont essayé d’éloigner journalistes et photographes. D’ailleurs une camarade de Radio Onda d’Urto a été blessée puis arrêtée avec deux autres personnes.
Le bilan est très grave, 18 arrestations : 12 migrants envoyés aux centres fermés. Deux Égyptiens, un Pakistanais et un Indien, représentant respectifs de leurs communautés, sont quand à eux en cellule avec deux camarades italiens. Les gens sur la grue sont encore en résistance. Ils ont commencé une grève de la faim, hier à 18:30.
Les photos viennent de : Repubblica.it et Ilgiornale.it
Migrants sur une tour à Milan
Posté par NoNationNoBorder dans info le 2010/11/07
Cinq migrants occupent, depuis vendredi, une tour au centre de Milan. Ils veulent que leur situation soit régularisée. Solidaires avec les frères en lutte à Brescia, ils sont détermines à ne pas descendre avant d’avoir obtenu une réponse positive de la part des autorités. Dans les deux cas (de Brescia à Milan), les migrants protestent contre ce qui appellent la « régularisation piège de 2009 » .
L’objectif de leur lutte est de dénoncer la situation paradoxale dans la quelle se trouvent les sans-papiers. En Italie, depuis quelques mois la clandestinité est devenue un délit mais en 2009 (avant cette nouvelle loi) beaucoup de gens avaient déjà déposé une demande de régularisation qui était censée leur donner automatiquement un statut légal dans le pays. Incroyablement, ceux qui avaient reçu un ordre d’expulsion se sont vus refuser la régularisation, contre toute logique du droit italien qui prévoit la rétroactivité des nouvelles loi seulement en cas favorable à l’accusé. Bien que la clandestinité n’eusse pas été punissable à l’époque, c’est maintenant une raison prétexte pour leur refuser le bout de papier qui légitimerait leur existence aux yeux de l’État.
Plus de gardiens à Frambois ?
Posté par NoNationNoBorder dans info le 2010/11/06
Loly Bolay, présidente Suisse de la Commission des visiteurs de prison, se plaignait hier du manque de personnel au centre fermé de Frambois. En bref, elle affirme que les effectifs devraient être augmentés, dans le but de sauver les apparences et d’arriver à convaincre les détenus de rentrer chez eux « de manière volontaire ». Comme expliqué hier à la Tribune de Genève par Jean-Michel Claude (Directeur de Frambois), pour les convaincre on entend menacer les migrants, « qu’ils ont intérêt à arriver en hommes libres dans leur pays » dans le cas contraire, les autorités suisses les remettront à la police locale lors de leur arrivée dans leurs pays d’origine.
Non seulement ces personnes sont enfermées plusieurs mois sans qu’elles n’aient commis aucun délit mais en plus, lorsque elles refusent de baisser la tête devant la machine à expulsions, elles sont transférées aux autorités de leur pays en tant que dangereux criminels, encadrés par 2 ou 3 flics helvétiques, attachées à leur siège, la tête enfermée dans un casque . « Soit ça, soit tu déclares vouloir partir de ton plein gré », voici toute la liberté qu’ont les demandeurs d’asile en Suisse.
L’état se rend responsable d’un double abus envers ces gens qui ont fui une misère, souvent provoquée par les intérêts de l’Occident. On les prive de la liberté et on compromet leur situation après l’expulsion.
Il n’y a pas besoin de plus de flics à Frambois, juste la nécessité morale de fermer ce « lagger » ethnique. Et tout de suite!
Photo de interet-general.info
Frontex arrête 150 migrants à la frontière grecque
Posté par NoNationNoBorder dans info le 2010/11/05
A quelques heures de leur entrée en fonction les RABIT (Rapid Intervention Border Team) récemment déployés par FRONTEX à la frontière entre Turquie et Grèce ont déjà arrêtés 115 « immigrés clandestins ». Chaque jour entre 300 et 400 réfugiés essayent d’entrer en Europe par la Grèce. Le ministre pour la protection des citoyens (SIC!) s’est rendu personnellement à donner le bienvenu aux flics de Frontex.
En outre, avant hier les autorités Turque avaient intercepté un navire avec 142 migrants provenants d’Afghanistan, Birmanie et Palestine. Ils ont été concentré à Tekirdag (en Thrace) d’où ils seront tous déportés
Sources : ekathimerini, Monsters and Critisc et winnipegfreepress
Tensions au centre fermé de Gradisca (IT) et camarades acquittés
Posté par NoNationNoBorder dans General le 2010/11/05
Hier les prisonniers du CIE (Centre d’Identification et Expulsion) de Gradisca (IT) ont tenté une évasion massive. Pendant la journé la tension avait déjà monté quand deux détenus avaient tabassé un gardien du centre. A 18:00 une quarantaine de détenus a essayer de s’enfuir, l’intervention rapide des forces de l’ordre à rétabli la calme. Malheureusement il parait que aucun des « hôtes » de la structure est arriver à s’évader.
En revanche une bonne nouvelle sur le front de la répression des luttes à l’extérieur des centres fermés. Aujourd’hui les 24 camarades qui avaient été identifiés, suite à une à une manifestation non-autorisée au centre fermé le 29 Septembre 2007, ont été acquittés de toute charge!
(source: Messaggero Veneto )
Les détenus de Gradisca d’était déjà fait remarquer pour la détermination des leurs luttes et les nombreuses évasions réussites pendant cette été. Notamment en Septembre ils avaient entamé une grève de la faim pour protester conte les conditions de leur rétention. A l’occasion ils avaient écrit une lettre pour expliquer au monde ce qui se passe dans les prisons ethniques du XXI siècle (traduit de l’italien par non-fides.fr )
Nous sommes en train de faire la grève de la faim car nos conditions de rétention sont carcérales, nous avons accès à l’air libre seulement 2 heures par jour, une le matin et une le soir, nous sommes tous enfermés là-dedans, nous ne pouvons pas sortir. Il y a 3 mineurs ici, ils sont tunisiens et ont 16 ans, nous nous demandons pourquoi ils les ont mis là alors qu’ils sont mineurs. La nourriture est dégueulasse, on ne peut pas manger, il y a des morceaux d’ongles, des cheveux, des insectes…
Nous sommes abandonnés, personne ne s’intéresse à nous, nous sommes dans des conditions inhumaines. Souvent, la police entre et tape. Il y a environ trois mois, ils ont fait sauter un œil à un jeune d’un coup de matraque, puis ils l’ont libéré parce qu’il était mal et qu’ils ne voulaient pas que ça fasse du bordel. Sans papiers, il ne pouvait rien faire contre ceux qui lui avaient fait perdre un œil.
Ils nous traitent comme des bêtes. Certains employés de « Connecting People » [l’organisation caritative qui gère le centre, NdT] nous méprisent ouvertement, ils nous traitent mal, nous provoquent, nous insultent pour attendre notre réaction et ils espèrent nous faire ainsi envoyer en prison puisqu’on leur donne toujours raison.
Il y a en isolement un jeune qui a mangé ses excréments. Ils l’ont transporté à l’hôpital et amené ici. Et depuis ce matin que nous l’entendons hurler, personne n’est allé le voir, sauf un employé qui l’a mal traité.
Le directeur fait des promesses quand il y a des révoltes, puis les semaines passent et rien ne change. Nous sommes en grève de la faim depuis deux jours et le médecin n’est jamais entré pour nous peser ou pour faire les contrôles, il entre seulement le matin pour donner les traitements.
Nous continuerons la grève jusqu’à ce que les choses changent, parce que 6 mois, c’est trop et les conditions sont trop inhumaines. Ici, ce n’est pas un lieu, mais un cauchemar, parce que nous sommes dans la merde, il est absurde qu’on reste dans ces cages. Nous savons que beaucoup de gens connaissent l’existence de ces lieux et comment nous y vivons. Et on se demande : mais est-il possible que des personnes doivent rester enfermées pendant 6 mois de leur vie seulement parce qu’elles n’ont pas un morceau de papier ?
Des retenus du CIE de Gradisca.
Evacuation du bâtiment squatté pour les 3 jours d’initiative contre les Centre Fermés à Turin
Posté par NoNationNoBorder dans info le 2010/11/05
Ici l’appel en français (en bas de la page) pour les trois jours d’initiatives http://next2010.noblogs.org/appello/
UPDATE
Tous les camarades arrêtés ont été libérés, un parmi eux doit se rendre au commissariat à signer trois fois par semaine. Affaire à suivre!
Turin. Récit de l’expulsion du Palazzo Occupato.
La veille de la rencontre internationale contre les CIE et les expulsions (Centro de Identificazione e de espulsione, les centres de rétention administrative à l’italienne) qui avait lieu les 21, 22, 23 octobre 2010, le Palazzo occupato s’ouvrait dans le quartier de Porta Palazzo, accueillant les discussions et actions durant 3 jours. Après une semaine d’occupation et d’initiatives qui ont donné vie au Palazzo Occupato, partagées par des camarades de toute l’Italie et de l’Europe, les autorités ont activé la machine répressive : keufs, carabinieri (un genre de gardes mobiles), et pompiers qui collaborent.
Le jeudi 28 octobre 2010, à 9 heures du matin, ils ont commencé à encercler et envahir l’immeuble. Immédiatement, 8 copains sont montés sur le toit. En bas, un rassemblement a pris forme et durera toute la journée : des copains, des gens solidaires du quartier et du marché, qui ont amené à boire et à manger. Pendant l’après midi, quelques groupes ont tenté de perturber le cours normal de la répression, quelques poubelles enflammées aux alentours et blocages d’avenues. Beaucoup des personnes immigrées sont présentes, vivant au quotidien l’arrogance des forces de l’ordre et le chantage des lois et des patrons, quelques uns d’entre eux sont restés jusque dans la nuit, au moment où les flics ont dispersé le rassemblement.
Aux alentours de 1 heure du mat’, ils ont commencé à se positionner alors que nous étions plus d’une quarantaine de personnes autour d’un grand feu devant l’immeuble puis ont chargé… bras cassé, doigts foulés, cranes ouverts, etc sont les résultat d’un tabassage massif d’une centaine de keufs. Quelques groupes se sont rejoint et se sont défendus avec des petites barricades et des lancers de pierres contre les keufs, quelques vitrines de banques endommagées, des blocages de rues en divers points de la ville. 5 personnes ont été arrété.es, dont un chez lui dans la nuit et gardé.es au commissariat, quelqu’un.e.s ont été pris.es au dépourvu par l’assaut policier, d’autres chopé.es dans la ville par les DIGOS (“Département d’Investigation Général et d’Opérations Spéciales”, police politique, genre mixte B.A.C et R.G). Une chasse à l’homme et à la femme s’en est suivie durant la nuit, traqué.es par des fourgons, voitures officielles et civiles, quadrillant le centre de la ville et militarisant le quartier du squat. Pendant ce temps, les copains résistaient sur le toit dans le froid. Ils y ont passé le reste de la nuit avec pour seule vue les girophares.
Vers 8 heures le lendemain matin nous nous rassemblons de nouveau devant le squat. Très vite un “comité” de bouchers réactionnaires du marché s’improvise comme faux négociateurs pour faire descendre les copains, feintant de vouloir charger les flics pour leur faire monter la pression contre nous. Pendant ce temps, les digos et keufs, aidés par des militaires tabassent et arrètent des personnes, au hasard, de façon préméditée ou celles et ceux qui tentent de défendre des personnes. Au total 7 personnes sont chopé.es, certain.es tabassé.es au commissariat. Les 8 personnes du toit, voyant la situation avec les bouchers et les copains.nes se faire tabasser ont pris la décision de descendre. Ils ont été emmenés au commissariat et y sont restés environ 10 heures.
Etat des lieux des accusations : Les 8 du toit sont accusés d’occupation aggravée, vol d’électricité, dégradation d’immeuble aggravée pour cause d’obstruction à la justice (barricades), resistance, violence à personne dépositaire de l’autorité publique (soi-disant intoxication à l’amoniac). Les 8 ont tous une interdiction de territoire, soit de Turin pour les personnes de nationalité italienne pendant un an, soit de toute l’Italie pendant trois ans pour les personnes d’autres pays d’Europe… La date d’un éventuel procès n’est pas connue. Pour les autres, certain.es relaché.es sans accusation, d’autres accusées de résistance, de violence sur personne dépositaire de l’ordre public, de jet de projectile, et/ou assorti.es d’une interdiction de territoire italien pendant 3 ans. De vendredi matin à lundi soir : 3 personnes étaient en prison, et sont passées au Tribunal dimanche 31 octobre 2010 au matin, le rendu arrivé le 1er novembre, les trois sont relachés. L’un aura peut-être un procès pour rebellion et jet de projectiles, l’autre est interdit de territoire italien pour 3 ans et est accusé de rébellion, le dernier est en liberté conditionnelle avec obligation de signer trois fois par semaine et accusé de violence, coups et blessures sur personne dépositaire de l’autorité publique et de rébellion.
Des actions de solidarités et de réponse à l’expulsion ont été réalisées, par exemple l’attaque du local du journal CronacaQui Torino (équivalent à La Dépeche du Midi, le Dauphiné Libéré…) qui participe à la stigmatisation du “mouvement anarchiste local” et à la criminalisation des luttes et du coup l’isolement de tout acte de révolte. Le local des pompiers de Turin a aussi été attaqué, le même jour, car ce service collabore et facilite l’action des forces de police. Deux banques ont été vandalisées en solidarité aves les arretés et contre le capitalisme.
En guise de conclusion :
Le système repressif nous a une fois de plus porté des coups, marquants, laissant des bleus et des cicatrices, des interdictions et des obligations. Néanmoins nous gardons en souvenir la vie de cette intense occupation durant une semaine. Les liens et les pratiques qui s’y sont expérimentés restent, se renforcent et se sont nourris de cette situation. L’implantation du squat dans ce quartier populaire, en cours de gentrification, militarisé et fliqué, était prometteuse d’une résistance et d’une organisation collective importante. Nous continuerons à être présent.es à Porta Palazzo, dimanche prochain par exemple, des concerts et assemblées seront organisés dans la rue. Nous continuerons à faire des actions de solidarité aux enfermé.es et contre toutes les prisons. Nous continuerons à perturber la machine raciste d’arrestation et d’expulsion.
Ils peuvent expulser nos maisons et nos lieux d’organisation, tabasser et enfermer nos potes, mais ils n’éteindrons pas nos rages et n’empècheront pas nos luttes.
En Italie, en France, comme ailleurs occupons les maisons, les rues, et sabotons le système.
Ci- joint : tract diffusés devant le squat et dans tout le quartier en appel à bouffe le 5eme jour d’occupation. Une autre vision de Turin
Depuis le toit du Palazzo Occupato, on découvre Turin dans une perspective inhabituelle, nouvelle. Une perspective mise de côté du fait d’années d’abandon et de portes barricadées. En montant sur la terrasse, on domine la ville : on peut y lire le présent et le futur, le deviner. Pour la première fois on y voit la place du marché, avec ses étalages, la rencontre des multiples langues, la masse de personnes qui fourmillent chaque jour sur la place pour se débrouiller au mieux, et ainsi pouvoir gagner sa journée. Puis, on y voit aussi les voitures de la police, les jeeps de l’armée, les autos des policiers municipaux investir et aggresser la place pour poursuivre leur chasse aux pauvres, aux sans-papiers, aux vendeur.euses sans autorisation posté.es à l’angle. Si ensuite on relève un peu les yeux, se révèlent les montagnes entourant Turin. Et on ressent la menace du futur qui a été programmé pour cette ville : on imagine le gratte-ciel Intesa-Sanpaolo refermer la vue, on devine les montagnes bientôt mangées par les pelleteuses qui construiront la TAV. Un peu sur le côté s’élèvent le Commissariat et le Doigt de Mussolini, simboles du pouvoir passé et présent qui défendent le centre et protègent les vieux et les nouveaux patrons. Derrière se poursuit inexorablement la ville : on y voit le nouveau quartier Spina 3 avec ses immeubles dortoirs et ses énormes centres commerciaux, dessinant un nouveau visage à la ville, le visage de ces maisons-cercueils et de la consommation frénétique, qui viendront se substituer aux quartiers industriels. Les nouveaux objectifs de la spéculation immobiliere. Depuis le toit du Palazzo Occupato on lit la mutation de la ville, on entend les sons des conflits et des luttes qui y sont générées et on voudrait avoir la possibilité d’arrêter tout ça, de changer la direction de ce changement. Peut-être est-il mieux de terminer ici, de vous donner la possibilité d’expérimenter ce regard pour vous faire votre propre idée. Pour tous ceux et toutes celles qui veulent être avec nous, sur ce toit :
AUJOURD’HUI 26 OCTOBRE LE PALAZZO OCCUPATO T’OFFRE LE DEJEUNER. CUISINE SAINE ET SIMPLE AUX ENSEIGNES DE LA RECUP’ ET DE LA CONVIVIALITE. A PARTIR DE 13H CORSO REGINA MARGHERITA 128. DEJEUNER GRATUIT AU PALAZZO OCCUPATO.
Palazzo Occupato
Nuit mouvementée à Milan (IT)
Posté par NoNationNoBorder dans info le 2010/11/03
CENTRE FERME
La nuit passée, plusieurs matelas ont été brûlés par une quinzaine de migrants détenus au CIE (centre d’identification et expulsion) de Via Corelli à Milan.
Trois ont été hospitalisé pour intoxication et un marocain de 24 ans a été dénoncé après avoir agressé un policier.
SIÈGE DE LA » LEGA NORD »
L’entrée du siège de la « Lega Nord », parti xénophobe et populiste du nord de l’Italie, a été vandalisé hier, tard dans la nuit, déclarent deux secrétaires du parti. Les anonymes ont endommagés plusieurs structures du parti.
Sources : : http://www.libero-news.it et http://www.radiolombardia.it
CIE de Milan
Renvoi des criminels étrangers? Une loi déjà appliquée.
Posté par NoNationNoBorder dans Reflexion le 2010/11/02
Le 28 Novembre, sur proposition de l’UDC (Union Démocratique du Centre) la Suisse se prononcera sur le renvoi des criminels d’origine étrangère
On pourrait longuement s’attarder à commenter une « politique » basée sur le populisme et sur la peur. On pourrait aussi commenter l’ignoble (mais pas du tout surprenante) position de la gauche institutionnelle, qui soutien un « pragmatique » contre-projet, aussi xénophobe que la loi de l’extrême droite. Mais il y a quelque chose de fondamental qui échappe au débat public : la loi est déjà en vigueur.
En effet des deux dernières années ont vu exploser le nombre de renvoi, augmentés de 52% entre 2007 et 2009. La légalité de ces expulsions a été confirmée le 16 Septembre dernier, par le Tribunal Fédéral qui a conclu que ces pratiques ne violent pas la Convention européenne des droits de l’homme.
– Mais pas d’inquiétude, c’est une mesure extrême! Elle ne concerne que des rares cas de violeurs assassins!
– Violeur assassin t’as dit?
– Mmmmh pour être sincère il faut juste avoir fait deux ans de prison.
– Quoi? Deux ans? C’est pas énorme, ça!
– Bon pour tout dire l’expulsion peut aussi être ordonnée lorsque quelqu’un représente «une menace contre la sécurité et l’ordre public», même s’il a écopé d’une peine de moins d’un an
– Ah! Rien d’autre?
– Non, non!
– Pourquoi tu rigoles?
– Non, mec, je devrais pas te dire ça mais c’est trop marrant. Tu savais que si ta famille a une dépendance «durable et significative» de l’aide sociale tu peux être expulsé? Tu savais ça?
– Durable et significative? Tu dis quoi là?
– Bon des chiffres que je comprends pas trop, mais si une famille de 5 personnes a reçu plus de 18200 CHF par an pendant 11 ans…. ciao, ciao!
– …
P.SLes chiffres sont malheureusement tous vrais et ont été publiées par l’Hebdo :
Frontex : collecte de données et drones
Posté par NoNationNoBorder dans info le 2010/11/02
Frontex pourrait dans le futur utiliser des drones pour repérer les migrants. La nouvelle est apparue en douceur sur le site de l’agence. : « it is clear that Unmanned Aerial Vehicles (UAVs) could also play an important role in further enhancing border surveillance in the future ». Ces drones pourraient s’ajouter aux puissants outils technologiques déjà à disposition des garde-frontières européens comme les viseurs à infrarouge, « ground radars », les systèmes mobiles ou les satellites.
L’évolution des équipements est une conséquence directe de la directive No: 2010/0039 qui autorise Frontex, entre autres, à acquérir technologies nouvelles pour surveiller les frontières, à collecter les données personnelles des gens soupçonnés de liens avec l’immigration clandestine et à échanger des informations avec les pays membres ou non-membres de l’UE.
Source : http://ipsnews.net/